mercredi 31 août 2011

L'histoire de l'agenda

Cet après-midi, mon plus vieux pas si vieux arrive de l'école avec un nouvel outil: un agenda. Son devoir: remplir la deuxième page qui a pour titre: Renseignements personnels.

Pédagogue dans l'âme, je me dis qu'à 8 ans, je peux superviser mon fils qui, tout fier, pourra remplir cette page et ainsi s'approprier le nouveau bijou de gestion de temps, de devoirs et de mémos parents/profs.

Et c'est là qu'un drame surgit:

Premières questions:

Prénom:_____________________
Nom de famille:________________________

Vous me voyez venir...

Louis, tout minutieux, la langue sortie et trop concentré à bien former ses lettres attachées, inscrit son nom au complet sur la première ligne...

Il s'apprête ensuite à remplir la deuxième ligne puis réalise qu'il vient de faire une gaffe...au stylo!

Il se met à pleurer, déclarant que son NOUVEL agenda est déjà plein d'erreurs, qu'il me l'avait bien dit que Madame X avait dit de le faire remplir par les parents, qu'on aurait dû le faire au plomb, que, que que...je vous épargne le reste.

Oui, il est perfectionniste et non, le liquide correcteur n'allait pas avoir sa place dans son nouvel agenda propre et neuf. C'était de ma faute. Le drame était irréversible. Ma faute impardonnable, pour le moment en tous cas.

La rentrée lui rentre dedans. Le stress, la fatigue, le besoin de se sentir parfait, d'où les larmes qu'il n'aurait probablement jamais versées en d'autres temps. Et probablement que ma rentrée à moi aussi me rentre un peu dedans. D'où mes yeux plein d'eau à la relecture de ces lignes.

Je l'adore mon grand petit Louis. Je comprends qu'il aie été fâché après sa maman. Il a ce côté perfectionniste qui le fait pleurer, rager, recommencer, se rebuter, se fâcher et même temporairement moins m'aimer. Mais moi, quand je le vois composer avec ses petites manies, ça me fait l'aimer encore plus.

mardi 30 août 2011

Le bonheur est dans le pré.

Lorsque je sors de chez moi pour faire mon jogging ou prendre ma marche, deux choix s'offrent à moi.

À gauche, je marche dans le village, là où je devrai saluer les gens, faire des sourires, être dans la civilisation.

À droite, un rang commence. Là, je dois supporter davantage l'odeur du purin, côtoyant de très près les vaches qui meuglent et me perdant un peu dans mes idées devant des champs à perte de vue et des tas de sauterelles qui se sont fait frapper par les voitures qui roulaient trop vite.

Ce soir, j'ai opté pour la droite. J'avais le goût de de me déconnecter un peu du monde. De voir le soleil se coucher derrière des balles de foin. De sentir la fraîche des champs sur ma peau. D'endurer cette odeur forte qui me fait habituellement remonter les fenêtres de la voiture. J'avais le goût que toute cette nature me permette d'oublier un peu les soucis du quotidien.

Manger. Ruminer. Dormir. Meugler. Chasser les mouches avec sa queue.

J'ai envié la vie des vaches avec leurs belles taches l'espace de quelques pas...


lundi 29 août 2011

Négligence

Je l'avoue, quand on t'a offert à moi, j'ai accepté. Tu as depuis ce jour fait partie de ma vie.

Par contre, aujourd'hui je me rends compte que maintes fois je suis passée près de toi en t'ignorant. Souvent, tu semblais ne pas aller, moins de couleurs, l'air fatiguée. Je remettais toujours le moment de prendre soin de toi à plus tard. Parce que je n'avais pas le temps. Parce qu'il y avait toujours quelque chose de plus urgent ailleurs. Parce que tu ne m'appelais pas haut et fort. Parce que tu étais silencieuse, mais là, quand même.

Je m'étais promis de chaque jour te parler. De ne pas te négliger. Voilà, aujourd'hui, je ne peux malheureusement pas revenir en arrière

Tu es morte, petite plante autrefois verte. Manque d'eau? Manque de lumière? Manque d'attention?...Je suis désolée, je l'ai toujours dit. Moi et le pouce vert, nous ne sommes pas de bons amis.



dimanche 28 août 2011

Fées

J'ai une amie qui aime bien me raconter les fées, les anges et toutes ces créatures auxquelles je n'ai vraiment jamais cru. Étant plutôt terre à terre, je crois en ce qui est tangible, en ce que je peux voir, entendre, toucher tout en faisant parfois appel à l'au-delà quand ça va vraiment mal. Je sais, je LE prends comme bouche trou, je ne me dompte pas.

