mardi 31 janvier 2012

Ça fait pareil.

J'ai pas de Facebook. Pas de machine à café au lait. Pas d'afficheur. Pas de faux seins. Pas de cellulaire. Pas de démarreur à distance. Pas de lumière dehors qui allume quand quelqu'un s'approche à 5 mètres de la maison. Pas de système d'alarme.

J'ai mon livre à moi dans lequel j'ai un répertoire de toutes les faces que je connais et que j'aime. J'ai un petit mousseur à lait électrique, du café espresso et une cafétière italienne. Je peux faire étoile 69 pour savoir qui vient d'appeler. J'ai des seins qui ont du vécu. J'ai des "trente sous" qui font bien dans les cabines téléphoniques ou des amis qui ont des cellulaires. J'ai un manteau chaud et des bottes Sorel pour faire un aller retour et partir mon char afin qu'il réchauffe le matin. J'ai personne d'indésirable qui s'approche à 5 mètres de ma maison quand mes lumières de dehors sont éteintes. J'ai un système de larmes.

lundi 30 janvier 2012

Parents-Secours

J'avais un oncle policier.

Il avait eu le mandat de monter un documentaire (sous forme de diapositives, oui oui!) sur le service d'entraide Parents-Secours afin d'aller le présenter dans les écoles pour sensibiliser les jeunes.

En âge de fréquenter l'école primaire avec nos taches de rousseur, nos cheveux frisés, notre col roulé et notre petite jupe en corduroy, nous (mes soeurs et moi) avions donc passé un après-midi à nous faire prendre en photo par cet oncle dans diverses situations dites "dangereuses" ou "à risques".

Mon père assis dans son Malibu, pas crédible du tout en tant que méchant monsieur, nous offrait sur une image des bonbons.

Sur une autre, ma soeur faisait mine de pleurer à cause d'une blessure, je lui pointais alors notre maison, où l'on voyait clairement une pancarte rouge et blanche bien en vue dans la grande fenêtre du salon.

Puis une photo d'un chien qu'on ne touche pas et qu'on regarde du coin de l'oeil, l'air terrifié, en faisant semblant de se sauver.

Une partie de plaisir pour nous qui nous étions devenues, le temps de quelques séances de visionnement dans notre propre école, de véritables vedettes. Et mon père, lui, qui s'était mis à être craint par tous les jeunes du village...(Je blague, bien sûr!)

Ce service était présent un peu partout et rassurant dans mon temps. Il fonctionne encore, mais les femmes étant moins à la maison de nos jours, je crois que, dans le besoin, on aurait à parcourir quelques maisons avant de tomber sur une petite pancarte rouge et blanche collée à une fenêtre!

dimanche 29 janvier 2012

Vite, il faut s'aimer.

N'oubliez pas qu'il ne vous reste que 16 jours pour acheter un cadeau pour votre bien-aimé, lui écrire un petit mot doux dans une carte, réserver au restaurant une table pour deux, acheter des dessous sexy, trouver quelques chocolats pour l'élu de votre coeur, acheter des chandelles et, bien sûr, être au top de votre élan amoureux.

La St-Valentin approche à grands pas, vite, il faut s'aimer, déclarer notre amour, se sentir poche et nostalgique si on a personne, se sentir romantique et cochon si on est en couple. Allez dévaliser les Dollarama qui ont réservé une rangée entière à tous les trucs inimaginables rouges et roses en forme de coeur.

Vite, il faut s'aimer pour le 14 février.

Ouf... Je n'ai jamais aimé la St-Valentin, en amour ou pas...

samedi 28 janvier 2012

J'ai horreur!!!!

Dans la liste des choses qui m'énervent le plus dans ma petite vie, il y a celle-ci:

Être en train de laisser un message sur un répondeur parce que je pense que la personne n'est pas là vu qu'elle ne répond pas, entendre le déclic de la personne qui arrête soudainement son répondeur et qui met du même coup fin à mon inspiration en disant: Allô?!

Je sais pas pourquoi, ça me déstabilise, ça me gêne, ça m'offusque, comme si on me prenait en flagrant délit.

J'aime mieux que la personne me laisse le temps de finir mon message et raccrocher, quitte à me rappeler 30 secondes après.

Voilà.

vendredi 27 janvier 2012

Manière de parler.

-Maman, comment on la fait la lettre "chi"?

-Ça ne se peut pas la lettre "chi" Robin!

-Ben oui: A-B-C-D-E-F-G-H-CHI-J !!

...

-Maman, regarde, mon toutou a un yeux brun et un yeux bleu.

-On ne dit pas un yeux, on dit un oeil, des yeux.

-Regarde maman, mon zours, il a un oeil brun, un oeil bleu.

-C'est pas un zours Robin, c'est un ours!

-Ah...Maman, arrête, je veux te parler bon!

Aïe fiston! Je reprends encore les adultes quand leurs"si" ne mangent pas leurs "rais" alors je ne pourrai jamais m'empêcher de te corriger quand ce que tu me dis ne respecte pas les lois trop flagrantes et faciles de notre belle langue française...

C'est vrai que ça doit être tannant de se faire couper et corriger quand on parle. Mais c'est plus fort que moi, quand on commence à me raconter quelque chose et qu'il y a, par exemple, un "Mes amis sontaient..." au début, si je ne corrige pas, je perds le fil et je me sens mal de rien dire...

Pas vous?




jeudi 26 janvier 2012

J'ai "toux" ce qu'il faut!

Le plus vieux tousse en haut et bien qu'il se retienne pour ne pas le faire et qu'il tousse dans l'oreiller ou sous les couvertures (parce qu'il a horreur de se faire administrer quelconque truc de pharmacie dans quelconque orifice ou sur quelconque surface du corps), je l'ai entendu, je l'entends encore et ça ne se calme pas.

Attention, ça risque de vous rappeler des souvenirs.

