dimanche 31 juillet 2011

Blogeuse on and off!

Si je ne suis pas aussi assidue...c'est que je suis partie quelques jours...parfois je pourrai me connecter, d'autres fois non! À + ...
Et...profitez de l'été ;)

samedi 30 juillet 2011

Un père et une mère.

L'été est là. Les enfants se couchent tard. Une douche rapide et hop! dans le lit.

Robin: Papa! Mon oreiller est tout mouillé parce que me cheveux étaient tous mouillés!

Papa: C'pas grave Robin, dors, ça va sécher!

Maman monte l'escalier sur la pointe des pieds. Elle prend Robin par la main, l'emmène à la salle de bain. Elle donne un petit coup de séchoir par-ci par là dans les cheveux de fiston et le reconduit au lit après avoir bien sûr pris soin de tourner son oreiller de bord et de re-bécoter fiston.

Sans vouloir choquer personne, c'est pour ces raisons que ça prend un père, et une mère. (Dans mon cas en tous cas!)

vendredi 29 juillet 2011

Spag.

Pour moi, sauce à spaghetti est synonyme de sécurité. Quand j'en ai quelques réserves, je suis ok. S'il n'en reste plus, je suis ko.

Hier, il ne m'en restait qu'un plat en réserve que l'on veut apporter comme premier souper demain pour les grandes vacances (un classique!) alors je devais renflouer les coffres.

Couper mes petits légumes, ouvrir quelques conserves avec un ouvre-boîte qui rendra l'âme bientôt, mélanger la viande, les épices. Aller goûter avec une cuillère tout l'après-midi quand, au passage, on pense à aller brasser un p'tit coup. Ça sentait bon dehors. J'espère que les passants avaient le privilège de se dire: Tiens, elle fait de la sauce.

Le spag, c'est une belle invention. Tout le monde aime ça. Des nouilles (des "nounes", comme diasaient mes enfants tous jeunes pas capables de prononcer le "ye"), c'est winner. Ça bourre. Ça donne de l'énergie. C'est peu coûteux. C'est vite fait. C'est convivial. Il y a plein de variantes possibles. C'est le fun à manger, surtout quand on parle d'aspirer le bout de spaghetti pas encore dans notre bouche afin qu'il rentre vite vite, éclaboussant quelques traces de sauce au visage.

Je prends tellement plaisir à goûter les différentes sauces des gens. Ça parle beaucoup. Je suis curieuse. Comment ils coupent leur petits légumes? Congelée ou "cannée"? Rougeâtre ou brunâtre? Avec ou sans boulettes? Et les champis, entiers ou tranchés? Plus de tomates ou plus de viande?

Et maman, quand je vais souper "chez nous", casse-toi pas la tête avec un gros roast beef, tu le sais, ton spag, le premier que j'ai goûté, restera toujours mon top 1!

mercredi 27 juillet 2011

Variations sur les couleurs.

Fermez les yeux. Tentez de vous rappeler l'odeur des crayons de couleur de bois.

La belle boîte métallique de 60 Prismacolor qui se repliait et qui se tenait, inclinée devant nous.

La variété de bleus qui s'offrait à nous pour dessiner un ciel, la mer ou les larmes exactement comme on les concevait.

Le jaune parfait pour remplir un soleil, un champ de maïs ou pour colorier l'intérieur d'un canard.

Les différents rouges, un pour faire un vrai coeur, le plus foncé pour faire les lèvres d'une dame ou le plus pâle pour remplir un verre de Kool-Aid un peu dilué pour pas trop exciter les enfants.

Il y a aussi le verts que l'on prenait, tantôt pour un sapin, tantôt pour du gazon sec, tantôt pour les feuilles d'un arbre ou encore pour la salopette du fermier dessiné près de la ferme.