Par contre, à force d'écouter cette amie, de m'ouvrir à ses témoignages, de lire ce qu'elle me tend, d'accepter de voir un peu plus loin, je me rends compte qu'il y a peut-être autre chose.

Cette femme m'a toujours dit qu'elle faisait appel à sa Fée du stationnement lorsqu'elle va dans un de ces derniers et qu'ils sont bondés. Chaque fois, elle a une place tout près de la porte, ou bien quelqu'un lui fait gentiment un signe, clés à la main, pour indiquer où est sa voiture puisqu'il s'apprête à quitter.

Étant pris avec les enfants et mille et une emplettes à faire un certain samedi après-midi "pré-temps-des-fêtes", alors que je m'apprête à nommer tous les Saints du ciel car on vire en rond dans stationnement depuis belle lurette, je repense à cette amie et sa Fée...et décide à ma grande surprise d'y faire appel, non pas à l'amie mais à la Fée, qui exauça mon vœux sur le champ.

Depuis, je crois un peu aux fées et utilise celle du stationnement à chaque fois, avec grand succès. Suffit parfois de s'ouvrir un peu pour que la chance nous sourit...

Merci aussi à toi, chère Amie ;)

samedi 27 août 2011

Gone with the wind

Chère météo, chère Irene, cher Environnement Canada, nommez-les toutes.

Je sais qu'avec vous, il y a bien souvent plus de peur que de mal mais quand même, en allumant la télévision, en flânant sur Internet et en écoutant la radio, je crois que nous serions fous de ne pas prendre quelques précautions pour demain.

-Maman, le vent va aller la même vitesse que quand on va chez grand-maman en auto sur l'autoroute!!!!

Oui, le vent il va aller vite, qu'ils nous disent. Et si l'an passé, alors qu'on n'avait pas eu un tel avertissement météo, on a retrouvé notre trampoline à l'envers dans la piscine et la corde à linge arrachée, alors aujourd'hui, on va sortir un peu de corde, de pieux et sécuriser tout ce qui serait digne de partir au vent!

Irene, c'est un bien beau nom pour un ouragan. Il me semble que ça ne devrait pas faire si mal que ça ici. Irish, Igor, Ismaël, auraient sans doute été plus épeurants. Le fait que ce soir un nom féminin, je sais pas.

Alors, il y a de quoi d'excitant dans toute cette alerte. On verra. On se souhaite "Bon vent"...mais pas sur mer, ouf! Sur terre.

jeudi 25 août 2011

Banalités...et pâté.

Quand je n'ai rien de spécial à vous raconter, plutôt que de me taire, je préfère écrire des banalités. Banalités qui parfois, suscitent davantage de réactions que ce que je considère "original"...

Alors voilà que je vais élaborer sur ce que nous avions à nous mettre sous la dent ce soir, premier repas "pré-paré" du retour à l'école pour moi, mon super pâté chinois maison.

En tant que bonne mère de famille qui aime bien que les choses du quotidien soient réglées au quart de tour lorsqu'on entre dans la routine auto-boulot-dodo, j'ai concocté hier, en prenant bien soin de me verser un verre de rosé et de téléphoner quelques copines, un fameux pâté chinois.

Ma mère sera contente, j'ai toujours détesté ce mets. D'ailleurs, c'était le seul repas que je n'aimais pas, avec le cher duo foie-boudin, dans le temps réservé au paternel. Fallait pas qu'il manque de fer papa...et j'étais bien contente d'être assez "ferrée"!

Alors je poursuis sur mon repas: viande hachée mariée à quelques cuillères de salsa, blé d'inde épluché, cuit, coupé au couteau (comme les parents qui ont des dentiers font!), fromage mozzarella râpé à la main (trop cheap pour acheter celui déjà râpé), patates.

Les enfants adoraient: ça faisait des lignes de fromage fonfant de leur bouche à l'assiette. En plus, ils ont mis moins de Ketchup qu'à l'habitude, je le prends comme un compliment. Et y a mon chum, qui m'a mentionné que mon pâté chinois était bon sans même que j'aie à lui demander. Alors là, j'étais aux anges.

J'ose rajouter qu'hier, je n'ai pas mis la treizaine de blé d'inde dans mon pâté, donc j'ai eu 2 fils et leurs 2 amis qui ont eu le plaisir de venir collationner au maïs entre deux guerres de pommettes (oui, le jeu populaire de fin d'été, vive les pommiers sauvages!)

Voilà. L'histoire de mon pâté chinois.

Bonheur de base.