J'ouvre la lumière, une bouteille de sirop portant les lettres DM (je veux quand même vous montrer que je connais les sirops antitussifs...), une boîte de suppositoires, un tube de Vaseline et un pot de Vicks dans les mains. Louis a le visage plus apeuré que si un fantôme venait de sortir de sous son lit et me dit: Non maman!! Noooooon!!

Qu'il ne prenne pas ses rêves pour des réalités, c'est certain qu'il doit faire un choix dans les 3 options (la Vaseline n'étant pas une option mais venant en prime avec le suppositoire).

On jase, il négocie, je dédramatise, il refuse, je menace, il n'a pas le choix.

Pas besoin de vous faire un dessin, il repose maintenant en paix dans son lit, plus gluant sur le torse et dans le dos qu'un petit ver blanc, ses pieds bien gommés enrobés de bas chauds, dégageant une odeur qui me fait faire un bond trente ans plus tôt.

La lumière du corridor qui s'ouvre, mes petits yeux fatigués qui ont du mal à s'ouvrir, maman qui tient la petite cuillère de sirop bien remplie avec un verre d'eau, qui me frotte, qui m'ajoute un oreiller ou deux, qui me met un suppositoire...Ce truc qui ne me donne plus du tout envie de bouger de peur qu'il sorte, me permettant d'arrêter de gigoter et d'aller enfin gagner les bras de Morphée.

mercredi 25 janvier 2012

Plus jamais avec ma fille.

À la caisse d'un Jean Coutu avec ma mère un beau dimanche après-midi de décembre. Pendant que ma mère cherche sa carte Air Miles et les 36 cents qu'il lui manque pour donner la monnaie exacte, j'aperçois le Calendrier des Pompiers 2012 traînant sur le comptoir.

-Aïe maman! Regarde, le trouves-tu beau le pompier de janvier?

Ma mère, un peu gênée, regarde la caissière.

-Michèle, franchement, on commencera pas à fantasmer sur les pompiers à la caisse du Jean Coutu quand même!

-Ben là maman, on fait juste se rincer l'oeil et dis-moi juste si tu les trouves beaux...Attends, je vais regarder le mois d'avril pour voir si celui pour ma fête est cute!
...
-Il est pas pire non? Mais j'aimais mieux février...attends, je vais "checker" novembre pour ta fête...

Ma mère, un peu honteuse, tente à la blague de faire croire à la caissière qu'elle n'est pas ma mère...puis la caissière lui lance, avec un sourire:

-En tous cas vous devez pas vous ennuyer avec une fille de même!

Je suis certaine que la caissière aimait entendre mes commentaires sur les beaux gars torses nus la bouche ouverte qui ont l'air plus prêts de faire une grosse partie de cul cochonne que d'aller éteindre un feu.

Maman, tu ne sais pas tout ce qui m'a passé par la tête que j'aurais pu lancer à la blague pour faire rire...ou te faire plus honte! Du genre:

-J'aimerais ça y voir le boyau à lui!
-Maman, il ne "réallumerait" pas la flamme celui-là?
-Oh...le mois de mai!!! Il me donne quasiment envie de passer au feu!

Contente là? J'ai mis mon filtre!...

mardi 24 janvier 2012

Faire ou faire faire?

La semaine dernière, j'étais dans cette passe plate récurrente qui me porte à croire que je fais tout dans cette maison, que j'en fais trop ou tout simplement que j'en fais plus que.

-Le sac de poubelle plein.
-Le jour du recyclage que chéri semble toujours oublier.
-La planification de ce que l'on mangera pour les jours à venir.
-Les achats de ce que ça prendra pour survivre les jours à venir.
-Le bout de toast qui traîne par terre que personne ne semble voir sauf moi.
-L'exposé oral à venir pour fiston que l'on doit pratiquer plus que l'unique veille dudit évènement.
-La larme de lait qui reste dans le fond du dernier sac.
-Vidéotron et sa facture à payer pour...là.
-La plante araignée qui semble mourir de soif ou d'une jaunisse chronique.
-La neige qui bloque la porte d'entrée.
-Le petit bas sale puant à motifs de fusées qui est tombé à côté du panier de lavage.
-Le rouleau de papier de toilette qui, avec son dernier petit carré, n'essuiera pas grand chose.
-La secrétaire du dentiste à rappeler parce que le rendez-vous, ça ne fonctionnera pas.
-Les dents des enfants à vérifier parce que justement, le rendez-vous chez le dentiste approche.
-Les gouttes de pipi à essuyer sur le bord du bol parce qu'il y a un petit bonhomme sous ce toit qui attend toujours à la dernière minute...

Finalement, je ne fais pas plus que. J'ai parfois tendance à faire à la place de. Mais on s'entend-tu pour dire que demander de faire est parfois plus fatigant que de faire soi-même???

lundi 23 janvier 2012

Grrrrrrrr!!!

Je le repousserais toujours. Il m'énerve. Quoiqu'il dise, ça m'agresse. Ce n'est jamais le bon timing, il met toujours fin à quelque chose qui a passé trop vite. Je voudrais jamais que ça finisse, lui il me coupe ça court, sans problème.

Il est sans coeur, se fout de son volume trop élevé et me déranger est le dernier de ses soucis.

Le pire, c'est que c'est toujours de ma faute, c'est moi qui lui ai demandé. Je n'ai qu'à ne pas le provoquer si je ne veux pas me faire déranger. Mais je suis obligée.

Je déteste me faire réveiller par mon cadran.

Il est trop loin pour que je snooze, c'est un truc pour m'obliger à me lever tout de suite. Ainsi, je suis certaine de ne pas subir à quelques reprises, ce calvaire de me faire réveiller à nouveau par cette bébelle électronique.

dimanche 22 janvier 2012

Échec sportif.

Ce matin, je suis allée faire du ski de fond avec Robin. C'était sa première fois. On louait des petits skis qui dataient, ils étaient sans aucun doute plus vieux que mes grands-parents. Les petits souliers bleu marin à trois trous. Au début, mon fils ne voulait pas les mettre car il les trouvait laids. Je le comprends. J'ai horreur de jouer aux quilles à cause des petits maudits souliers laids dans lesquels tout le monde sue des pieds. On dirait que dès que je les porte, je perds toute mon intégrité.