Puis le blanc mélangé au rouge qui nous faisait un rose exceptionnel. Un rose "flamand"que l'on ne trouvait pas dans la boîte. Ou encore, pour dessiner la neige. La neige sur mes dessins, elle ne paraissait jamais. Mais moi je savais que je l'avais dessinée. Au toucher, la feuille était lisse.

Quand mon rouge (parce que c'était ma couleur préférée et que j'avais mon rouge préféré) avait été trop utilisé et trop aiguisé, je ne le trouvais plus tellement il était petit dans la boîte. Déception.

Il y avait toujours les variétés de bruns, qui restaient grands et fiers debout derrière, tout près des gris. Eux, je les prenais moins.

Comme j'en ai passé du temps à dessiner, petite. Ça occupe. C'est la création. C'est l'expression. C'est thérapeutique.

mardi 26 juillet 2011

Que c'est beau...que c'est beau, la vie!

Aujourd'hui, j'ai vu la petite fille de ma soeur. Elle avait 24 heures. C'est pas beaucoup de vie ça.

Il y a deux jours, ma soeur était chez moi avec sa bedaine. Elle me dit:

-C'est fou comme il n'y a rien qui nous sépare de notre bébé, une membrane de peau, mais comme ça change tout. Il y a un rien qui nous sépare mais en même temps, ce rien fait toute la différence. Quand elle sera là, tout va changer. Là, elle est là, mais je n'ai pas à m'en occuper comme quand elle sera là, dans nos bras.

Et elle était dans mes bras cet après-midi. Les mêmes petits mouvements que je sentais quand je posais ma main sur le gros ventre. Les petits gémissements de bébé en plus, avec l'odeur, la chaleur et tout l'amour qu'elle portait déjà, après seulement 24 heures de vie.

L'ABC des bleuets sauvages avec un enfant de 5 ans.

Hier après-midi, Robin accepte de m'accompagner pour aller cueillir des bleuets sauvages dans un champ.

Aucun ours ne nous a approchés car un petit de 4 ans, ça jase beaucoup et la petite voix porte aussi énormément.

Beaucoup de questions je me suis fait poser car amasser des petites boules bleues, ça fait méditer, c'est zen et viennent à l'esprit de mon fils, tout plein de questions: pourquoi les petits bleuets ne sont pas gros, pourquoi les papillons ne vivent pas l'hiver, pourquoi les bleuets dans le champ sont meilleurs que ceux du IGA(!), pourquoi les moustiques aiment le chasse-moustique (et il avait bien raison!), pourquoi il préfère cueillir les pommes aux bleuets, pourquoi je cueille plus vite que lui...

Céder la moitié de mes bleuets amassés après 15 minutes à Robin sous prétexte qu'il voyait encore le fond de son petit plat de margarine et que ça faisait pouc! pouc! quand les bleuets tombaient dans le plat alors que maman, elle, ça ne faisait plus de bruit.

Cette petite visite éclair aux bleuets a fait réaliser à mon fils qu'il y en a du travail dans une poignée de bleuets...et que c'est sans doute pour cette raison qu'ils sont meilleurs que ceux du IGA!

lundi 25 juillet 2011

J'aurais voulu être...

J'ai toujours rêvé d'être populaire.

En âge de jouer dans la neige, j'avais passé un après-midi à remplir un plat de crème glacée vide de neige et à le tourner à l'envers pour en faire des "gâteaux". J'en avait fait près de 400. En fin d'après-midi, mon père avait refusé que j'appelle Radio-Canada afin qu'un journaliste vienne faire un reportage sur ce nouveau record...???

6ième année du primaire. Je participe au concours de vedette de l'école. J'imite (ou plutôt je tente d'imiter) mon idole. Je gagne avec mon interprétation de Like a virgin de Madonna.

Entrée au secondaire. Je fais de l'impro. Je suis capitaine de mon équipe. J'ai un public, je suis vue, je suis heureuse.

Adolescente, au cinéma, en attendant que le film commence, je confie à mon amie que plus tard, pour faire patienter les gens avant le film, je vais faire des standup comiques devant le rideau.

