jeudi 31 mai 2012

Je fais mes nuits.

Ces jours-ci, je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sommeil hyper facile. J'essaie de lire quelques pages d'un roman avant d'éteindre ma lumière mais les lettres semblent bouger, les mots deviennent flous et je ne pourrais résumer la phrase que je viens tout juste de lire. Je plonge dans un état comateux assez rapidement en j'en suis plus que ravie.

J'ai des rares nuits "d'insomnie" et les insomniaques m'en voudraient sûrement de me voir appeler ainsi, les nuits où j'ai du mal à m'endormir et où je me réveille seulement quelques fois. Elles ne sont pas trop fréquentes et je plains ceux pour qui c'est courant, ceux qui anticipent leurs nuits, ceux qui doivent être médicamentés pour trouver le sommeil.

J'ai passé quelques nuits à fêter et à voir le jour se lever.
J'ai été stressée par des évènements au point de ne pas fermer l'oeil de la nuit.
J'ai dormi à intervalles pendant plusieurs mois avec mes bébés.
Je ne dormirai plus jamais sur mes deux oreilles parce que j'ai des enfants.

Mais ces jours-ci, je dors comme un bébé, à poings fermés, en rêvassant profondément. J'en suis entièrement consciente, reconnaissante et je l'apprécie énormément. C'est ça la beauté de la chose.


Et vous, dodormez-vous bien?

mercredi 30 mai 2012

Sur le poisson.

Ce soir, on mangeait du poisson. Pas du poison, je tiens à le préciser.

Depuis que Louis a pogné une arête dans un morceau de poisson, il est sur ses gardes, comme probablement bien du monde.

D'abord, la vue du poisson dans son assiette lui donne un air de boeuf. Ensuite, il mâchouille chaque micro bouchée qu'il prend bien soin de disséquer dans l'assiette avant de mettre dans sa bouche et de débuter une longue rumination.

Il mâche alors jusqu'à ce qu'il réussisse à avaler. J'imagine qu' il doit penser à un moment super le fun pour l'aider dans sa difficile déglutition et pour lui faire passer ce mauvais moment. Ou bien ça me marche pas et il crache discrètement dans l'assiette la petite motte, digne d'une bouffe de "can" à chat. Je vous jure, c'est chic à voir.

Là, je lis dans vos pensées. Vous vous dîtes qu'il n'est pas obligé de manger du poisson s'il n'aime pas ça, etc.

Moi aussi j'en voulais à ma mère quand elle m'annonçait qu'on mangeait du poisson. Moi aussi j'angoissais sur les éventuelles arrêtes. Moi aussi je "surmâchais" mes bouchées. Mais j'en ai mangé et maintenant j'adore.

J'ai toujours dit que je ne ferais pas deux menus, je tiens une maison, pas un restaurant. J'ai aussi tendance à croire qu'à force de présenter à quelqu'un quelque chose qu'il n'aime pas, apprêté de différentes façons, je le gagnerai.

N.B. Mon fils adoooooore les sushis. Pas végés.

mardi 29 mai 2012

Sel émouvant.

Après le sel de mer, la fleur de sel, le sel de céleri, le sel d'ail, voilà qu'une compagnie de Londres a maintenant mis sur le marché du sel de larmes.

Vous pouvez maintenant vous procurer différents sels faits à partir de vraies larmes humaines, provoquées par différentes émotions ou situations.

Du sel de larmes de colère, de joie, de peine, d'éternuements, celles provoquées par la coupe d'oignons...

Ouf! De la misère à croire que je réussirais à assaisonner des frites avec le sel des larmes de quelqu'un dont j'ignore l'identité qui a été assez enragé pour pleurer! Il me semble qu'elles auraient un petit goût amer...

Vous avez les émotions à fleur de peau, la vulnérabilité dans le piton et le braillage facile? Envoyez votre CV à cette compagnie, peut-être que cela vous rapportera d'avoir facilement la larme à l'oeil!

Moi, je préfère égoïstement garder mes larmes lorsqu'elles émanent de mes yeux. Pleurer, peu importe la raison, demeure une réaction intime et personnelle que je suis loin de vouloir partager, sauf peut-être avec ceux que j'aime. Mais, soyez-en certain, ce ne sera pas pour qu'ils salent leur sauce à spag!

dimanche 27 mai 2012

Un petit mot.