Enfin, on est partis. Robin marchait plus qu'il glissait et se trouvait plus souvent sur les fesses que debout. De le voir tenter de se relever, de peine et de misère, de voir au loin ses petits skis dans les airs formant un X, de le voir tenter de gérer bâtons, skis et orgueil, c'était meilleur qu'un show d'humour. Les épaules me sautaient et je pleurais. Surtout, il ne fallait pas qu'il voit ma réaction et c'est pire dans ce temps là, on rit encore plus.

Dans une descente un peu plus abrupte, il a fait une chute, puis la fixation d'un de ses skis a rendu l'âme. Un bout de plastique est parti d'un bord, le ski de l'autre. Voilà, c'était la fin de notre randonnée, à peine 700 mètres plus loin.

Robin est revenu bredouille, un ski dans un pied, le petit soulier laid orphelin dans l'autre, marchant hors piste. Il m'a confié qu'il n'aimait pas le ski de fond.

J'avoue que ce sport, qui peut s'avérer contemplatif ou très sportif, n'est pas des plus attrayants pour les jeunes enfants et un peu exigeant. En tous cas aujourd'hui, il a travaillé fort l'orgueil de mon fils et a beaucoup dilaté ma rate!

samedi 21 janvier 2012

Encore des croûtes à manger.

Discussion autour d'un grilled cheese, samedi midi. Robin a invité un ami, qui ne mange pas ses croûtes. Mon fils se questionne:

-Tu ne manges pas tes croûtes, pourquoi?

-J'aime pas ça.

Je ne peux m'empêcher de dire ce que je me suis fait répéter à maintes reprises plus jeune, que je croyais dur comme fer et que je classe maintenant dans le dossier:"Paroles de parents inventées pour nous faire tout gober" :

-Tu dois manger tes croûtes si tu veux grandir!

Robin réplique:

-Non maman, ce n'est pas les croûtes qui font grandir. C'est les fêtes.

vendredi 20 janvier 2012

TGIF!!! (Thanks God it's friday!)

Vendredi, seize heures trente. Bien assise dans sa voiture, le chauffage au maximum, elle prenait les routes de campagne de façon automatique, celles qui la mènent à sa maison où ses trois gars l'attendraient, attendris par ce doux sentiment d'entamer enfin le weekend.

Le coffre empli d'épiceries, elle chantonnait, en symbiose avec la chanson que le poste de radio lui faisait entendre: That's the way....I like it!

Le ciel laissait quelques parcelles de soleil traverser les nuages. La neige avait fait son travail de blanchir le paysage qui défilait chaque côté du chemin.

Deux journées de congé, des cafés à volonté, des pyjamas qui ne savent pas à quelle heure ils doivent laisser place aux vêtements relax des journées sans routine. De bons repas, des blabla, des coups de téléphone aux soeurettes et aux parents, quelques recettes, du plein air à l'heure parfaite, là où le froid laisse un peu place au soleil chaud et aux petites mitaines qui creusent dans la neige, aux petites joues qui prennent des couleurs hivernales.

Elle chantait, elle était bien. Elle profitait de ce moment pur et simple. Décrocher. Savourer. Relaxer. Apprécier. Un moment pour elle bien mérité.

Un petit bonheur facile ce vendredi!

jeudi 19 janvier 2012

Too much information.

Il y a quelques minutes, je m'affairais à demander par Internet, mon certificat d'acte de naissance pour une éventuelle demande de passeport. Je me rends donc sur le site du Directeur de l'état civil et commence les démarches.

Je dois d'abord me trouver un code d'accès. Pour ce faire, je dois trouver mon # d'avis de cotisation figurant sur un dernier rapport d'impôt. Inventer ensuite un NIP comportant minimum 8 caractères incluant une lettre minuscule, une lettre majuscule et 1 chiffre.

Pour accéder à mon nouveau NIP me donnant droit d'accéder à mon compte du site du Directeur de l'état civil, je dois inévitablement recopier 2 fois un nouveau mot de passe, qui devra comporter un minimum de 10 caractères avec une lettre majuscule et être à haut niveau de sécurité. Ouf! Me voilà entrée, mais pas au bout de mes peines.

Je dois choisir une image parmi celles qu'on me présente ainsi qu'une phrase qui me rappellera cette image. Je choisis donc le petit dessin (j'espère m'en rappeler) et la phrase, que je recopie soigneusement sur un 4ième post-it. Sur les autres figurent mon NIP, mon mot de passe, mon # d'avis de cotisation...

Tadam!! Je dois maintenant, pour être certaine que personne ne viendra frauder mon identité, choisir 4 questions (et leurs réponses), qu'on risque de me demander ultérieurement. Les choix:

-Quel est le nom de famille de votre premier amour? (Premier amour....comme dans premier gars que j'ai embrassé? Premier gars pour qui j'ai pleuré? Premier gars avec qui j'ai forniqué? Premier gars avec qui j'ai sorti plus de 2 mois? Oublions cette question, je ne me rappellerai plus de la réponse, à moins que je la note sur un 5ième post-it, accessible à tous.)

-Quel est le nom de votre premier animal de compagnie? (Il n'avait pas de nom mon chat jaune. Il s'appelait Minet, Minou, Mine-Mine, Ti-Mine...Question impossible à répondre.)

-Quelle est votre couleur préférée? (J'en n'ai pas!!!! J'aime m'habiller en noir, j'aime le rouge pour colorier, j'aime le bleu des beaux yeux, le jaune du beurre et le vert du gazon toujours plus vert chez le voisin. Pas de réponse pour celle-là non plus.)