Robin tente de s'essuyer seul sans nous après un numéro deux. Il revient dehors nous rejoindre, tout heureux:

-Je suis content, mes fesses n'étaient même pas sales! C'est ma crotte qui les a essuyées en sortant! Le papier de toilette était tout blanc, tout de suite!

Et moi de répliquer:

-Oui, ça c'est le fun une crotte comme ça! On appelle ça une crotte magique!

Pourquoi chercher trop loin le bonheur...quand il se trouve dans de petites choses, tout près!

mercredi 24 août 2011

Youppi! Le plancher est sale!

Je ne suis pas la seule, probablement: je déteste laver le plancher. Exception faite de cette fois, où, ayant dépassé ma date prévue d'accouchement, je m'étais donnée corps et âme à quatre pattes sur le carrelage pour tenter non pas d'enlever les saletés mais d'extirper mon premier gars de cette grosse bedaine devenue encombrante.

Il y a quelques mois, j'ai compris que je devais moderniser mes outils de nettoyage si je ne voulais pas que les pieds nous collent au sol pour le restant de notre vie. Je ne suis pas concierge d'immeuble, je devais donc troquer le sceau et ma moppe de laine à tordre pour quelque chose de plus sympathique, de plus léger, de plus moderne.

Et voilà L'achat qui changea la vie de mon plancher. Le Swiffer avec lingettes humides odorantes...Non mais quel charme de faire le ménage avec ce gadget! On installe la lingette humide aux agrumes au bout et on frotte! Ensuite, on jette et on range le Swiffer dans la garde-robe...jusqu'à la prochaine fois, qui vient plus vite que lorsque j'avais la moppe!

Je sais, ce n'est pas si écolo. M'en fiche! Ça a tellement l'air le fun que même mes gars se chicanent pour nettoyer le plancher depuis l'achat de ce gadget! C'est un peu ça, joindre l'utile à l'agréable!

N.B. Ce post ne se veut aucunement une pub pour Swiffer.

mardi 23 août 2011

Lapsus qui veut tout dire!

Louis, réalisant que l'école débutera très (trop?) bientôt:

-Maman, bientôt, je devrai remettre mon système d'alarme sur mon cadran!

Ouin...pensai-je...ou l'alarme qui nous tombe sur le système!...

Sur le respect.

Hier soir, en ordonnant à mon plus jeune fils d'aller prendre sa douche, il m'a répondu:

-"Aïe, arrête de me dire quoi faire, t'es pas le chef de la ville!"

Woooooo! Je suis peut-être pas le chef de la ville mais je suis celle qui t'a mis au monde et celle envers qui tu devras toujours faire preuve de respect.

Un peu plus tard, ils ne cessent de rire plutôt que de dormir et je sais qu'ils sont hyper fatigués, vous savez, cette fatigue qui nous fait rire pour rien. Je les avertis donc pour la xième fois et mon plus vieux rétorque, d'un air que je considère un brin baveux:

-Oui Michèle.

C'est que je suis ta mère et non pas ta chum. C'est donc dire que tu t'adresseras en me nommant "maman" et non pas Michèle, que je lui ai dit.

Je suis un peu à cheval sur les principes, surtout lorsqu'on parle de respect.

Plus jeune, j'ai dit une fois "les nerfs!" à ma mère et je me suis retrouvée en punition si longtemps pour manque de respect que, comme il est si bien écrit sur nos plaques d'immatriculation: Je m'en souviens.

Chez moi, la politesse et le respect n'avaient pas de pardon. Cela m'a fait plus d'une fois crier à l'injustice, tentant de négocier une plus grande marge de manoeuvre. En vain.

Aujourd'hui, j'élève donc mes enfants de cette façon. La ligne entre ce qui se dit et ce qui ne se dit pas est mince. Je veux que mes gars soient bien élevés. Respectent en gestes et en paroles leurs proches. Un point c'est tout.

lundi 22 août 2011

Bouffe, blabla, couleurs et danse.

Après un merveilleux petit weekend de soeurs à Montréal, je garde en souvenir, des supers moments...

-Une poutine hors du commun à la nouvelle brasserie Japonaise Big in Japan: frites, fromage, pétoncles en tempura, pois chiches, sauce au curry, le tout, sur des airs de Johnny Cash et une ambiance de vieux casse-croûte.

-Un après-midi à se faire dorloter les cheveux, chez la coiffeuse de ma soeur. Au menu, petites discussions de salon, feuilletage de revues et surtout, métamorphose...mon chum a maintenant une blonde brune.