Vendredi, c'était la fête de mon plus vieux. La veille, j'avais pris la peine de lui fabriquer une carte personnalisée avec des images le représentant. Le soir, avant de me coucher, j'avais laissé ladite carte bien à la vue sous la lumière du poêle pour que mon chum y écrive un petit mot en rentrant. On pourrait lui donner à son réveil.

Le lendemain, jour J, je me lève et, fouineuse que je suis, je vais lire le mot que mon chum a écrit.

"Aujourd'hui tu as 9 ans et je me souviens des premières fois où tu as ouvert les yeux pour nous regarder et nous sourire...et maintenant, les 9 prochaines années, je te verrai devenir un jeune adulte...d'ici là, n'oublie pas que je t'aime très fort..."

Toute seule dans la cuisine, je me suis mise à pleurer. Ces mots doucement écrits pour Louis par son papa m'émouvaient et me faisaient revivre le film de sa vie. Me faisaient prendre conscience de ce bout de chemin passé si vite et de celui qui allait aussi dégringoler à une si grande vitesse.

Dans cette fébrilité matinale, je revivais aussi cette naissance qui a fait prendre une tournure indescriptible à ma vie. À nos vies.

Mon chum n'exprime pas souvent en paroles ce qu'il ressent. Mais lorsqu'il écrit, ses mots ont un poids qui font chaque fois chavirer mon coeur.

jeudi 24 mai 2012

Attention, je me plains (pour rien).

De retour aujourd'hui du boulot. 16h00. Il fait chaud. Je roule les fenêtres baissées même si j'ai l'air climatisé, quand je sors du travail, j'ai besoin d'air même si ma voiture m'indique qu'il fait 29 dehors.

Tout m'irrite sur le chemin du retour. J'ai chaud aux pieds, la gorge me pique parce que les mousses de pissenlit se promènent, j'ai soif, hâte d'enfiler une camisole, les couettes de cheveux me reviennent dans la face à cause du vent, je rêve de mettre le pied dans la maison pour me faire une vraie "toque" sur le dessus de la tête, le gars d'en avant mets les freins vis-à-vis chaque embranchement de rue sur le rang, il cherche quelque chose c'est évident. On dirait qu'il me cherche aussi.

Pis dire que pendant que je capote intérieurement de ma petite situation pénible de retour à la maison en ce beau jeudi ensoleillé du mois de mai, y en a qui crèvent de faim. C'est ce qu'on appelle se plaindre le ventre plein.

Mais n'empêche, il y a de ces jours où je suis plus exécrable lors de ma zone tampon entre le travail et la maison, où je suis plus impatiente et où j'ai juste hâte de switcher. Aujourd'hui, c'était ça. Pis ça m'a fait du bien de l'écrire.

mercredi 23 mai 2012

Ne pas fermer l'oeil de la nuit.

Un spécialiste racontait, lors d'une récente conférence sur l'intimidation, cette histoire assez troublante.

Il avait rencontré une enfant victime d'intimidation qui lui avait confié qu'elle faisait tout pour ne pas s'endormir quand sa mère la mettait au lit le soir. Elle essayait de ne pas dormir de la nuit. C'était un truc qu'elle avait trouvé. Ainsi, la nuit passait plus lentement et elle avait l'impression que le matin, synonyme d'école et d'horreur, arrivait moins vite.

C'est d'une tristesse incroyable.

Bien que le sujet aie été traité sous toutes ses coutures dernièrement, on ne sera jamais assez aux aguets.

Soyons vigilants.

lundi 21 mai 2012

Petits trucs anodins du lundi.

Aujourd'hui...

-J'ai acheté une limonade rose à 25 cents à des petites filles souriantes sous un parasol fleuri au coin d'une rue. J'aurais voulu retourner 30 ans en arrière pour faire la même chose qu'elles.