-Quel est votre mets préféré? (Ben encore là, ça dépend. Des sushis quand je ne suis pas cassée, de la fondue quand j'ai le temps, du spaghetti pour faire plaisir aux enfants, des moules si ce n'est pas moi qui les fait...Je peux pas choisir une réponse. Parce que je risque trop de me tromper quand il (le Directeur de l'état civil) me la demandera pour m'identifier.)

Enfin, je suis passée au travers toutes les étapes, un bloc de post-it plus tard et après de longues remises en question. Une chose dont je suis certaine, c'est qu'il n'y a personne qui va aller me frauder. C'est trop compliqué.

Même moi, propriétaire de ce nouveau code d'accès, de ce nouveau NIP, de cette nouvelle image et de la question qui va avec, je suis toute découragée à l'idée de ne pas savoir le nom de mon premier amour, déçue que mon premier animal de compagnie n'aie pas eu de véritable nom et désolée de ne pas avoir de couleur préférée, ni de mets préféré officiel.

mercredi 18 janvier 2012

Enfreindre les règles d'un jeu: pas winner.

Je joue à Qui est-ce? avec Robin. Il pige sa carte pour avoir son personnage à me faire deviner, me dit qu'il n'est pas beau, il change de carte. Il fait ce petit manège quelques fois. Je lui demande d'arrêter, de piger une carte et non pas la choisir en lui expliquant qu'il triche. Il refuse. J'improvise alors à voix haute, en prenant le papier des règlements, une phrase ressemblant à:

"Les joueurs doivent prendre au hasard sans regarder, une carte de personnage."

Il me regarde, l'air sceptique. Il veut absolument choisir sa carte.

Me voilà devant un dilemme. Jouer quand même et passer par-dessus ce petit caprice ou refuser de jouer parce que Monsieur ne veut pas jouer comme du monde. Vous me connaissez, j'ai choisi la deuxième option, considérant qu'à 5 ans et rendu à la maternelle, mon enfant est en mesure de suivre les règles d'un jeu et de jouer comme il le faut.

Il est fru, (alors que c'est plus moi qui est déçue de son attitude), me dit qu'il ne jouera plus jamais avec moi et me lance:

-Je ne veux plus jamais te voir de ma vue!

(Notez ici le beau petit lapsus incluant un jeu de mots pas pire pantoute!)

C'était avant qu'il se couche. Le petit 20 minutes que j'avais à lui offrir avant le dodo, assise avec lui en pyjama près du feu s'est transformé en un petit cauchemar, en un moment plate.

Maintenant, à nous de jouer à Qui est-ce?...Qui est-ce qui est allé se coucher tout de suite après le pas-de-jeu???

Liebster Blog Award.



D'abord, je remercie Vert Grenouille qui m'avait décerné cette mention il y a quelques jours et aujourd'hui je remercie DouceRousse qui m'a nommée.

Cette reconnaissance serait née en Allemagne, Liebster signifiant aimé, favori, chéri. (Merci VertGrenouille!)

Je me dois de nommer à mon tour 5 blogs que j'aime. Je ne veux pas faire de jaloux, je ne veux pas choisir, j'en aime plus que 5! Je vous dirais que tous ceux qui me commentent font partie de ceux que je lis car je mets beaucoup en pratique le dicton "Donnant-donnant".

Et, pour les remercier de laisser leur trace et surtout les découvrir, je vous demande de tout simplement, cliquer pour aller les visiter!!




mardi 17 janvier 2012

Te rappelles-tu?

Te rappelles-tu quand t'allais patiner plus jeune?

Te rappelles-tu de ton petit pied que ton père faisait tenir entre ses jambes, planté devant toi et de la pression qui s'exerçait sur tes chevilles quand il serrait fort fort les lacets?

Te rappelles-tu d'avoir marché fièrement sans tomber, le petit tapis de caoutchouc qui menait à la glace?

Te rappelles-tu être rentré dans le banc de neige parce que t'étais pas capable de freiner?

Te rappelles-tu d'avoir trippé à voir les lignes et les différentes formes que tes coups de patins formaient sur la glace?

Te rappelles-tu des chansons qui jouaient au radio à la patinoire le soir et l’écho de celles-ci dans ta ville?

Te rappelles-tu la sensation de bien-être que t'avais quand tes petits pieds froids retrouvaient le confort des bonnes vieilles bottes d'hiver qui t'avaient attendu sous le banc de bois pendant que tu patinais?

Ce soir, je me suis rappelée. Mais c'est moi qui tenais le petit patin entre mes jambes et qui serrais les lacets.

Merci papa, pour ce précieux souvenir.

lundi 16 janvier 2012

L'affaire est dans le sac!

J'ai jamais voulu qu'on appelle mon sac une sacoche. Pour moi, une sacoche, ça fait matante, ça fait madame, ça fait rouge à lèvres, kit de fard à joues et petit paquet de Kleenex en format individuel.

J'ai toujours un gros sac en guise de "sacoche". Un sac dans lequel je peux tout glisser, incluant couches, biberons,serviettes humides et doudou quand j'avais des bébés.

Un sac dans lequel je peux mettre quelques achats d'épicerie ou un nouveau vêtement et être ainsi plus écolo en disant fièrement à la caissière: Non, ça va, mon sac est assez grand. Un sac qui peut contenir facilement deux bouteilles de vin pour quand je visite la SAQ.

Un sac où traînent bouteille d'Advil, carnet de chèques, bouteille d'eau toujours remplie, suçons de toutes couleurs, paquet de gommes, gloss, baume à lèvres ordinaires, échantillon de mon parfum, déodorant, petit format pratique de crème à mains, mouchoirs pris à l'envolée dans une boîte avant de quitter la maison dont quelques-uns sûrement usagés, allumettes d'un dernier resto qui offre encore ce genre de truc, Ipod Shuffle et écouteurs, porte-monnaie (bien entendu), marqueur noir permanent (toujours pratique), stylos, papiers...