-Location de fameux Bixi pour se promener aller d'un point à l'autre, autant le jour comme le soir. Une tournée des bars à bord d'un Bixi: bien des rires, une sacoche échappée sur le trottoir à notre insu que je retrouverai quelques minutes plus tard...ouf, on a évité la panique! Et on troque les Bixi pour un taxi à la fermeture du bar, un peu plus rapide et plus sécuritaire ;)

-Ma soeur pliée en deux (parce que morte de rire) au bar: Dans un premier temps parce que je suis invitée à danser par un latino sur Suavemente Besame...je pense à suivre des cours de danse, je ne sais jamais si c'est à mon tour de tourner ou de faire tourner l'autre! Et dans un deuxième temps parce que le doorman, armé d'une lampe de poche, m'aider à retrouver en plein milieu du plancher de danse, l'anneau (boucle d'oreille) que je viens de perdre.

-Une bonne bouffe au restaurant Tandem. Du bon vin, un repas copieux sur la minuscule terrasse et notre mise à jour de tout ce qu'on ne s'est pas dit depuis quelques semaines!

-Mon deux fois deux heures de route en solo, chantant à tue-tête les chansons de mon vaste répertoire automobile!

Voilà pour mon weekend et oui, les irritants sont partis! Ça a fait le plus grand des biens!

jeudi 18 août 2011

Irritants

Ce matin, on décide d'aller faire une piste cyclable en famille. Pendant que le chum finit son café et prend son temps, c'est moi qui installe les 4 vélos dans l'auto, qui remplit le sac à dos pour le pique nique, qui crème les enfants, etc. Premier irritant.

En vélo, je pédale pour Robin et moi. Lui, il pseudo-pédale sur son petit vélo qui est relié au mien par une barre, une girafe qu'on appelle. Tout-à-coup, c'est plus lourd. Ça tire davantage. Je regarde derrière: je suis en train non seulement de tirer mon plus jeune mais aussi le plus vieux, qui donne la main au plus jeune. Les deux sont crampés, moi, un peu moins.

De retour à la maison, il est évident que c'est le jour G. Non pas le point mais le fameux gazon. Notre terrain est assez grand, ça me prend une bonne heure et demie, pas sur un tracteur. Je suis en pleine action, sueur au front, je recule avec la tondeuse et "m'enfarge" dans mon fils, qui imite mes moindres gestes avec sa petite tondeuse à bulles qui ne fait plus de bulles. Je lui ordonne d'aller plus loin. De laisser une certaine distance entre lui et moi. Pour la sécurité d'abord, mais aussi pour ma liberté!...

Je quitte demain pour Montréal pour une fin de semaine de filles chez ma soeur. Pas d'enfants pas de chum pour nous deux. Ouf!...Je crois qu'il est grand temps que je prenne de l'air parce qu'aujourd'hui, plein de petits trucs comme ceux précédemment mentionnés venaient me chercher.

Juste de m'imaginer demain, sur la 40, les fenêtres baissées, la musique dans le piton, un bon café et un peu de liberté...ça va m'aider à refaire le plein et qui sait, peut-être m'ennuyer de ce qui aujourd'hui, m'ennuyait!


mercredi 17 août 2011

Le Titanic

Les oreillers adossés au mur, les couvertures tirées jusqu'au bedon. Sa petite odeur de savon Ivory mélangée à celle du dentifrice, ses cheveux encore humides et ses yeux rivés sur ce qui est devant lui, Robin est installé, bien attentif, derrière le livre géant du Titanic, livre pour une xième fois choisi à la bibliothèque du village.

Bien sûr, je suis avec lui. Pour interpréter les images fascinantes de ce beau bouquin. Pour répondre aux mille et une question sur cette grande catastrophe. Pour lui confirmer que oui, on est bien, les deux dans mon lit alors que sur les images, ils étaient à bord d'un paquebot une certaine nuit d'avril, un paquebot qu'un méchant iceberg est venu frapper. C'est vrai qu'il est bon être en sécurité lorsqu'on voit des images aussi terrifiantes. On savoure soudainement notre bien-être.

"Touche maman! Le paquebot, il a cassé ici!", me dit-il en me faisant toucher une petite déchirure dans la page, déchirure non pas due à l'histoire du Titanic mais due à l'usure du livre...Je ne lui dis pas, c'est si mignon cette déduction.

Je vais être honnête avec vous, je ne prends pas chaque soir le temps d'ouvrir un livre avec mon fils. Je dis bien "prends pas" car si je le voulais, je le trouverais ce temps.

Après tout, histoire de me déculpabiliser, le fait que ce ne soit pas si ponctuel, c'est peut-être ça qui fait que c'est si bon!...