Et aujourd'hui, plutôt low profile dans la vie que je mène, j'apprécie quand même la facette de ce blogue qui me permet d'être un peu lue, par des gens qui me connaissent un peu, beaucoup ou pas du tout. Une petite récompense agréable de lire chaque jour les commentaires des gens qui ont pris la peine de venir me lire, de me laisser un petit mot.

Je ne fais pas chaque jour la une des quotidiens, mais je me sens considérée un brin par vous, petit public! Et je serais bien folle de ne pas vous dire: Merci!

dimanche 24 juillet 2011

Sécurité avant beauté.

Il y a un an. Après avoir mis toute ma vie des costumes de bain plutôt fonctionnels et style "sport", je fais le grand saut et décide enfin d'opter pour un bikini, histoire de jouer les coquettes.

Sur le côté de la culotte, il y a des cordons fluos que j'attache d'une boucle et que je laisse pendouiller un peu, pour faire beau.

J'arrive chez moi et vais en cachette le mettre dans ma chambre, après avoir coupé les étiquettes. Mon chum écoute la télé dans le noir. Je profite d'une pause publicitaire afin d'avoir le timing parfait pour venir défiler mon nouvel achat et tenter de l'épater.

Me voilà devant lui, debout dans le salon, à attendre quelque chose ressemblant à un compliment . Chéri m'aperçoit, fronce les sourcils l'air un peu sceptique, puis me dit:

-T'as pas peur de rester pris dans le filtreur avec les cordons qui pendent?

???!!!...

samedi 23 juillet 2011

Courant.

Hier, j'ai eu une journée extra. On a invité des amis sur le voilier. On a passé une journée (chaude) sur le fleuve. On a jasé, grignoté, relaxé, rigolé. On a mis l'ancre et on s'est baigné dans le fleuve.

On a eu chaud, très chaud. Au retour, la piscine et ses 82 degrés était bienvenue.

Un ami de mon chum:

"On fait du courant, comme dans le temps!"

Tournant tous dans le même sens pendant quelques minutes et tous fiers de constater la force de l'eau qui nous transporte quand on lève les pieds, je me suis revue à 6 ans dans la piscine de mon amie (car on en n'avait pas). Comme des enfants, on a pris plaisir à se baigner et jouer dans l'eau. Pas une petite saucette de matante!

Ensuite, on a mis de la musique, on a fait une belle grosse salade avec crème, échalottes, sel et poivre. On a mis nos viandes sur le barbecue. On a ouvert quelques bouteilles de vin. On a veillé sur le bord du feu.

Après avoir tant sué, ça faisait drôle de se plaindre des petits frissons que nous donnait la nuit!

Le courant n'était pas seulement sur le fleuve et dans la piscine, il passait à travers tous les invités.

Vive l'été et bonne chaleur à tous!

vendredi 22 juillet 2011

Le moment ou avant?

Je vais faire du pouce sur le post de la crème molle et vous dire que finalement, mon fils a doublement mérité sa crème glacée le lendemain: il a fait un but!

On a bien fait d'attendre. Il a eu le temps de désirer encore plus ce moment donc le "nanane" fût meilleur.

De toutes façons, je suis d'avis pour dire que l'anticipation d'un évènement est souvent meilleure que l'évènement, lui-même.

Avoir hâte. S'imaginer. Rêver. S'alimenter. Saliver. Espérer. Se préparer. Anticiper. Ça c'est bon!

Par contre, il faut faire attention. Car qui dit attentes dit risque de déception.

Pas grave! J'aime mieux risquer d'être déçue de quelque chose que d'être déçue de ne pas avoir désiré ce quelque chose!

jeudi 21 juillet 2011

Onze heures trente-neuf.

Il pleut il mouille...c'est peut-être la fête à la grenouille mais dans la maison, ça tourne en rond.