C'est un sac fourre-tout très organisé. Dans ce dernier, je trouve de tout pour me dépanner, me refaire une beauté, occuper les enfants dans une salle d'attente, allumer quelqu'un, moucher un petit nez triste, me désennuyer avec quelques bonnes chansons, m'hydrater et même...griffonner une ébauche de post lorsque j'ai du temps à tuer et que je ne suis pas chez moi!

La preuve:

Ce billet est inspiré d'un bout de papier trouvé dans le fond de mon sac et rédigé dans la salle d'attente lors de ma dernière visite chez le dentiste!

dimanche 15 janvier 2012

Épicerie divertissante.

J'ai tendance à essayer d'épargner la grosse épicerie hebdomadaire aux enfants. Ou à m'épargner les enfants lors de celle-ci, enfin. Aujourd'hui, me voyant dans l'obligation de les y amener, je me suis rendu compte qu'ils n'y allaient pas souvent.

On entre dans le hall, là où tous les paniers attendent:

Robin, démesurément épaté de se voir la binette à l'écran accroché dans l'entrée où on prend notre panier:

-Maman, regarde!!!! Je suis dans la télé!!! Toi aussi maman!!...(On passe 30 secondes à se faire des niaiseries et à regarder ce qu'on a l'air, dans la télé noir et blanc).

Dans l'allée des pains, Louis ne se peut plus:

-Maman, on peux-tu acheter un pain blanc? Please!!!!!!! Juste une fois maman!!!!! S'il te plaît!!! (À côté de nous, un joli jeune homme fait son épicerie seul, café à la main. Il sourit devant les réquisitions ridicules de mon fils et sa tentation pour un pain blanc. Je cède, je dis oui, parce qu'il y a un beau gars en mesure de me trouver mère-tèteuse à côté si je refuse.) Louis saute de joie. On déjeunera cette semaine au pain blanc grâce à un beau gars.

Allée des bonbons à 10 cents l'unité.
(Vous savez ceux que tout le monde prend sans payer, suçant leur poisson rouge ou mâchouillant leur prisme rectangulaire jaune au citron en jujube en déambulant dans les rangées. Je me demande d'ailleurs la raison du pas-de-faillite de cette compagnie de bonbons. Merci à ceux qui prennent un sac et qui payent.)

-Maman, on peut en avoir un? (Je cherche dans mon porte-monnaie, j'avoue que ça me tentait moi aussi un ti-caramel écossais.)

-Non Robin, maman n'a pas de 10 sous. J'ai donné toute ma monnaie hier pour rentrer dans ta chambre et visiter ta super exposition payante de blocs Légo. (Un gars d'affaires, c'est un gars d'affaires!)

Comptoirs des produits laitiers:

-Maman!!! On veut des yogourts avec un petit nounours!!! (Lire des Minigos)
-Maman, on veut des Ficellos qui twistent!
-Oui!!Des Yop aux bananes! Ça fait longtemps!

(Notez que je n'avais besoin que d'un sac de lait 2% dans cette section et que j'en suis sortie avec 5 items!)


Rangée des biscuits:

-
Maman!!! On veut des biscuits Oréo enrobés de chocolat!!! (What the fuck?? C'est une édition spécial temps des fêtes...C'est super poche, un biscuit Oréo, c'est pas enrobé de chocolat. Bon, des attrape-enfants. Et ça fonctionne!)

Nous passons à la caisse. Je vous épargne tout ce que les gars m'ont fait acheter que je n'aurais jamais pris si j'avais été seule. La facture était plus salée. Mais ça a fait une activité!...

Le weekend prochain, j'y vais toute seule!!!

samedi 14 janvier 2012

Babysitting

Des expériences de gardiennage, j'en ai eu une pis une autre. Pas eu besoin d'affiches sur des babillards de dépanneurs avec des petits numéros à déchirer. Pas eu besoin de faire ben de la pub. Je sais pas pourquoi, j'étais en demande, en bon français, je pognais. Malheureusement, juste en cette matière. Ça va de soi, n'ayant pas de petit copain à l'adolescence, je n'avais que ça à faire être disponible les vendredis et samedis soirs.

J'en ai animé des petits, j'en ai passé des soirées à bricoler, à chanter, à aller au parc, à raconter des histoires, à animer des jeux, à repousser l'heure du dodo parce que j'étais cool et que j'avais trop de fun avec les enfants, à bercer des petits qui n'étaient pas les miens. Armée de mon sac à dos dans lequel j'avais plus d'un tour, j'arrivais toujours à destination à l'heure, ne demandais pas plus de 2,00$ de l'heure (même pour 4 enfants: 2 petites jumelles de 9 mois, un garçon de 5 et une fille de 7) et pouvais veiller au grain jusqu'aux petites heures sans fermer un oeil.

J'ai gardé un été entier chez un couple où l'homme travaillait de nuit. Résultat, Monsieur dormait le jour pendant que la femme travaillait et que moi je gardais. Cet été là, j'en ai découvert des trucs pour empêcher un bébé de brailler et faire marcher sur la pointe des pieds une petite de 5 ans qui n'avait qu'envie de s'exciter.

J'en ai vidé des armoires à cochonneries en catimini. Se faire prendre la main dans le sac de chips, rien de plus gênant. Bien qu'on me disait que je pouvais fouiller et manger ce que je voulais sans gêne, il était toujours un peu humiliant de se faire prendre en flagrant délit...J'ai même déjà caché un sac de chips entre les craques du divan parce que je n'avais pas eu le temps d'aller le porter avant que les propriétaires entrent dans la maison!

Garder des enfants restera toujours un bon souvenir. La faible odeur d'alcool planant dans la voiture du mari qui vient me reconduire chez moi. Le magasinage à la boutique "Au Coton" pour investir les dollars précieusement gagnés et me récompenser. Et ces enfants dont je me rappellerai toujours, qui m'ont été prêtés, confiés et que j'ai su aimer, avec mon grand coeur d'adolescente de l'époque.


Un merci tout spécial à Marie-Eve, ma muse pour ce billet.

vendredi 13 janvier 2012

Les maux des mots.