Pour d'autres histoires sur le Titanic...
Le pot...
Questions
Il était une fois

mardi 16 août 2011

Souvenir épinglé.

Les chaises des sets patios de nos jours sont trop belles. Trop lourdes. Trop métalliques. Trop épaisses. Trop de qualité. Elles ne "fittent" plus avec les épingles à linge et ne tiennent pas bien les serviettes de plage et les couvertes pour se faire des camps comme on se faisait dans le temps.

Dans votre tendre enfance, avez-vous, tout comme moi, passé des journées entières à bâtir des camps avec les bonnes vieilles chaises longues de tissu fleuri, les chaises pliantes à lattes de plastique vertes et blanches, les épingles à linge de bois, des serviettes de plage et toutes les couvertures que vous pouviez trouver dans la penderie?

On se faisait des maisons. On "pique-niquait" dans celles-ci. On s'inventait une famille, des enfants,des métiers, des problèmes, des chicanes, des amours. On chialait parce que les épingles lâchaient et que tout sacrait le camp (c'est le cas de le dire!) à terre. Puis on recommençait.

Impossible avec les meubles d'été d'aujourd'hui. C'est trop high tech. Je le sais, j'ai essayé aujourd'hui avec les enfants. Je me rappelle même l'odeur du gazon et la chaleur sous nos abris. Je suis nostalgique. Il me semble que c'était le bon temps.

lundi 15 août 2011

Suppositions...

J'ai la chance que mon copain ait une moto donc par le fait même, de pouvoir à l'occasion y asseoir mon postérieur derrière et me laisser aller à ne rien faire, ce qui m'arrive plutôt rarement.

Nous quittons donc samedi pour une "ride" de moto, dans des routes de campagne que je qualifierais de panoramiques. Avec mon rôle plutôt contemplatif durant ces quelques centaines de kilomètres, j'ai pu simplement réfléchir, fredonner, sourire. J'ai pu aussi interpréter, déduire, deviner, inventer, m'interroger sur les nombreuses scènes qui ont défilé devant moi...

-Des ballons de toutes les couleurs accrochés à une boîte aux lettres au début d'une entrée: tiens, quelqu'un se fera chanter bonne fête aujourd'hui.

-Un vieil homme avec des pantalons retenus par des bretelles entre son bois par le fenêtre de sa cave: il se prépare pour l'hiver.

-Une femme jase au téléphone en nettoyant ses vitres: c'est samedi, jour du ménage.

-Des enfants courent sur un grand terrain, fusils à l'eau à la main: on fait une guerre d'eau, plutôt pacifique.

-Un homme marche sur le bord de la route, journal roulé dans les mains: il retournera se mettre au parfum des nouvelles, son café l'attend sur la table.

-Une pancarte à vendre devant une belle maison: un manque d'argent? Une séparation? Un nouvel emploi? Un vice caché? Un décès?

-Une gang d'hommes sur un toit. Monsieur X a invité frères et beaux-frères pour refaire sa toiture. Sa femme est allée acheter quelques caisses de 24 pour la fin de l'après-midi, en guise de remerciements.

-Deux femmes âgées avec des tasses de café dans une balançoire: Georgette est venue faire les bigoudis de Thérèse pour la messe de 16h00.

-Un troupeau de boeuf dans un champ: dire que j'ai mangé une partie d'un de leurs semblables bien saignante, hier, avec un verre de rouge et des patates en papillotes.

...

dimanche 14 août 2011

Petits propos ici et là.

Petit dimanche chaud. Ma soeur et sa famille partent de la ville pour venir dîner avec nous en campagne, là où le petit vent est toujours existant. Au programme: déshabiller les blés d'inde dans le rond de feu en tentant d'enlever tous les petits cheveux tannants, lécher les assiettes enduites de beurre et de sel à la fin du repas, s'attaquer à une tarte aux framboises apportée par les invités et relaaaaaaaaaaaaaaaaaaxer!

"Vite maman! Prends-la ta photo!!!"
C'est vrai que c'est une vraie torture d'avoir tout ça sous les yeux et de ne pouvoir y toucher!

J'ai une question existentielle: Pourquoi il n'y a pas d'auto-cueillette pour le blé d'inde? Il me semble que ce serait le fun de marcher dans les grandes rangées de maïs et de se choisir les plus gros!...

Bon appétit!

samedi 13 août 2011

Attention...générosité démesurée!

Je ne sais pas si c'est moi qui côtoie des femmes qui sont autrefois tombées dans une marmite de générosité mais il semble que les mères autour de moi, elles ont bien de la difficulté à recevoir, à accepter qu'on leur donne.