-Robin s'ennuie. On a fait des dessins, on a pris le temps de déjeuner et de jaser. Tous les jeux contenus dans la pièce destinée à ceux-ci sont inintéressants. Il voit le bain orné de petits bonhommes Fisher Price. Il veut prendre un bain et jouer aux bateaux. Go!

-Louis flâne. Il me demande de faire des expériences. Ouf! À part de mélanger du bleu et du jaune pour que ça donne vert et de plier un cure-dent en deux puis de mettre une goutte d'eau où c'est plié et que le cure-dent se redresse seul, je ne suis pas une scientifique dans l'âme. Je lui dis: On va mélanger de la farine, de la margarine, du sucre et des fraises qu'on fera cuire et ça va donner un bon pudding! Il me regarde et je lis dans son visage qu'il se fout de moi et de ma réponse. Sauvée par le téléphone, un ami l'invite à jouer.

-Mon chum est sur la galerie et regarde les arbres pousser et le gazon verdir. Tiens, il décide d'aller gratter sa guitare en bas. Moins difficile à occuper celui-là.

Et moi, j'ai débranché mon portable et je joue au lifegard dans la salle de bain en haut.

En bruit de fond:

-Vite!! À l'aide!! Ya un requin! On te sauve de là mec (avec un accent français comme quand on jouait aux ti-bonhommes et qu'on les faisait parler), prends la bouée! Non, chu pas capable! Merde, pars le moteur, ya de la vague qui s'en vient!

-Un air de blues qui part du sous-sol et qui se rend à mes oreilles.

-Une pluie que je qualifierais de torentielle.

-Mon ventre qui gargouille.

On va manger des guedilles au thon ce midi. Et on intitulera cette journée de l'été: Pluie et flâneries.

"L'intelligence, c'est ce que l'on fait quand on n'a rien à faire."

mercredi 20 juillet 2011

Crème glacée VS liberté.

Je suis contente d'être maintenant grande et d'être mon propre boss. On s'entend, boss de ma propre vie, de mes propres décisions, de mes limites, des permissions que je peux m'accorder et des restrictions que je dois m'imposer.

Cette réflexion m'est venue d'une situation bien anodine ce soir: Match de soccer de Louis qui se termine, il veut aller à la crème molle. On lui dit non. Il est déçu, argumente, a les yeux plein d'eau. On est poches. On lui explique qu'on ira demain après l'autre match. Il ne veut rien entendre.

Puis je me suis mise à penser que c'est parfois plate d'être enfant. De se faire dire non. De ne pas être libre.

Je suis heureuse de pouvoir aujourd'hui (et ce, depuis quelques années), manger deux jours de suite du spaghetti, faire le ménage quand JE veux, aller au casse-croûte si ça me tente, débourser pour une petite folie, me coucher à l'heure que je veux, inviter qui je veux à manger, pas être prise pour apprendre mes tables de multiplications, prendre des douches aussi longues que je veux, ne pas être "pognée" pour suivre mes parents dans des affaires plates...

Je sais que si j'apprécie aujourd'hui tous ces petits bonheurs, c'est que je me suis fait refuser et imposer des choses durant mon enfance. J'ai appris à doser, à apprécier et à vivre avec cette liberté que mes parents m'ont un jour donnée.

J'assume mon refus de ce soir pour le bar laitier. Demain, la crème glacée sera meilleure. Mon fils l'aura encore plus méritée et désirée demain!

Blanc!

Hier soir au souper:

Louis: Maman, il me semble qu'il n'y a pas de couleur dans mon assiette! Juste du blanc!

Ben oui, gadonc. Dans une assiette blanche, j'ai servi à mes enfants du blé dingue, des oeufs brouillés et du fromage. Le paternel étant absent, j'ai pu m'épargner un repas sans viande qui faisait plus souper-collation-grignotage que souper officiel style viande, pâtes/patates/riz et légumes.