-J'ai mangé un "popse" (me semble que c'est meilleur un popse qu'un popsicle!) assise dans l'escalier du dépanneur avec Robin. Malheur, il n'y avait plus de Mr Freeze. Il fallait faire vite parce que le popsicle sur bâton dégouttait entre les doigts. Robin m'a confié à la fin qu'il avait froid dans sa bouche.

-J'ai crié après Louis qui s'était impatienté après moi en enlevant la coquille d'un oeuf cuit dur qui ne s'enlevait pas bien du tout. Le plus beau dans tout ça, c'est qu'on s'est regardés, l'air un peu ridicule, on s'est excusés puis on s'est serrés fort tous les deux.

-J'ai fait le ménage dans ma rocaille. Arracher des mauvaise herbes, ça nous enlève aussi les petits travers qu'on a en dedans. C'est thérapeutique et moins cher qu'un psy.

Et vous, avez-vous un petit truc anodin qui a fait le bonheur de votre journée à nous partager?

dimanche 20 mai 2012

Devinette estivale.

Ils ne sont pas donnés dans les dépanneurs.
C'est supposé être beau à voir mais on les entend cent fois plus qu'on ne les voit.
Pour 10 que tu achètes, tu en verras à peine 2, et c'est loin d'être ce que c'est supposé donner.
T'es mieux d'aller voir ceux des professionnels.

***

Vous avez deviné de quoi je parle? Des feux d'artifices!!!!

jeudi 17 mai 2012

Penser un peu à moi.

Je me couche ce soir avec un beau feeling. Je ne vais pas travailler demain. Un rendez-vous au resto avec ma soeur et une amie pour bien commencer la journée avec des oeufs, des petites patates, plein de "refills" de café et du bla-bla sans fla-fla.

Quelques achats. Regarder à bout de bras, une paire de bermudas en m'imaginant le corps de mon plus vieux dedans. Imaginer les pieds du plus jeune pour acheter des bas assez grands et surtout sans trous. Magasiner "à l'oeil" parce que j'ai choisi d'y aller seule. On gardera les factures, tout s'échange. De toutes façons, mes gars détestent magasiner et je ne les aurais pas traînés.

Penser aussi à moi. Regarder les sandales, les petits hauts plus légers. Flâner chez Renaud Bray. Essayer un ou deux parfums. Errer dans une bijouterie. Jouer à choisir le jonc que je choisirais si je me mariais. Arrêter prendre un yogourt glacé aux framboises (mon classique de magasinage!)...

Pas de presse. Pas de stress. Pas de cloche parce que le cours commence. Pas de discipline à faire. Pas de Michèle! par-ci, Michèle! par-là.

Un congé. Une journée pour soi. C'est simple, bénéfique et thérapeutique!

Et vous, à quand une petite journée juste pour vous?

mercredi 16 mai 2012

Connecté?

Dîner au resto avec des amis. Conversation classique ayant pour sujet: les téléphones intelligents/téléphones cellulaires ordinaires/I Phone...

Je témoigne que je n'ai aucun de ces gadgets et que je me retrouve encore quelques fois à devoir aller me "faire faire" du change pour insérer non pas un mais deux 25 cents dans les téléphones publiques qui, merci, existent et fonctionnent encore.

On est surpris et une amie me demande, ahurie:

-Mais comment tu fais pour savoir le # de téléphone de ceux que tu appelles?

-Ben, je les apprends ou les sais déjà par coeur!!!!

J'ai eu l'air d'un dinosaure! Je savais que j'étais la seule autour de la table à ne pas être trop "techno" et branchée en permanence.

J'ai lu récemment que la dépendance à la "connexion" dépassera bientôt la dépendance à la caféine...

Je serai celle qui, pour être connectée à la vraie vie, préfère de loin un bon café!

lundi 14 mai 2012

Le camion maléfique.

On entendait la cloche de loin. Tous les amis du voisinage couraient dans la rue, énervés de voir de quel bord il allait arriver. On entrait à la course dans la maison, tentant de quêter quelques sous à nos parents. "Monsieur Crème Glacée" faisait des envieux, des heureux et des déçus avec son camion de glaces. Il était dur à manquer. Je suis certaine qu'il était l'horreur de quelques parents...

