
C'est l'été. Les enfants sont en congé. Des sorties, des amis, des veillées où on se couche tard, des matins où on se lève quand même tôt. Il fait chaud, la fatigue s'accumule, parfois ils ne s'endurent plus les deux fesses collées et ont la mèche plus que courte. En réponse à tous leurs soucis et leurs ennuis, il reste la nourriture.
Le «
Maman! J'ai faim!»s'applique maintenant à toute heure de la journée et s'utilise aussi bien pour exprimer l'ennui, l’écœurement, l'impatience, la fatigue, la frustration, la tristesse que le réel besoin de nourrir son petit estomac.
Ici, les enfants ont faim avant le déjeuner, après le déjeuner, avant le dîner, après le dîner, vers 3h00, avant de souper, après souper, au coucher et, une première cette année, dans notre lit juste avant de tomber dans les bras de Morphée. Ça en est quasiment devenu un tic.
Y a pas à dire, la bouffe devient une véritable compensation, un passe-temps, un baume pour apaiser les grandes souffrances estivales de ces enfants, qui font tant pitié.
Le frigo se vide à vitesse de l'éclair, je suis toujours rendue à l'épicerie, on chiâle qu'il n'y a rien à manger. Je peux vous le confirmer, ils se plaignent le ventre bien plein les pauvres petits. Je n'ai pas à parler, parfois, je suis un peu comme eux! Je m'arrête ici, mon ventre gargouille!