Ma mère figure en tête de liste. Si je l'invite à souper, elle apportera les 3/4 des choses. Si je lui tords un bras pour que ce ne soit pas le cas, alors elle arrivera quand même les mains pleines de sacs d'épicerie: des bonbons pour les enfants, des jouets (cossins), le journal, des bagels, des raisins, le dessert...elle a même déjà apporté, à la venue de mon premier enfant, tous les chaudrons nécessaires ainsi que la passoire pour faire le spaghetti afin que je n'aie pas de vaisselle à faire...Bien sûr, elle avait pris soin d'apporter sa sauce et les pâtes, que je ne tiens jamais en stock ici. Et que dire des beaux napperons que je lui ai déjà offerts en cadeau pour Noël qu'elle m'a rapportés il y a quelques semaines, prétextant que j'en avais plus besoin qu'elle?...Enrageant!

Même chose pour la mère de mon conjoint. Si j'arrive avec quelque chose chez elle, elle m'offrira quelque chose à rapporter à la maison en retour. On ne peut pas mentionner un achat à faire sans qu'elle sorte son porte-monnaie et veuille en débourser une partie. Puisqu'on refuse, ce sont alors les enfants qui héritent chacun d'un beau 20,00$, parce qu'ils ont été gentils. Inutile de chercher pourquoi ils aiment tant aller chez grand-maman: pour sa soupe rouge, sa tarte au sucre et parce que c'est payant!

Puis quand on leur reproche de trop donner...elles répondent les classiques:

"On ne l'emportera pas en terre cet argent là!"
"J'aime mieux vous donner ça de mon vivant!"
Ou bien, un plus direct:
"Veux-tu ben me laisser tranquille?"...

Bon, bon, ça va, peut-être que je serai pareille sous peu...

vendredi 12 août 2011

Stars d'un soir.

Bien que je considère être née sous une bonne étoile, je ne suis pas astronome, ni de formation, ni dans l’âme. Je sais reconnaître quelques constellations, distinguer un aurore boréale de la voie lactée, nommer les planètes dans l’ordre à partir du soleil et faire la différence entre une étoile filante et une luciole. Par contre, perdue, je ne saurais me fier au ciel pour me retrouver.

Malgré mon peu de connaissance en matière d'étoiles, je sais que chaque été, autour du 11 août, je peux lever les yeux sous un ciel étoilé et attendre les perséides. Pour contempler l'immensité, pour me faire patienter, pour veiller tard dans une chaise longue enroulée dans une couverture, pour faire des voeux.

À la vue d'une étoile filante, il est difficile de ne pas m'exclamer et de souhaiter silencieusement l'impossible comme on nous dit si bien de faire si on veut voir notre voeu se réaliser.

"Wow! Juste là! (En pointant du doit) L'as-tu vue?"

"Hiiiiii....Elle était grosse celle-là!"...

Je suis heureuse d'habiter la campagne pour pouvoir sortir dans ma cour et visionner ce film imprévisible que la nature nous présente en primeur les soirs de beau temps.

Bonnes étoiles!

"Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir." -Christian Bobin

Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir.


Source : 278 citations sur etoile - Dicocitations ™ - citation

Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir.


Source : 278 citations sur etoile - Dicocitations ™ - citation


jeudi 11 août 2011

Problème de vélo ou de français!

Maman!!! Ma chaîne est déraillée!!! Peux-tu me la re-ailler?

Pourquoi faire compliqué quand ça peut être simple?!

Quelques images de notre voyage...

Oui oui! Le petit voilier rouge à voile blanche devant ce gigantesque paquebot, c'est nous!...Ne vous en faites pas, nous n'étions pas si près, ceci n'est qu'illusion mais quand même, les gros bateaux sont imposants sur l'eau! Cliquez pour agrandir, elle est moins "brouille"! Merci à Voilier Subtil pour cette précieuse photo!...
Dans les marinas, pas de trampoline, pas de piscine, pas de "petits comics" à la télé, mais on peut jouer au bateau sans faire semblant. Enfin, Louis a convaincu papa de décrocher le pneumatique. Ça a bien fait, ils ont passé un bon bout de temps à se promener, pendant qu'on préparait le souper.