Vu sur des copies d'élèves...

...hier ma mère avait fait du steak caché...

...pour Noël je suis allé sur mes deux matantes...

...il y avait des patates pliées avec du poison et de la salade...

On va travailler notre français en 2012!!...

jeudi 12 janvier 2012

La mère s'ennuie.

Je m'ennuie de mes enfants.

Louis qui me donnait ce matin un bec soufflé (bec dans sa main et il souffle pour que je le reçoive) parce qu'il est trop grand pour donner un bec à sa maman devant ses amis. Avec son bas de "soute" dans les mains plutôt que sur les jambes, parce que ça fait plus cool. Si j'avais 8 ans, c'est lui que je choisirais comme amoureux parmi tous les garçons de 3 ième année.

Robin qui me fait mon bisou-bec-colle parce qu'il a 5 ans et que sa maman est (encore) la femme de sa vie. Son gros sac à dos deux fois plus gros que son dos, avec sa boîte à lunch contenant un petit mot d'amour classique pour son midi, même s'il ne sait pas lire. Pas besoin de savoir lire les mots de sa maman quand on sait qu'elle nous aime. Peu importe les mots, ce sont, à coup sûr, des mots d'amour.
La nostalgie du congé, c'est pas tant le "pas de routine". C'est de s'apercevoir que nos enfants, durant la semaine, passent plus de temps avec des étrangers qu'avec nous. Difficile parfois.

mercredi 11 janvier 2012

Grand débrouillage.

Grand débrouillage de postes habituellement payants (pour nous en tous cas car ici, on a le câble de base) dans le temps des fêtes. Je me paye la totale, regarder un peu ce que Canal Vie me réserve de bon. Ouf! Quel horaire chargé et que d'émissions fascinantes!

-Enceinte...sans le savoir! Je ne peux pas croire que tu passes 9 mois de ta vie avec un bébé dans le ventre sans t'en rendre compte. Ou bien que tu as des conduites à risque d'enfanter sans avoir un soupçon de "tout à coup que...". Peux pas croire non plus que t'as envie d'aller exposer ça à la télé. Ri-di-cu-le.

-On a échangé nos mères. Une mère, on en a qu'une. Et, elle est unique, irremplaçable. Pas besoin de me retrouver avec une autre mère pendant une semaine pour me faire réaliser que c'est avec ma mère que je suis bien et que...je ne l'échangerais jamais. Elle non plus de toute façon, elle ne voudrait pas d'une autre fille. Ah, pis, c'est vrai, y a pas une autre mère qui serait capable de m'endurer. Concept poche.

-Maigrir ou mourir. Je vais me faire lancer des tomates. J'ai toujours eu l'impression que les gros utilisaient leur surplus de poids afin d'acquérir une certaine popularité, afin d'attirer l'attention pour se rendre intéressant, comme s'il n'y avait pas autre chose que leurs kilos en trop pour faire leur éloge. Je trouve qu'une émission ayant pour titre "Engraisser ou mourir." serait beaucoup plus appropriée pour les jeunes demoiselles avec des problèmes d'anorexie. L'obésité, on en a fait le tour.

-Quand passe la cigogne. À part les femmes enceintes en retrait préventif qui angoissent à l'idée d'accoucher et celles en congé de maternité nostalgiques de leur 9 1/2 mois de symbiose de couple et de leur accouchement, y as-tu vraiment des gens qui écoutent ça? Je ne peux pas croire que j'ai déjà versé des larmes à voir accoucher une parfaite inconnue en mangeant des chips sur mon divan. Shame on me.

Finalement, je serais pas bonne critique pour Canal Vie. Je trouve toutes leurs émissions poches. Sensationnalistes. Pour les gens déprimés qui se consolent dans le malheur des autres ou qui se désolent du bonheur des autres.

mardi 10 janvier 2012

Sexisme...

Samedi, petite neige, rue blanche donc glissante. Un pick-up passe devant la maison avec un air d'aller plutôt dangereux: le conducteur s'amuse à déraper et le derrière du véhicule se promène d'un côté et de l'autre.

Robin lâche sa pelle et me dit:

-Maman, il est fou! Il est pire qu'une fille pas de cerveau!

QUOI???

Il n'y a pas à dire, d'entendre de telles paroles sortir de la bouche de mon fils de 5 ans me donne un peu honte et la chair de poule. Mais qui est donc cette mère qui est supposée veiller à son éducation, tenter de lui inculquer de bonnes valeurs et faire en sorte que ses propos ne soient pas teintés de préjugés?

Ça ne vient pas de son père non plus. Je n'aurais jamais accepté de vivre avec un homme qui véhicule de telles idées à ses enfants.

Sexisme inné? Acquis? Appris?

Nos enfants ne sont pas à l'abri de tout.

J'ai expliqué à Robin que son commentaire n'était pas gentil pour les filles. Qu'un garçon ou une fille sans cerveau, c'est idiot de façon égale.

Je vais par contre me confesser. Après ce petit discours, avouons-le, de base sur l'égalité des sexes, j'ai convenu avec mon fils que le gars dans le pick-up était très dangereux et pas prudent du tout.

Constatant mon sexisme flagrant, j'ai rectifié mon tir en mentionnant que c'était peut-être une conductrice, bien que, dans mon for intérieur, j'avais la certitude que c'était homme.

lundi 9 janvier 2012

Bien triste...

Vous avez tous eu vent de cette nouvelle.

Vendredi, je soupe chez une amie enseignante dans une autre école secondaire, celle de l'ouest du comté. Elle a passé une partie de l'après-midi aux funérailles de son élèves. Oui, celui qui s'est endormi pour le reste de la vie sous sa motoneige.

Elle me raconte son "après funérailles". Entre le tartare de saumon et les pitas croustillants qu'elle nous a gentiment confectionnés, elle a corrigé un peu de copies d'un travail d'équipe de deux qu'elle avait demandé dans le cadre de son cours d'anglais.

