mardi 26 février 2013

Ça m'énarve!!!!

Ça m'énerve quand mon chum se pointe dans la cuisine et se permet d'ouvrir le four, de soulever le couvercle des chaudrons, de fouiner pour voir ce qui s'y prépare. Ou plutôt, ce qui est presque prêt.

Le voilà le bug. Le mauvais timing. Ou le timing tout calculé.

Je ne suis quand même pas dupe. Je vois le jeu. On fait semblant d'arriver tout bonnement, à l'improviste, alors qu'en son for intérieur, on sait très bien qu'on arrive juste au bon moment. Au moment où il n'y a plus rien à faire.

Oser venir se pointer le bout du nez quand tout est fini. Ça m'énerve pas, ça m'énarve.






dimanche 24 février 2013

Sans traces

Un jour, j'ai eu un chat. Probablement en panne d'inspiration le jour où je suis allée le choisir, j'ai décidé de l'appeler Minet. Un chat jaune. Colleux. Sans malice. À la limite d'être niaiseux. Un peu comme son maître, le dernier qualificatif en moins.

Minet avait des griffes. Allait dehors. Souvent quand j'arrivais, il siégeait sur le garde de la galerie, entouré de sa gang de chums félins. Il ne protégeait pas son territoire, il se laissait envahir. Un peu comme son maître aussi.

Il m'a fait cadeau de souris, mulots. Il était très reconnaissant. Aimait me gâter. Un peu comme son maître avec ceux qu'il aime.

Un jour, nous sommes déménagés. Dans un village voisin, à une vingtaine de kilomètres. Dans le brouhaha du gros camion Budget, du réfrigérateur soulevé par des hommes forts, de l'odeur de Windex et de Monsieur Net au citron, Minet s'est enfui. 

C'était au mois de mai. Les jours passèrent. Le temps faisait sûrement la vie dure à Minet. Orages, forts vents déracinant les arbres et emportant avec eux quelques toits de maison faibles. Pas de traces de Minet.

Une quarantaine de jours plus tard, le téléphone sonne. Les propriétaires de notre ancienne maison sont au bout de la ligne avec un chat jaune no name qui se frotte en faisant une série de huits autour de leurs mollets. Minet est retourné chez lui comme un grand, bravant champs, forêts, animaux et intempéries.

Mon faible sens de l'orientation m'aurait empêchée de faire comme Minet. Émue et fière de lui, je suis retournée le chercher.

Les chats sont forts. L'homme est faible.

Petite pensée pour cet homme trouvé enseveli sous la neige en Gaspésie.


jeudi 21 février 2013

Mise au point.


Je suis assise devant la télé. Je viens de me faire un bon bol de café au lait. Je pitonne, manette à la main, comme mon chum un gars. Le portable sur les genoux, je cherche ce que je pourrais bien vous raconter.

Mon blogue doit bien avoir 2 1/2 ans. Comme un enfant, j'ai l'impression qu'il est en plein dans son "Terrible two". Il me boude. Il me chante toujours les mêmes trucs. Il est un peu plate. Je suis passée d'un billet par jour à un billet par semaine. Et ça me prend parfois tout pour le pondre. Le syndrome de la page blanche de l'étudiant immobile qui ne sait quoi écrire sur sa feuille mobile.

Avant, je regardais autour de moi, j'écrivais. Je devais même noter sur des bouts de papier durant la journée mes idées qui se bousculaient  pour ne pas oublier de vous les raconter.

L'inspiration y est moins, mais le désir d'écrire, lui, est toujours là. Le temps m'a fait faux bond. Dernièrement, j'ai de la misère à trouver un trou pour écrire et même pour vous lire dans cette course folle incluant lunchs-travail-devoirs-épicerie-lifts pour cours ici et là- rencontres-entraînement-distribution d'amour et d'attention aux enfants-entretien de la maison-entretien du couple.