Le lancement officiel de notre chère bouteille (de Powerade...parce que très étanche et pas cassante) à la mer...Faire de beaux dessins de nous, écrire le message, faire notre voeu, ça nous a occupés un peu pendant une longue journée de navigation! Pas encore eu de nouvelles!
Plus habituée de passer dessus qu'en dessous...C'est plus agréable mais un peu plus stressant de passer sous. Le bruit de métal des voitures sur le Pont de Québec...impressionnant et à cet endroit, il y a beaucoup de courant!
Chaque début de navigation, les enfants s'installent au bout du pont. Robin préfère quand il y a de grosses vagues. Ce matin-là, ce n'était pas le cas.

Merci de m'avoir suivie durant mes petits récits quotidiens...De retour maintenant à la vie sur terre...bien différente de celle sur l'eau! Au moment d'écrire ces lignes, j'ai peur de tout perdre ce post tellement il y a d'éclairs et de tonnerre dehors...Mon lit douillet m'attend en haut, et ça brassera moins qu'en bateau!








mercredi 10 août 2011

Perdre, c'est un peu retrouver.

Nous sommes de retour à la marina. Le ponton de bois qui mène aux bateaux commence sur le gazon, près du stationnement. Robin tient dans ses mains un bout de vitre poli par la mer qu'il a trouvé sur la plage. Il est bleu, c'est rare du verre bleu et bleu est sa couleur préférée, pour l'instant.

Il marche derrière moi en flânant puis se met soudainement à pleurer: son bout de verre est tombé entre deux lattes de bois, sous le ponton. Lui, il en fait un drame, moi, je continue de marcher en lui disant qu'il en trouvera d'autres...

Puis je me retourne. Un homme est accroupi en train de soulever le ponton et il y a mon garçon, les yeux tous bouffis, qui ramasse son éclat de verre bleu, sourire aux lèvres.

Je m'empresse d'exiger à mon fils de plus forts remerciements en regardant le gentil monsieur dans les yeux et je mentionne à l'homme combien je le trouve aimable. Puis il ajoute:

"Je sais ce que c'est que de perdre quelque chose. Cette nuit, j'ai dormi à l'ancre dans une baie. À un certain moment pendant la nuit, des vagues différentes m'ont réveillé. Je suis vite sorti de mon bateau pour réaliser que mon ancre s'était détachée. Mon bateau est allé frapper les roches sur la rive. J'ai tenté de m'en sortir avec mon moteur, que j'ai aussi perdu. Pour votre fils, perdre quelque chose de précieux, si bénin soit-il pour nous, peut être très difficile."

Cet homme avait été fraîchement échaudé par une perte de quelque chose de précieux. Je l'ai trouvé très empathique de vouloir redonner le petit éclat de verre bleu de mon fils. Lui, il avait perdu. À mon fils, il a fait retrouver.

mardi 9 août 2011

Mes vilains petits canards.

Un des plaisirs des enfants dans les marinas: donner du pain aux canards. C'est vrai que c'est le fun de nourrir des canards. Aussi excitée qu'eux, je m'approche avec mon bout de pain et le décortique en mille miettes pour faire durer le plaisir.

Les enfants eux, ils aiment lancer de gros bouts de pain et voir les canards se chicaner entre eux pour l'avoir. Je crois qu'ils prennent plaisir à voir les canards qui, tout comme eux, se disputent pour un bout de pain. Le plus fort ou celui qui crie le plus se ramasse avec un gros bout de croûte dans le bec et fuit les autres pour être sûr de tout l'avoir, juste pour lui. Avares les canards.

Avares aussi parfois les enfants. Depuis que j'ai deux garçons en mesure de crier à l'injustice (ce qui me tombe particulièrement sur les nerfs), je dois toujours me soucier que tout ce que je leur distribue soit égal, équitable. Je ne coupe plus rien en nombre impair. Je m'assure que les portions sont bien égales et je donne autant à l'un qu'à l'autre.

Il y a un dicton qui dit que quand on aime, on ne compte pas. Et bien, moi, je vous confirme tout le contraire: quand on aime, on doit tout doser, pour être certain de ne pas faire de jaloux...

lundi 8 août 2011

Cigarettes.

Parce que les enfants font très bien cela à bord lorsque nous naviguons, il va de soi que nos félicitations sont souvent accompagnées d’une petite récompense tangible, un petit "nanane" lorsque nous arrivons à destination.

Hier, petit tour au dépanneur pour acheter les essentiels : pain, lait, œufs et deux bonnes Heineken froides. (Oui!oui! Elles aussi, essentielles!) Les enfants me regardent devant le grand étalage de bonbons variés avec leurs petits yeux et leur air qu’ils savent jouer lorsqu’ils me supplient et veulent gagner. J'accepte qu'ils se choisissent un bonbon.

Il y avait tellement de choix que j’ai du mal à comprendre le leur : chacun un paquet de cigarettes Popeye.