Jusqu'à ce qu'elle tombe, vous l'avez deviné, sur la copie de ce maintenant défunt élève et de son twin . Un coéquipier à qui on enlève le "co". Une note à attribuer. Un haut le coeur. Un sentiment indescriptible face à une copie de travail de quelqu'un qui n'est plus. Un ado de 15 ans. Un congé. La liberté. Une motoneige. La fin d'une vie.

ll n'y a pas à dire, elle a pleuré, on a été solidaires, on en a jasé, on a débattu d'un sujet, d'un loisir qui n'est pas nécessairement nôtre, des parents, de ce qu'ils auraient du faire, de ce qu'ils n'ont pas fait, d'une situation dans laquelle on ne peut se projeter. Il n'y a rien à dire. C'est arrivé, point.

Ce doit être insupportable. Mes sympathies à toi Catherine et à tous ceux autour, touchés par cette tragédie, qu'on ne souhaite à personne.

dimanche 8 janvier 2012

Ça m'éneeeeerve!!!!!

Je vous en ai déjà parlé, mon chum entre dans la maison, il barre la porte. En plein jour. La peur de se faire voler. De se faire violer. Je ne sais trop. Ça m'énerve au plus haut point. J'arrive plus tard, les mains pleines de sacs d'épicerie réutilisables, je me cogne le nez sur la porte verrouillée. Dépose les sacs. Sacre un peu. Sonne. Cherche mes clés dans le fond de mon sac. Il vient m'ouvrir.

-Peux-tu me dire pourquoi tu barres TOUJOURS la porte, en plein jour, alors que tu sais très bien que je vais bientôt entrer, chargée comme une mule, avec un seul doigt de libre pour appuyer sur la clanche de la porte et déposer enfin ces 6 sacs qui me coupent complètement la circulation des mains depuis que je suis sortie de la voiture?

-Si tu laissais pas ta sacoche accrochée sur la rampe d'escalier drette devant la porte d'entrée, si on n'avait pas d'enfants pis si tout le monde sur la terre était honnête, je ne barrerais pas la porte.

-Ouin, mais si t'avais un peu de pitié (lire d'empathie!) pour ta blonde, tu la laisserais débarrée quelques minutes, le temps qu'elle arrive de ses commissions. De NOS commissions. De VOS commissions.

-Tu vois ce que ça fait des portes débarrées? L'été passé, tu t'es fait voler dans ton propre char deux soirs de suite, 2 IPod pis une paire d'écouteurs. Tu ne te domptes pas.

-Euh...je m'excuse, mes portes d'auto sont barrées au moment où on se parle, dis-je, un peu bouchée.

Bon, la discussion doit prendre fin, ça ne mène nulle part. Ou bien, ça mène quelque part en ce sens qu'il a un peu raison et que je ne veux pas l'admettre, je suis comme ça, un peu orgueilleuse à mes heures.

Mais ça m'énerve pareil de me cogner le nez sur la porte de ma propre maison en plein jour quand il y a du monde dedans. Voilà, la joie de ce blogue, c'est que je peux avoir le dernier mot.

samedi 7 janvier 2012

"Lentdemain"

Mes gars ont la notion du temps. Évidemment, plus mon 8 que mon 5 ans. Ce dernier aime donc qu'on (lire JE) lui fasse un petit calendrier sur lequel il y a des petites cases numérotées remplies de dessins de maison, d'école, de service de garde...sur lesquelles il s'amuse à mettre un X lorsque la journée est passée.

Avant Noël, les X se faisaient régulièrement et hâtivement avec une certaine excitation de voir les journées s'écouler avant le jour J.

Depuis le début de la semaine, c'est une autre paire de manches. Robin oublie volontairement de barrer la journée, comme si cela dépendait de lui si le temps allait passer ou non et ainsi prolonger son congé. Il me demande chaque matin où on est rendus et tente de me convaincre que je suis dans l'erreur, qu'on n'est pas à la case du 7 mais bien à la case du 6, enfin, vous comprenez.

Il aime l'école mais préfère de loin quand il y a une petite maison sur la case de la journée que l'on entame.

Je ne vous le cacherai pas, moi aussi je préfère le dessin de maison à celui de l'école. Si je pouvais, je ne dessinerais que des maisons jusqu'à la fin janvier...Pour me consoler, je me dis que bien des gens avaient pas mal moins de maisons que moi sur leur mois de janvier ;)

Allons! Profitons du moment présent et des deux grosses dernières journées!

vendredi 6 janvier 2012

Oeufsreux.

Des oeufs cuits durs. Simple, facile, peu coûteux, efficace, synonyme de bonheur.

Ici, c'est pas tous les jours que je mets plus ou moins 6 petits cocos blancs à bouillir dans ma petite casserole qui semble faite juste pour ça. Et, peut-être parce que c'est rare, c'est quelque chose (lire un happening) chaque fois.

D'abord, les gars pensent à "dîner pique-nique" quelque part et c'est rare qu'ils ont tort. L'été, c'est parce qu'on s'aventure quelque part à l'extérieur, l'hiver, c'est parce qu'on les mangera dans un petit chalet après une randonnée sous la chaleur d'un petit poêle à bois dans un refuge. Peu importe, les sandwichs aux oeufs à la coque auront raison de notre estomac après un exercice en plein-air.

Aussi, on se les divise également pour pouvoir enlever la coquille sans les abîmer...et, si on en a fait de trop, on pourra en manger un! (Il y en a toujours de trop)

De plus, si on a fait le stuff "mayo-sel-poivre- qui ira entre deux tranches de pain, il y a deux petites langues qui se partageront le délice, comme on prend plaisir à nettoyer la spatule qui a brassé le mélange à gâteau.

Enfin, mes gars trouvent toujours bien rigolo d'associer leurs petits bruits puants à ces petits oeufs blancs ingurgités quelques heures auparavant!

Il va sans dire, avec des oeufs à la coque, je n'ai pas mon TOC!!!

jeudi 5 janvier 2012

Faire plus court.