Au moins, on a fait 5 kiosques sur le bord de la route pour finalement en trouver un où il restait du rare (parce que ça vient de commencer) blé dingue.

Aussi, j'avais pris la peine de faire brouiller des oeufs.

Finalement, j'y étais allée avec du P'tit Québec cheddar coupé en tranches minces plutôt que de leur servir une tranche de fromage Kraft Singles orange on the side.

Sans oublier de mentionner que les tomates cerises et des concombres de jardin en rondelles se partageaient un bol dans le centre de la table.

Pas pire pour un souper "blanc" non?

En plus, j'ai vu deux petites langues lécher l'assiette à la fin du repas. Du beurre, du sel et des gornuts (comment on écrit ça?!) de blé dingue...ça ne se gaspille pas!

mardi 19 juillet 2011

Aimer allumer.

Dans mon ancienne maison, on chauffait au bois. Mon chum m'a appris comment (bien) partir un (vrai) feu. Un peu peureuse au début, j'ai vite pris confiance et j'ai rapidement pris goût au trio boulettes de papier journal, bois d'allumage et allumettes.

J'en ai passé du temps devant le poêle. J'ai mis ma patience plusieurs fois à l'épreuve en soufflant tout l'air de mes poumons pour tenter de raviver la flamme. J'ai même pleuré une fois tellement j'étais enragée que mon feu ne prenne pas, après avoir mis en boulette tous les cahiers du journal Le Soleil du samedi, et, croyez-moi, il y en a.

L'été, je renoue avec ce vieux plaisir enfoui car nous n'avons plus de chauffage au bois. J'aime passer du temps à partir un feu. J'aime entretenir le feu. Le tisonnier à la main, je cherche la position parfaite des bûches. Je fais du vent pour attiser le feu. Je choisis les plus beaux morceaux de bois. Je dis "lapin-lapin-lapin" quand la boucane me met les yeux dans l'eau. Je fais une belle braise pour les guimauves. J'allume le bout d'un bâton et fais des ronds dans les airs. C'est amusant.

Aussi, c'est beau de voir le visage de nos convives illuminé par le feu. Se rassembler autour d'un feu, c'est chaleureux.

lundi 18 juillet 2011

Heureux?

Hier, je soulignais les 5 ans de mon cher Robin.

Après m'être donnée comme une folle à faire des hots dogs, à chanter bonne fête, à animer des jeux, à crémer les enfants, à les surveiller pendant la baignade, à becquer bobo (...), voici un dessin que Robin a laissé traîner sur le bureau, après que ses amis aient quitté le domicile...

Je n'ai pas de Bac dans l'interprétation des dessins mais si je me fie un peu à mon bon jugement, il me semble que le petit bonhomme(qui logiquement, devrait représenter mon fils) n'a pas l'air très heureux...

Je vais me dire que le petit bonhomme est tout simplement fatigué de sa journée et qu'il a hâte d'aller se coucher!

dimanche 17 juillet 2011

Jalousie

Il y a quelque chose qui m'énerve dans cette façon ou cette chance qu'ont les gars de pouvoir faire pipi debout, n'importe où. Habitant la campagne et vivant avec trois hommes, il n'est pas rare pour moi l'été de voir des culottes se baisser dehors et un petit jet sortir droit devant, enfin, presque droit.

D'abord, ils se cherchent un spot. Puis ils passent à l'acte. Pendant l'acte, ils regardent à gauche, à droite, zieutent autour, scrutent l'horizon. Ils ont l'air de se sentir mâle, pas à peu près. On dirait que les gars se pensent bon quand ils font pipi en nature. Ça m'éneeeeerve, sur l'air d'Helmut Fritz.

Ça m'énerve probablement parce qu'au fond, je ne veux pas me l'avouer mais je suis jalouse. Jalouse qu'en nature, ils n'aient pas à se mettre en petit bohnomme et à faire travailler fort à en trembler, tous les muscles de leurs jambes pour uriner et tenter que le pipi ne leur "refrise" pas partout sur le bas de pantalon ou sur les pieds.

