
N.B. L'image choisie pour ce billet ne représente pas du tout son contenu.
J'ai toujours hâte que l'été arrive pour pouvoir étendre une belle nappe sur ma table patio et savourer,
relaxe, sous la lumière orangée du soleil, des aliments qui goûtent l'été. Hum! Hum! C'est de cultiver du rêve que de croire que c'est possible, sans se faire chier, laissez-moi vous le prouver.
D'abord, mon patio n'est pas collé sur la maison. Je dois donc descendre et remonter plusieurs fois les marches, ouvrir et fermer plusieurs fois la porte patio avec le bout du gros orteil (car les mains pleines) pour dresser ladite table. Je vous jure que mon repas, je le perds avant même de l'avoir mangé.
Ensuite, le beau et chaud soleil, personne ne veut l'avoir en pleine face pour manger. C'est donc chaque fois papa et maman qui se retrouvent avec les lunettes fumées sur les yeux et la calotte sur la tête pour se cacher des rayons aveuglants (car souvent plus bas à l'heure où on mange) et ainsi voir ce qu'ils mangent.
Ensuite il y a les mouches moires plus communément appelées mouches à steak par ici. Les grosses mouches qui vont se coller sur les tas de purin (lire aussi tas de marde) dans les champs voisins et qui viennent atterrir sur ton morceau de faux filet juste au moment où tu viens de le sortir du barbecue. En plus, on dirait que t'es la seule famille à manger dehors, elles se ramassent toutes chez toi. T'as beau les envoyer, elles reviennent, avec leurs amis en plus. Ça me fait rager et m'enlève sur-le-champ le goût de manger mon beau steak.
Sans parler des mouches à fruits qui aiment le sucre, elles, elles tentent de se suicider dans ton verre de vin rouge dès que tu verses ta coupe. Boire une gorgée de Cabernet Sauvignon pis me sortir une mouche sur le bout de la langue, c'est insultant.
Pis y a ce condiment, cette napkin, ce verre d'eau pour les enfants, ce couteau coupant (...) que tu as oublié de sortir et qui t'oblige à te relever une fois bien installée...
Maintenant, quand c'est l'heure de souper et qu'il fait beau, mon chum et moi on se regarde, l'air découragé, en se disant que ce sera moins compliqué, moins fatiguant, moins agressant de manger dans la maison que dehors...