Son frère et ses amis l'appellent Rob. L'autre se fait surnommer Lou.

Robin. Louis. Me semble que je ne leurs ai pas donné des noms composés, des noms trop longs ou trop compliqués à dire, que l'on sent le besoin de raccourcir.

Pis finalement, on leur a trouvé des diminutifs. Des surnoms, des surnoms d'amours, des noms cools d'amis.

La première première fois où j'ai entendu ces surnoms, cela m'a fait drôle, puis j'ai finalement trouvé ça mignon. Personnalisé.

Modifier gentiment un prénom, c'est quasiment un cadeau. C'est comme si, on le nommait la personne de plus près.

Raccourcir un prénom, c'est un peu se rapprocher de la personne. C'est diminuer cette distance qui nous sépare lorsqu'on n'est pas de vrais amis.

mercredi 4 janvier 2012

Quand beaucoup devient très peu.

Grosse batch de sauce à spaghetti hier midi. Enfin, je pensais que c'était une grosse batch.

Je décide d'en prendre un peu pour faire une lasagne pour le souper. Je vide donc la moitié de la casserole, bien que j'étende au maximum la sauce sur les pâtes et que je ne fasse que 2 étages.

J'attends que le reste de sauce refroidisse pour la mettre dans de vieux pots de yogourt et la congeler.

À 4 hoo, j'entre de dehors. Que vois-je? Mon, chum, penché au dessus du four, trempant allégrement ses Tostitos dans MA sauce à spaghetti et s'approchant au maximum du plat pour ne pas que la sauce tombe de la chip tellement il en met épais.

Alors voilà, c'est à mon tour. Et contrairement à ma sauce sur les pâtes à lasagne quelques heures avant, là, je me permets de beurrer épais:

-Tu peux pas prendre de la salsa pour manger tes Tostitos, *&?*&? J'ai passé 1 heure et demi à couper des petits légumes, à ouvrir des conserves, à épicer et brasser sporadiquement une sauce, pis tout ce que tu trouves à faire, c'est de piger à volonté dans la dernière moitié?

Je comprends ma mère qui venait enragée noir lorsque nous pigions dans ce qu'elle était en train de préparer ou quand nous mangions au fur et à mesure, ce qu'elle prévoyait mettre en réserve.

Je ne souffre pas d'insécurité alimentaire. Je ne cuisine pas pour une armée, ni en fonction d'une éventuelle crise du verglas. Je cuisine un peu, juste pour qu'il nous reste un ou deux soupers de spag un soir de semaine, quand je serai brûlée en revenant du travail. Est-ce possible?

mardi 3 janvier 2012

Empathie, prise 2.

Hier, Robin jouait avec son ami aux blocs Légo. J'ai la chance et le plaisir d'entendre leur conversation. Robin s'informe de la condition de son ami:

-Aimes-tu ça que tes parents soient séparés ou tu es triste?

-Ça ne me dérange pas. Ça commence à faire longtemps.

-Ta mère, elle a un nouveau chum?

-Non.

-Tu aimerais tu ça?

-Elle en a déjà eu un. C'était le fun.

Pour 5 ans, je trouve que mon fils est très empathique. Il se préoccupe souvent du bonheur des autres. Viendra me serrer fort si je me frappe l'orteil contre la patte de chaise. Me dira qu'il m'aime s'il me voit un peu en brouille avec mon chum. Cherchera à m'aider quand je suis dans le jus.

Hier, ses petites préoccupations pour son ami alors qu'ils étaient en pleine construction de vaisseau m'ont beaucoup touchée. Il aura une carte de plus à son jeu avec les filles plus tard s'il continue de faire preuve d'empathie et d'intérêt.

Ce qui n'est pas donné à tous!...

lundi 2 janvier 2012

Nostalgie.

Hier, en fin d'après-midi, je rentrais dans ma voiture, mon restant de salade de macaroni sous le bras, les yeux dans l'eau. Le dîner du jour de l'an chez une de me tantes clôturait mon temps des fêtes.

Après un blitz de réveillons, de brunchs, de soupers, de 5 à 7, de rencontres familiales et chaleureuses, la nostalgie était au rendez-vous dans mon coeur. Juste de vider le lave-vaisselle et de reconnaître la coupe qu'une de mes soeurs avait au party la veille, le petit vert mauve en plastique dans lequel j'ai versé du lait à Thomas, les fourchettes à fondue de ma voisine laissées ici, le bac de récup plein de bouteilles, les mousseux vides gentiment apportés pour le décompte la veille...Tout m'émouvait.

Ce matin, on dévêtira le sapin. Les boules, les petits soldats et les rois mages retourneront dans leur boîte jusqu'à l'an prochain. Seuls, les glaçons nous colleront aux pieds encore quelques jours. Et cette nostalgie du temps des fêtes laissera place au plein d'amour que j'ai pu faire ces derniers jours, où, entourée de gens que j'aime, j'ai passé des moments uniques.

dimanche 1 janvier 2012

"Tape la galette les garçons les filles avec"!

En ce 1er de l'an, je vous offre la recette de:

Galettes à la mélasse à "MatantAline"!

-2 oeufs
-1 tasse de sucre
-1 tasse de mélasse
-1 tasse de graisse fondue
-1/2 tasse de beurre ou margarine fondue
-1 tasse de lait chaud
-1/2 tasse d'eau bouillante pour délayer 3 c.à thé de soda
-2 c.à thé de vanille
-4 à 5 tasses de farine
-1 c. à thé de poudre à pâte par tasse de farine
-1 c.à soupe de sel

Mélanger le tout à la suite.
Mettre par cuillerée et cuire au centre du four à 350 environ 12 à 15 min.
Évidemment, ajouter de la farine si on roule nos galettes et qu'on fait des petites formes!!!

Glaçage:

-2 tasses de sucre à glacer
-1/4 de tasse de graisse
-lait

Bonne recette!!!

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