Aujourd'hui, il faut se déplacer au bar laitier si on veut se gâter et gâter les enfants. Il n'y a pas de camion qui passe, pas dans mon coin en tous cas et bien que j'en conserve un excellent souvenir, je crois que c'est mieux comme ça. Je serais confrontée bien souvent à des supplices, à une création de besoin alors qu'on a déjà pris un dessert, à des argumentations à n'en plus finir et j'en viendrais probablement à détester la petite cloche qui tinterait chaque fois qu'il y a des belles soirées ensoleillées.

Déjà que depuis qu'on a mis les pieds à la crème molle cette saison, les enfants s'essaient chaque soir de beau temps pour récidiver, il est préférable que l'offre ne passe pas dans la rue en plus!

dimanche 13 mai 2012

Maman.

Aujourd'hui, je dis merci la vie de me faire détourner la tête chaque fois que j'entends un enfant demander:

-Maman??!!!!

Être mère, c'est un travail à temps plein, avec une rémunération qui n'a pas de prix.

La plus belle des journées à vous, chères femmes, qui désirent être maman, qui sont déjà maman et qui ont une maman!

vendredi 11 mai 2012

Les vrais hommes.

Un matin cette semaine à la télé, Ricardo cuisine avec un autre homme. Ce dernier coupe un oignon et dit quelque chose ressemblant à:

-Bon, faut ben couper les oignons de temps en temps si on veut pleurer un peu hein Ricardo?

"Hein Ricardo?" comme dans "Hein mon Homme, nous, si on coupe pas d'oignons, on pleure pas!"

Je pense pas voir mal interprété. Parce que je sais trop bien qu'il existe encore dans ce monde, des gars déclarant qu'un vrai homme, ça ne pleure pas.

Je le sais parce que j'ai des élèves masculins qui se sont fait élever ainsi et qui s'entêtent à le croire, à l'entretenir, qui préfèrent se mordre les lèvres tremblantes et ravaler plutôt que de se laisser aller.

Je le sais parce que mon papa, il ne pleurait pas souvent et quand il pleurait, je trouvais donc bien que c'était un drame, que ce n'était pas normal.

Je le sais parce que mon chum a déjà utilisé ce genre d'argument (croyez-moi, c'était la dernière fois qu'il le faisait) pour que notre fils arrête de pleurer pour une supposée "niaiserie".

Un vrai homme, ça pleure. C'est même beau. Et tout à fait normal.

Et vous, êtes-vous encore parfois témoins de ce vieux stéréotype?

jeudi 10 mai 2012

L'amour, c'est...

L'amour, c'est entendre les dents de ton garçon grincer au moment de la colle le soir tellement il te serre de toutes ses forces...

mercredi 9 mai 2012

Quoi?

Avez-vous remarqué l'utilisation du "Quoi?" par certaines personnes qui ont très bien compris ce qu'on venait de leur demander, mais qui veulent juste un peu plus de temps pour réfléchir à leur réponse ou qui ont de la difficulté à s'assumer et à répondre?

Ça m'énerve!!!

Ça se dit "Je ne sais pas trop..." ou "Attends un peu, je réfléchis".

Faire répéter quand on a bien entendu, c'est pas poli. Faire perdre du temps à l'autre quand on a de la misère à s'affirmer, encore moins.

Certains abusent de cette tactique et pensent qu'on ne s'en rend pas compte quand ils l'utilisent. C'est tannant.

mardi 8 mai 2012

La folie du dehors.

Ça y est, c'est commencé (et c'est loin d'être fini). La folie du dehors est arrivée, lorsqu'il fait beau, on s'entend.

Alors là, ce n'est plus à la mode de faire les devoirs (ça ne l'a jamais vraiment été), il faut faire vite, ça presse, le beau temps attend.

On garoche les sacs d'école sur la galerie, on ne prend plus le temps d'entrer faire pipi, on en oublie même la collation et le "Salut m'man!". Le vélo, le trampoline et les amis passent en premier.

On se plaint qu'il fait trop clair pour dormir le soir alors qu'on couche les enfants à la même heure pour ne pas qu'ils accumulent trop de fatigue. La réplique idéale: Ferme tes yeux! Il va faire noir!

