Je ne sais pas recevoir. Et J'aime ça de même.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais "recevoir" du monde comme il faut ou me "faire recevoir" à 100%, c'est plutôt rare. Ah, désolée, je parle de bouffe.

Je m'explique. J'aurais trop des doigts de la moitié d'une main pour compter les fois où j'ai vraiment reçu du monde, genre fait la bouffe sans que les personnes n'apportent RIEN.

Le concept à la mode autour de moi, c'est toujours une genre de bouffe où chacun apporte quelque chose pour le repas. Cheap? Non. C'est juste la formule gagnante moins officielle et moins stressante pour la personne qui "reçoit".

Barbecue? Apportez vos viandes, je fais la salade, les papillotes.
Fondue? Apportez votre viande et une sauce.
Pâtes? Apportez des baguettes et fromages.
...

D'abord, les gens que j'invite sont souvent du genre à insister pour fournir quelque chose. Je suis un peu comme ça aussi.

Souvent aussi, quand les gens arrivent, on s'installe à l'îlot et on cuisine ensemble en prenant un verre, c'est convivial, friendly, à la bonne franquette. Ça nous dégèle de cuisiner ensemble, on jase en coupant échalottes, champignons en attendant que le buzz du premier verre de vin fasse effet!

Je ne suis pas candidate à Un souper presque parfait. Le but quand j'invite du monde, c'est pas de passer ma soirée au fourneau à stresser sur la qualité de ce que je sers à mes invités.

Quand je dis que je reçois, c'est plus que j'ouvre grand la porte de ma maison à des êtres chers avec qui ça me tente de passer du bon temps. La bouffe, c'est pas le but. C'est le prétexte.

Et c'est toujours succulent, avec une vibe relaxe.

Overdose.

Voulez-vous bien me dire comment on fait pour estimer la bonne quantité de pâtes alimentaires à faire cuire? C'est pas compliqué, j'en fais toujours pour une armée. Je pense que je pourrais cuisiner dans une cafétéria sans problème.

J'y vais à l'oeil. Oui, je sais, le truc d'un 25 cents par personne. On est 4 dans la famille et je suis capable de visualiser l'aire de ladite pièce de monnaie et de la multiplier par 4 mais bordel, y en a toujours pour 2 ou 3 piastres!!!

Ou bien je suis raisonnable au début,  j'en mets pas beaucoup. Moins que d'habitude. Pis là, en les mettant dans le chaudron, je me dis: "Y m'semble qu'y en n'a pas beaucoup". Pis j'en remets. Trop.

Y a pire que ça dans la vie me direz-vous. Des pâtes, ça coûte pas cher. Mieux vaut en avoir trop qu'en manquer. Mais y a des limites à tout. Quand t' as un repas de pâtes, 4 lunchs pour le lendemain, que le surlendemain tu les réchauffes avec une sauce différente, et qu'il y a quand même cet éternel reste dans le frigo qui devient visqueux au bout de quelques jours et qui se ramasse à la poubelle au compost, je pense que t'as un petit problème d'estimation. Ou toujours un peu peur d'en manquer!...

Une première.

Je me disais souvent: "Faudrait que j'y aille. Pas cette fois-ci, mais la prochaine
fois oui..." et autres répliques du genre.

Jusqu'à ce que je revienne du boulot dernièrement en voyant les petites pancartes de gouttes de sang un peu partout sur mon chemin. Une collecte dans mon village. Je connaissais le porte-parole. Je me suis sentie soudainement interpellée.

Probablement comme vous, je manque souvent de temps. Je n'aime pas les aiguilles. J'angoissais un peu à l'idée de me voir couchée sur un lit à regarder le sac de sang se remplir et mon corps tranquillement faiblir.

J'ai pris mon courage à deux mains. J'ai accouché deux fois. Si mon corps est capable d'en prendre, il est capable d'en donner aussi. Si prendre une heure pour donner de mon sang représentait beaucoup pour moi, je me suis imaginée ce que devait être une heure à attendre pour en recevoir. Ça m'a secouée.

Je suis ressortie avec ma petite épinglette avec un gros 1 dessus, comme dans premier don.

Ce ne sera pas le dernier.

J'espère vous sensibiliser par ce billet. Et, si vous le faites déjà, je vous félicite personnellement.

Varia.

-Sortir le matin avec mon café pour couper quelques branches de lilas et me faire un beau petit centre de table homemade.

-Me télécharger des nouvelles chansons pour m'entraîner. Avoir hâte de les
écouter en bougeant.

-Avoir commencé un casse-tête 1000 morceaux avec Robin. Avoir ce genre de discussion avec lui: "Ça me prend un coin bleu. As-tu vu un petit trou croche avec des fleurs? Je cherche le bout qui manque pour faire le château..."

-Encourager fort un numéro 40 et un numéro 18 les soirs de semaine parce que mes gars jouent au soccer. Perdre un peu la voix, pour une bonne raison.

-Faire des clubs sandwichs pour souper. Bacon. Mayo. Tomates. Kraft Singles. Salade. Poulet. Pain blanc. Cure-dents pour les tenir, bien important.

-Écrire au tableau en rentrant dans ma classe, le nombre de jours restants. LE décompte si excitant. Maudit que le temps passe vite.

-Avoir réussi à enlever 4 murs de tapisserie dans ma salle de bain SANS sacrer! Avoir envie d'en remettre.

-Prendre quelques minutes pour ne pas que son blogue se fasse oublier...

Et vous? Occupés à quoi ces jours-ci?