Ils n’ont pas opté pour la quantité car les paquets de cigarettes Popeye de nos jours sont bien loin d’être remplis de 25 cigarettes complètes comme dans le temps. En ouvrant le paquet neuf à moitié vide, on tombe sur 2 ou 3 cigarettes complètes et plein de cigarettes cassées. En plus, c’est à peine si elles ont du rouge au bout pour simuler le feu. Certaines ont une petite tache rose, d'autre non. Trop décevant!

Contrairement à ce que je pensais, les enfants n'achètent pas ce bonbon pour le manger mais pour jouer avec. Ils placent la petite boîte dans la poche arrière de leurs jeans et font comme les gens qui fument :

-Louis, on en fumes-tu une?

-Pas tout de suite Robin, je viens juste d’éteindre la mienne.

-Les gars, venez, on s'en va.

-Attends maman, on veut fumer notre cigarette avant de partir, dis Louis en "topant" dans les airs.

Ils jouent les hots. On a bien beau véhiculer l’image négative du fumeur, parler des effets néfastes de la cigarette sur la santé, leur dire que ça pue, que ça coûte cher…Reste quand même qu’enfant, quand on veut jouer aux vieux cools, on aime bien faire semblant de fumer en se donnant notre propre style et surtout, posséder son propre paquet!

dimanche 7 août 2011

Petit récit du samedi.

Aujourd'hui, nous sommes restés à quai pour profiter d'un beau petit samedi relaxe et chaud. En allant prendre ma marche ce matin, je suis passée devant un camping. De retour au bateau, il fait chaud, la journée va être collante. Pitas aux oeufs, crudités et trempette puis ma brillante idée de lâcher un coup de fil au camping vu ce matin pour savoir s'ils ont une piscine et si on peut aller, comme des crudités, s'y tremper. Réponse affirmative.

Nous partons donc pour une petite marche avec le seul et unique but de se rafraîchir. Baignade et relaxation multipliées par 5 puis retour à la marina en mangeant des fraises et du fromage qui fait couic couic, comme nos pieds humides dans nos sandales.

Ce soir, avant d'écrire ces quelques lignes, j'ai flatté le coco de mon plus jeune coco pour l'aider à se calmer et s'endormir. Ça devait faire 1 an que je ne l'avais pas endormi. Comme dans le temps. C'est apaisant et gratifiant d'endormir un enfant.

Puis là, le vent s'est levé et j'ai presque froid en camisole en vous écrivant ces quelques lignes. C'est bien d'avoir des frissons.

À part la petite mouche tannante qui ne cesse de venir marcher dans mon écran parce que c'est la seule source de lumière sur le bateau, il y a les vagues qui font que je dois maintenir un peu mon équilibre et la fatigue qui m'attend pour aller me border...

samedi 6 août 2011

Au doigt.

Il était une fois, une femme et un homme qui venaient d’avoir leur premier enfant. L’homme avait quitté sa douce l’espace de quelques heures pour aller faire des commissions essentielles lorsqu’on a un nouveau-né : coussin d’allaitement, Zincofax, shampooing pour bébé…et en avait profité pour aller voir ses parents qui habitaient non loin de l’hôpital pour se mettre sous la dent, la fameuse soupe rouge de sa maman.

Pendant le dîner, la mère du nouveau papa lui suggère d’acheter un cadeau à la nouvelle maman car mettre au monde un enfant, c’est tout un exploit. Cherchant un peu quoi lui offrir qui lui ferait tant plaisir, son père, homme d’expérience ne parlant jamais pour rien dire lui confia :

-Je ne laisserais jamais la mère de mon enfant pousser un « carosse » sans bague au doigt.

Le nouveau papa partit avec cette idée de cadeau en tête, mais aussi avec cette image de sa conjointe qui serait sans mot devant ce bijou tant désiré. N’étant pas mariés, elle lui demandait souvent cette chère « bague d’amour » que porterait fièrement son annulaire gauche.

Après un choix méticuleux à la bijouterie, le papa s’impatientait, petite boîte à la main, pendant que l’ascenseur n’en finissait plus de gravir les étages de la drabe bâtisse.

Il arriva dans la chambre, et bien avant de déballer les achats essentiels, il déposa la petite boîte devant celle qui venait tout juste de devenir maman. Elle n’eut pas besoin de l’ouvrir pour deviner ce qui se trouvait à l’intérieur et pleurer son bonheur.

Depuis ce jour, elle prend soin d’élever ses deux enfants, la bague au doigt, toujours avec le même homme.

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