Entrer pour les repas est une véritable perte de temps, faut se battre avec eux pour qu'ils viennent nourrir leur petit corps. Sans parler de la bataille quotidienne pour les faire entrer, se laver, se préparer mentalement pour le dodo.

On chiale (déjà) qu'il fait chaud, on argumente pour enlever des couches, j'ai gagé avec mon chum sur la date de la première demande officielle pour la baignade, demande à laquelle, ils auront assurément un refus qui entraînera une longue séance d'argumentation.

Enfin, je dois bien pas être la seule à me réjouir (secrètement) d'une pause-journée-de-pluie la semaine. En autant qu'il fasse beau ce weekend, parce que là, c'est tout le contraire, allez ouste, on sort prendre l'air!!!

dimanche 6 mai 2012

La défaite.

Ce midi, je "pinne" les vélos (le mien et celui de Robin) et pars en faire dans la ville à 15 minutes de chez moi, là où il y a une piste cyclable dans le bois. Il y a de bonnes petites pentes à monter et descendre, ça travaille les jambes.

On roule paisiblement, en longeant la rivière, ça sent le pin, le bois, on entend l'eau qui coule, les oiseaux qui gazouillent, me semble qu'on est zen.

Après tout le mal que je m'étais donné à installer le "rack", les vélos, à préparer les gourdes, les collations, je m'attendais à y rouler quelques kilomètres. Après 15 minutes, mon fils me donne la pire défaite jamais entendue auparavant pour arrêter notre périple:

-Maman, on retourne de bord, l'odeur de la nature me donne mal à la tête.

jeudi 3 mai 2012

Bien le bonjour!

Ça m'énerve au plus haut point. Je crois en avoir déjà parlé, je m'en fiche, je ne suis pas rassasiée de me plaindre sur le sujet: j'ai horreur qu'on ne me réponde pas quand je prends la peine de saluer quelqu'un ou de lui sourire. Cheap shot.

Ça me frustre, ça me fait rager, ça me fait sentir moins que rien, d'autant plus que je viens de gaspiller un sourire et bien souvent un peu de salive. Il me semble que c'est un minimum dans la vie de répondre à une salutation. C'est une habileté sociale de base, c'est une marque de politesse, c'est un juste retour des choses ça va de soi non?

On dit souvent que l'ignorance est l'une des pires souffrances. Pas de misère à le croire. Un salut, un sourire, ça peut faire la différence. Et, me semble, que ça demande pas trop d'effort.

Pis venez pas me dire que l'autre personne est peut-être tout simplement gênée. Rien à foutre de cette excuse ou de cette théorie. Timide? Ok, tais-toi, mais souris.

Bonne journée, et exigez qu'on vous retourne ce que vous donnez!!!

mercredi 2 mai 2012

Philosophie autour d'un crayon.

Ce matin, en classe, une élève me fait signe car elle n'a plus de mines dans son crayon. Je vais donc la voir et lui demande si elle n'a pas un autre crayon de plomb ordinaire. Pendant qu'elle fouille dans son étui, j'aperçois un beau crayon à mines (contenant des mines celui-là).

-Mais pourquoi tu n'utilises pas celui-ci? Il a des mines? Il est super beau en plus!

Puis, je comprends soudainement pourquoi il dort dans l'étui. J'avais raison: elle le garde et n'écrit pas avec pour le "ménager".

Je lui raconte alors cette histoire que vous avez probablement déjà lue quelque part de cette femme âgée qui gardait toujours sa belle vaisselle et ses beaux vêtements pour une occasion spéciale...et qui finit sa vie sans jamais ne les avoir utilisés, faute d'avoir trop attendu LE bon moment.

Je remets quand même sur le coin du bureau de mon étudiante, un crayon HB orange usé classique, avec un petit sourire.

J'ai trouvé la réaction de mon élève bien mignonne et je me suis vue en elle. Depuis quelque temps, j'essaie d'améliorer cette manie de toujours vouloir garder le "beau" pour les belles occasions et tente de faire des moments ordinaires, des occasions!

Et vous, avez-vous cette même fâcheuse habitude? Avec quoi?

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