Jalouse aussi parce que dans les toilettes publiques, ils n'ont pas à perdre un temps fou à installer minutieusement de longues traînées de papier de toilette tout le tour du bol. Ou jalouse car ils n'ont pas à se tenir semi-debout la tête dans la porte, tiraillés entre cette envie de vider entièrement leur vessie et cette folie de devoir retenir tous les muscles en bas du bassin afin qu'aucun millimètre de leur peau entre en contact avec le bol.

Chanceux ces mecs! Je sais, je sais. Vous me direz qu'il existe un petit tuyau que la femme peut traîner pour faire pipi comme un homme. Je ne veux pas de petit tuyau de plastique que je traîne et que je dois rincer après usage. Je rêve par moment, lorsqu'on parle d'uriner par exemple, d'avoir ce prolongement du corps que l'on sort et que l'on rentre après l'avoir secoué un brin, sans plus.

samedi 16 juillet 2011

Merveilles de mer.

La plage. Les vagues. Le vent. Le sable chaud. L'air salin. Les mouettes. Les sandwichs avec des grains de sable dedans. Les parasols qui partent au vent. L'odeur des différentes crèmes solaires. La parade de maillots de bain et des corps qu'ils cachent. Des beaux, des moins beaux. Mais surtout, les coquillages.

On a marché longuement les enfants et moi à trouver ces petits trésors rapportés par l'océan. Robin, toujours prêt à mettre un coquillage à son oreille pour voir si on entend la mer. Louis, toujours devant pour trouver le plus beau et le plus gros. Et moi qui suit tranquillement derrière, à m'exclamer chaque fois que je trouve un modèle différent.

Tournant le bas de notre chandail pour en faire un panier et ainsi transporter nos trouvailles, on a marché pendant un moment, les pantalons roulés aux genoux, le regard baissé.

Ce soir les enfants n'ont pas mis des lunes à faire dodo. Sur leur table de nuit, dorment dans un petit coffret de bois, des coquillages précieusement ramassés.

J'espère juste que certains laissent entendre le bruit de la mer, pour que les enfants rêvent aux vagues, au vent, aux mouettes...

lundi 11 juillet 2011

Orages

Je ne sais pas si c'est le petit Jésus qui joue aux quilles, si c'est Dieu qui est fâché noir ou si c'est le ciel qui nous gronde pour les péchés qu'il nous voit faire d'en haut mais peu importe la raison, j'adore les orages.

Au moment d'écrire ces lignes, je suis assise dans ma balançoire sous la galerie. Il vente, le tonnerre et les éclairs se relancent et c'est totalement humide, moi qui adore l'humidité...

Tient, il se met à tomber des cordes et, fort heureusement, j'ai eu le temps de vider la mienne juste à temps ;) Genre de chose qu'on se précipite à faire juste quand l'orage débute. On nous annonce depuis le début de la journée des orages mais tout est ouvert, tout peut partir dans le vent, tout traîne. Et là, oups! Ça commence et pas doucement! Alors tout le monde court, alarmé, comme si on n'avait jamais été prévenus! Drôle à voir...

Malgré mes quelques années d'expérience, les orages auront toujours ce don de me faire revivre cette peur intérieure que j'avais, enfant. Au plus fort craquement de tonnerre, j'ai une envie de me mettre la tête sous un oreiller ou de descendre au sous-sol pour me sentir protégée.

Mais je me contrôle, devant les enfants.

Prudence

Avez-vous vu cette publicité où on vous demande de dire, à un petit bonhomme endeuillé assis dans le premier banc à l'église, que c'est vous qui rouliez trop vite, que c'est vous qui n'avez pas respecté la signalisation sur le chantier...

Je trouve cette annonce particulièrement touchante et bien faite en ce sens que l'on se sent directement concerné, interpellé.

