jeudi 30 décembre 2010

Pardon

Ce matin, pour x raisons, Robin traite Louis son frère de colon de caca, de pipi de poche et je vous épargne le reste. Un peu plus tard, Robin a besoin de Louis pour lui montrer avec fierté un dessin et ainsi obtenir des félicitations:

Robin: Regarde Louis mon dessin!

(Je me sens donc interpellée d'essayer une technique qui a l'habitude de fonctionner avec mon fils)

Moi: Robin, un colon de caca et un pipi de poche n'est pas capable d'apprécier ton dessin!

Robin:(Se repentant): Je te pardonne pour tantôt Louis. Tu es mon meilleur frère.

À noter qu'il n'en a qu'un (frère) et disons qu'il ne maîtrise pas encore l'art de faire des excuses!...

mardi 28 décembre 2010

TOC

J'ai un TOC (un trouble obsessionnel compulsif). Je l'avoue, j'en ai peut-être plusieurs mais ce matin, j'ai réalisé depuis que je suis en âge de faire la cuisine j'en entretiens un: il m'est impossible de faire cuire des oeufs dans une poêle sans me dire que ma journée sera à l'image de ces derniers. C'est simple, voici ma charte:

Deux oeufs à cuire:
-deux jaunes pas pétés= superbe journée
-un jaune pété= journée ordinaire
-deux jaunes pétés= journée à chier, etc.

(Évidemment, on parle ici d'oeufs miroir légèrement tournés, la façon dont je les aime!)

Et le pire: j'y crois! C'est certain, vous me direz que J'AI plus de pouvoir sur la façon dont JE fais mes journées que les jaunes d'oeufs peuvent en avoir. Mais ça part quand même mal ma journée.

D'abord, manger un oeuf sans jaune qui coule sur une rôtie beurrée fait qu'elle ne goûtera pas la même chose et qu'avoir su, j'aurais mis autre chose que du beurre sur ma toast car le beurre, ça fait goûter le jaune.

En plus, il n'y a pas de fun à manger un oeuf miroir quand tu piques ta fourchette vis-à-vis le jaune et qu'il n'y a rien qui en sort.

Finalement, le bout de croûte que j'aurais trempé dans mon jaune collant à la fin dans l'assiette, j'en fais quoi?

Vous voyez, déjà trois problèmes découlent d'un jaune préalablement pété.

Il y a pire dans la vie. J'espère au moins que quand je pète mes jaunes, je me suis levée du bon pied...sinon, attention la journée va être longue!

lundi 27 décembre 2010

Serrées.

Ma mère et mon père me les ont données. J'en ai deux. Je ne m'en passerais pas. Elles m'écoutent sans me juger, me conseillent, me font découvrir des choses, me permettent d'être moi. Elles sont toujours là, habitées d'amour inconditionnel. Parfois elles me ressemblent, parfois elles sont si différentes de moi. Pourtant, on vient de la même place. Nous n'occupons cependant pas le même rang. Je suis au milieu, elles sur les côtés. Une a dû apprendre à nous laisser de la place, l'autre a dû apprendre à s'en tailler une. Et moi, je suis toujours à l'abri, entre les deux, une place réconfortante. Une place qui me va.

Un petit trio où bien souvent, il y en avait une de trop. Des chicanes, des négociations, des différends. Mais par-dessus tout, des liens tissés serrés que personne ne pourra nous enlever.

mardi 21 décembre 2010

Magasiner du braillage

-Entendre "And so this is Christmas" qui commence à la radio.
-Voir mon fils habillé en Père Noël donner la réplique nerveusement lors de sa pièce de théâtre.
-Me relire après avoir écrit une carte de Noël à une amie...

Voici 3 des nombreuses choses qui m'ont fait avoir les yeux plein d'eau aujourd'hui. Je suis fébrile. C'est toujours comme ça avant Noël. Je suis fatiguée, je suis à fleur de peau, j'aime tout le monde, je voudrais sauver le monde, j'ai envie de dire je t'aime, je me cherche des raisons pour être émotive et j'en trouve partout!

