
Pédagogue dans l'âme, je me dis qu'à 8 ans, je peux superviser mon fils qui, tout fier, pourra remplir cette page et ainsi s'approprier le nouveau bijou de gestion de temps, de devoirs et de mémos parents/profs.
Et c'est là qu'un drame surgit:
Premières questions:
Prénom:_____________________
Nom de famille:________________________
Vous me voyez venir...
Louis, tout minutieux, la langue sortie et trop concentré à bien former ses lettres attachées, inscrit son nom au complet sur la première ligne...
Il s'apprête ensuite à remplir la deuxième ligne puis réalise qu'il vient de faire une gaffe...au stylo!
Il se met à pleurer, déclarant que son NOUVEL agenda est déjà plein d'erreurs, qu'il me l'avait bien dit que Madame X avait dit de le faire remplir par les parents, qu'on aurait dû le faire au plomb, que, que que...je vous épargne le reste.
Oui, il est perfectionniste et non, le liquide correcteur n'allait pas avoir sa place dans son nouvel agenda propre et neuf. C'était de ma faute. Le drame était irréversible. Ma faute impardonnable, pour le moment en tous cas.
La rentrée lui rentre dedans. Le stress, la fatigue, le besoin de se sentir parfait, d'où les larmes qu'il n'aurait probablement jamais versées en d'autres temps. Et probablement que ma rentrée à moi aussi me rentre un peu dedans. D'où mes yeux plein d'eau à la relecture de ces lignes.
Je l'adore mon grand petit Louis. Je comprends qu'il aie été fâché après sa maman. Il a ce côté perfectionniste qui le fait pleurer, rager, recommencer, se rebuter, se fâcher et même temporairement moins m'aimer. Mais moi, quand je le vois composer avec ses petites manies, ça me fait l'aimer encore plus.