Tiens, ce matin, c'est comme un petit soulagement de vous confier que je suis toujours là. J'ai enfin un peu de temps devant moi pour prendre du temps pour moi et pouvoir être plus là. Ici et ailleurs un peu.


samedi 16 février 2013

Salon

Ce matin, salon. Pas salon comme dans divan, pantoufles, feu, télé. Non. Salon comme dans poignées de mains, condoléances, accolades, chaleur, vie, mort.

L'odeur. Les têtes grises. Le tapis. Les photos. Les fleurs. Le livre pour signer. Les mouchoirs. Les enfants qui font un petit baume et qui allègent un peu la lourdeur de la pièce. Le port des lunettes fumées dès la sortie.

Pas à l'aise pour trouver les bons mots pour de si grands maux. Pas eu beaucoup de morts dans ma vie. Pas eu beaucoup de salons à fréquenter. Pas eu beaucoup de mascara hydrofuge à appliquer.  Dieu merci.

Le papa d'un collègue est parti.

Il faut se dire qu'on s'aime.

Pas juste à la St-Valentin. Pas juste quand on sort du salon.


 

samedi 9 février 2013

À vendre!

Il n'y a pas de pancarte "À vendre" devant ma maison. Je n'ai pas l'intention de quitter mon domicile, de me séparer, d'aller vivre ailleurs. Mais c'est plus fort que moi, c'est un truc que j'adore faire, même s'il est complètement inutile: je visite régulièrement des maisons. De chez moi, on s'entend.

Ça doit être mon petit côté "wouéreux" et ma grande curiosité qui me font tant aimer aller fouiner chez DuProprio et Remax quand j'ai un peu de temps pour flâner devant l'ordi. Dans le confort de mon salon, café à la main, je prends un plaisir fou à faire intrusion dans les cuisines, salles de bains, salons et chambres à coucher des autres sans même y être invitée.

Le fun de savoir c'est comment l'intérieur de chez Madame et Monsieur X que je connais qui vendent leur maison pour cause de séparation. Ou de pouvoir écornifler un peu cette belle demeure devant laquelle je passe tous les jours pour voir si finalement, elle est aussi belle à l'intérieur.

Ça me rend parfois jalouse, parfois envieuse, mais la plupart du temps, je réalise que je suis bien ici. Bien contente de ne pas avoir à faire de Home staging et surtout rassurant de savoir que ce matin, personne, café à la main, est en train de faire le tour de ma maison, dans le confort de son foyer sans même que je ne l'aie invité.

mercredi 6 février 2013

L'art de ne pas se sentir concerné...

-Maman, si je serais moi, je mangerais moins de tarte au sucre et de biscuits Oréo.

Robin, 6 ans, qui trouvait soudainement hier qu'il avait une grosse bedaine.



dimanche 3 février 2013

Minute Moumoute!!!

 Discussion entendue aujourd'hui:

-C'est pas des farces, on est déjà en février!
-Ben oui, dans un mois ça va être presque fini!

Ça, vous l'avez deviné, c'est l'hiver. J'imagine.

Oui, le temps passe vite, vraiment vite. On est toujours dimanche ou vendredi. Me semble que je passe mon temps à tourner les pages du calendrier, à barrer les jours, à payer les comptes mensuels pis à m'acheter une boîte de tampons pour la semaine X, qui vient, elle aussi, toujours un peu trop vite.

Une fête n'attend pas l'autre, dans les étalages, les coeurs de St-Valentin se battent avec les lapins de Pâques, qui se feront bientôt déloger par les drapeaux du Québec et du Canada.

Me semble que je viens de serrer mon linge d'été, d'aller acheter le stock de la rentrée.

À l'école, on parle déjà des nouveaux élèves de l'an prochain.

Et on a osé dernièrement me demander si j'avais des plans pour l'été.

Dur de vivre dans le moment présent....bonne semaine, savourez chaque instant!

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