Joyeux Noël!

Bon matin!

Ce matin, Robin veut un bagel, il n'y en a plus. Il demande alors une gauffre, produit aussi en rupture de stock dans cette maison pour le moment (je sais, je suis due pour faire l'épicerie). Il me demande alors désespéré comme si je venais de lui annoncer que Noël allait être annulé cette année, une toast avec de la crème fouettée! Wow! Belle variante de la gauffre crème fouttée, belle façon aussi de faire son deuil de ce qu'il ne pouvait pas avoir. La scène est évidente: je refuse et suis morte de rire pendant que Robin est enragé noir de me voir rire de lui comme une folle (rien de pire pour un enfant je crois).

S'ensuit alors une poignée de bêtises à mon égard, tenez vous le bien pour dit: je suis la mère la plus poche du monde, pire, je suis poche à mort (ouille!). Aussi, deux mauvais sorts me sont lancés: je ne me ferai plus donner de colleux lorsque je reviendrai de quelque part et, me voyant encore plus rire, je mérite d'être absorbée par le tuyau de balayeuse!

Je ne sais pas si c'est la fatigue de l'avant temps des fêtes mais cette montée de lait de mon fils m'a fait bien rire. Morale de l'hisoire, faire l'épicerie au plus vite avant le prochain matin.

dimanche 19 décembre 2010

Il était un petit paquebot.

Ce matin, Robin était bien concentré à glisser ses nombreux sous noirs dans son cochon-tirelire. Son but: s'acheter un paquebot. C'est certain que mon fils a des idées de grandeur mais je le trouve quand même mignon d'avoir ce but. Il a même en tête toute la liste des gens qu'il embarquera quand il l'aura. Il ne sait pas à quel point il est chanceux de pouvoir croire en ses rêves sans se faire désillusionner par tout autour.

Moi, je ne mets pas mes sous noirs dans une tirelire mais je m'entête à faire un voeu avec mon petit doigt et celui de l'autre personne lorsqu'on dit par hasard la même chose en même temps! Et qu'on ne vienne pas me dire que ça ne fonctionne pas, moi aussi je veux avoir et garder le peu d'illusions qu'il me reste.

vendredi 17 décembre 2010

Les "pistoi".

Il y a longtemps que mes soeurs et moi avons baptisé de pistoi, les gens qui ont la merveilleuse habitude de retourner les questions lorsqu'on leur en pose, en disant: pis toi? Nous avons défini ainsi les gens intéressés aux autres qui ne font pas que parler d'eux-mêmes . C'est une très belle qualité que d'être baptisé de cette magnifique appellation et ce genre de personne ne court pas les rues. Voilà comment utiliser ce mot:

-Y a un gars à job, y fait juste parler de lui, yé vraiment pas pistoi...
-J'ai vu Annie, tsé la fille avec qui je me tenais dans le temps, est fine, est vraiment pistoi...

"On a mis quelqu'un au monde, on devrait peut-être l'écouter..."

J'emprunte ces paroles d'Harmonium qui me font toujours réfléchir lorsque je les entends, il est vrai que tout le monde a quelque chose à raconter, malheureusement, on ne trouve pas toujours, tout près, quelqu'un qui peut vraiment nous écouter.

mardi 14 décembre 2010

Émue.

Hier soir, j'étais fébrile. Je préparais le souper, en revenant de travailler. Je coupais mes petits navets et mes bâtonnets de carottes, pendant que mes saucisses étaient au four. Des saucisses jardinières cuites dans un Pyrex avec un fond d'eau. Tout pour être santé. J'ai coupé des quartiers de tomates que j'ai déposés dans les assiettes pour que ça fasse de belles couleurs, semble-t-il qu'on mange autant avec les yeux qu'avec notre estomac. Mais les yeux eux, ils n'engraissent pas. Ah oui!!! J'ai toujours les yeux plus grands que la panse!