Il nous arrive tous d'être dans notre bulle, de penser à autre chose, de chanter, de chicaner les enfants, d'être au téléphone, d'avoir un moment de distraction pendant qu'on roule.

Il y a aussi cette affiche où on peut lire:

"Parce qu'il y a les autres, ralentissez."

En ce temps de vacances où l'on quittera un brin notre domicile pour aller explorer de nouveaux coins de pays, où l'on prendra sûrement davantage la route, je vous demande moi aussi d'être prudents! Et de conduire non seulement pas pour vous mais aussi un peu pour les autres.

dimanche 10 juillet 2011

Dessine-moi...

J'ai introduit dans le bas de Noël...euh non. Le Père Noël a introduit cette année dans le bas de Noël des enfants, autant pour eux que pour moi, des crayons avec lesquels on peut dessiner dans les fenêtres.

Merveilleuse invention pour permettre aux enfants (et aux parents) de s'exprimer par l'art et de colorer leurs vitres. Moins le fun quand vient le temps de les nettoyer: le soleil a fait son oeuvre, la couleur est bien fixée à la vitre, il faut un rouleau complet de Scott Towel et une demie bouteille de Windex pour faire disparaître partiellement le tout.

Si vous passez devant chez moi, tout dépendant de la saison, vous pourrez voir des sapins de Noël, des coeurs, des lapins, des fleurs et aujourd'hui, deux fusils. Dont un qui tire quelques balles et un petit bonhomme allumette à côté qui les reçoit sur la tête.

J'en ai un qui avait besoin de libérer ses peurs. Pas de défouler son agressivité par des dessins violents. En effet, Louis a ces temps-ci peur de s'endormir le soir car il pense aux scènes de guerre vues aux nouvelles à la télé.

Alors, je le laisse ce petit dessin noir dans ma fenêtre? Ah, oui. Mais je vais aller dessiner un coeur rouge à côté du bonhomme.

samedi 9 juillet 2011

Remise en question

Est-ce moi qui suis anormale ou faire une simple transaction au guichet automatique peut s'avérer une véritable remise en question? J'utilise Accès D tant que je peux mais il m'arrive parfois de devoir aller au guichet comme ce matin, pour déposer un chèque reçu par exemple.

Les étapes classiques de l'insertion de la carte et du NIP terminées, j'appuie sur le bouton dépôt. Ouf! Ça ne s'arrête pas là. Voici les questions que le guichet ose me poser:

-Choix du compte? (Pas de problème)
-Montant? (Je l'inscris)
-Confirmer le dépôt? (J'appuie sur confirmer en prenant bien soin de vérifier mon montant et que la virgule soit entre les bons chiffres.)
-Continuer le dépôt? (Ben oui, comme vlà deux minutes!)
-Poursuivre l'opération? (C'est à ce moment que naît en moi un doute, j'ai comme envie de revenir sur ma première décision.)

Pourquoi tant de questions? Je veux toujours bien rien que déposer de l'argent. Pas retirer 15 000$!!!

Dans un sens, ça aurait du bon sens si le guichet me demandait toutes ces questions quand je veux retirer de l'argent...Je réfléchirais un peu plus avant de retirer quelques vingt dollars. Parce que, si vous êtes comme moi, du papier dans mon porte-monnaie, je flambe ça assez vite!

vendredi 8 juillet 2011

Quelques kilomètres et la fierté.

Aujourd'hui, nous sommes partis faire un vélo avec les enfants. Évidemment, il y avait un but dans notre randonnée totalisant 34 km: le pique-nique après 17 km.

J'aime faire de l'exercice et je tente de me tenir en forme. Soucieuse de la santé de mes enfants, de leur ligne et de leur sens à l'effort, j'essaye autant que possible de les faire bouger, de valoriser les sports, les activités sans moteur.