Puis il m'est arrivé une drôle d'émotion quand j'ai sorti les saucisses du four. J'ai eu soudainement une pensée (et les yeux plein d'eau) pour ma mère qui serait fière de voir sa fille prendre soin de préparer un bon petit souper pour sa famille. Je me disais qu'elle serait fière et aussi empathique à mon égard. Car elle l'a fait souvent pour moi, pour nous. Elle est la mieux placée pour savoir ce que c'est que de devoir se préoccuper de préparer les repas quotidiens.

Elle est bien chanceuse car il y a un juste retour des choses aujourd'hui: mon père est à la retraite et prépare toujours les soupers pour maman quand elle arrive de travailler. J'espère qu'elle lui est reconnaissante car la reconnaissance est la paye du cuisinier!...

Moi j'ai parfois droit à des beurk! pas des choux de Bruxelles!, ah non pas du poisson!, youppi du spaghetti, yes, on mange des great cheese, (oui oui, great!), oh, pas encore du steak, ouais! des brochettes (bien sûr, à cause des saucisses!)...

Mais bon, je pratique ma mémoire sélective, je retiens juste le positif!

vendredi 10 décembre 2010

Badtrip de magasinage

Je peux vous dire qu'après être allée passer un après-midi dans les centres d'achats à courir quelques cadeaux de Noël, j'ai réalisé qu'il y avait une espèce dans ce monde qui est bien loin d'être en voie de disparition: celle de l'humain tout de Norh Face vêtu bien qu'il ne mette pas les pieds dehors en bas de moins cinq, avec un beau café Second Cup grand format d'un bras, cellulaire de l'autre, avec souliers qui claquent s.v.p., (nouvelle règle de français, un point et une virgule collés), suivant de près une poussette avec un bébé signé Gap ou Old Navy tentant de scruter l'horizon derrière une ribambelle de toutous plus que colorés pendouillant après le carosse.

Ça m'énerve!!! Et ça m'a fait du bien de l'écrire!

jeudi 2 décembre 2010

Attente...

8h30 mercredi matin. J'attends dans la salle d'attente de mon médecin. Devant moi, 3 personnes. Un homme et son Nintendo DS. Une femme qui texte sur son Blackberry. Un autre homme qui semble affairé sur son cellulaire. Tous possèdent dans leurs mains un gadget électro-technologique qui semble les occuper, les faire patienter. Tous sauf moi. Je suis prise avec une revue Moi et Cie éditée par Patricia Paquin datant de novembre 2009 (la plus récente que j'ai trouvée). Prise pour lire Les 10 façons de retrouver la forme parfaite, Les 6 gaffes à faire pour perdre sa meilleure amie, Les 5 moyens les plus efficaces pour retrouver les papillons des premiers jours ou Les 3 métamorphoses de femmes posées d'abord en Jeans-bleus-t-shirt-blanc-moulant.

Je me sens tout-à-coup out. Pas à jour. Pas moderne. Pas in. Pas dans la vibe. Pas technologique.

Après avoir scruté toutes les pages de ma revue, je décide de m'affairer moi aussi à ma façon. Je fais le ménage de mon porte-monnaie. J'analyse mes vieilles factures. Comme c'est palpitant...

-À quand remonte ma dernière visite à la SAQ?
-Quelle heure était-il hier lorsque je suis allée au guichet retirer 200,00$
-Combien de lbs de tomates ai-je acheté dimanche passé au IGA?
-Comment se nommait la caissière trop bête du Dollarama vendredi dernier?

Jamais je n'aurais cru que des coupons de caisse pourraient autant m'intéresser.

Ben quoi??!! L'intelligence, c'est ce que l'on fait lorsqu'on n'a rien à faire!

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