Par contre, j'ai un brin d'empathie quand je les vois pédaler fort fort dans une côte qui monte, avec leurs petits mollets chétifs et quelques gouttes au front. Je sais qu'enfant, on a besoin de plus que de se faire dire: Envouaille! Pédale! Ça va te mettre en forme! Entre ce commentaire et une claque dans la face, je choisis la deuxième option. Je pense bien qu'à 5 ans, on en a rien à cirer de se mettre en forme. On veut du fun, pas de la forme.

Aujourd'hui, telle une carotte pendue au bout d'un bâton, le lunch du dîner était source de motivation. Mes enfants avaient en tête les magnifiques sandwichs au jambon, les chips, les fraises, les crudités, la trempette et un Jos Louis!

Au retour, alors qu'un seul petit kilomètre nous sépare de notre douillette voiture, je prends le temps de souligner l'effort de mes enfants. Je les félicite démesurément, je leur dis que je suis fière d'eux, je cherche à faire naître en eux ce sentiment d'avoir accompli quelque chose, et surtout d'en être fier.

jeudi 7 juillet 2011

D'où ça sort?

Nous sommes en camping. L'heure du souper approche, enfin, c'est l'heure de l'apéro, l'heure où, pendant que les parents prennent un drink, les enfants "pré-mangent" tout ce qui leur tombe sous la main. Lire ici des trucs comme des peanuts, des chips, du concombre, de la réglisse, des craquelins, des jus...

Pour mettre fin à ce "all you can eat" , je sors un petit truc de bricolage que j'avais acheté afin de justement, meubler des temps morts pour les enfants. Malheureusement, les temps morts pour les flots équivalent à ceux où l'on semble revivre, nous, les adultes. Une petite douche après une journée de plage, le bruit d'une canette de Heineken qui s'ouvre, une belle chaise de camping à l'ombre, une petite brise, le repos avant le souper.

Bon, revenons au vif du sujet, je sors donc ce bricolage qui consiste à habiller de vêtements de styromousse, des petits bonhommes (de styromousse) nus. Les petits bonhommes sont couleur peau, brun pâle ou brun très foncé. Le truc s'appelle : Peuples du monde.

Je leur demande de se choisir d'abord un bonhomme nu afin qu'on l'habille. D'emblée, tous prennent un blanc...et y a Robin qui dit:

-Arc! Moi j'prends pas un noir!

Je capote. D'où vient ce commentaire? Ce préjugé défavorable ? Ce racisme gratuit?

Je tente donc de faire un peu d'éducation et lui demande la raison de son commentaire, je lui fais la morale, puis on finit par vêtir des bonhommes de toutes les couleurs.

Ouf...on a du chemin à faire de ce côté...Et je suis bien intriguée à savoir d'où ça vient. Est-ce qu'il y a vraiment une explication?

mercredi 6 juillet 2011

Le présent, c'est pas un cadeau!

Il est vrai, quand l'hiver n'en finit plus de finir, je suis toute excitée de retrouver dans les centres commerciaux, les vêtements d'été. Heureuse aussi de voir sur le dessus de la circulaire Canadian Tire les trampolines, les abris moustiquaires ou Jean Coutu et ses crèmes solaires.

Mais là, c'est trop. Les vêtements d'été sont déjà en liquidation et les abris Tempo vont bientôt se montrer le bout du nez sur les publicités. On veut nous vendre des râteaux pour les feuilles qui tomberont dans 4 mois, on a sorti les trucs oranges et noirs pour le 31 octobre et, le comble pour l'enseignante et la maman que je suis: les cahiers Canada et les boîtes de Crayola vont bientôt nous sauter dessus à l'entrée des pharmacies sous une pancarte indiquant clairement: Vive la rentrée!

Peut-on se sentir un 6 juillet?

Chaque chose en son temps. Vivre au jour le jour. Un jour à la fois doux Jésus. À trop penser à l'avenir on en oublie le présent. Que je me répète devant cette pression commerciale qui veut nous faire aller trop vite. Essoufflant.

mardi 5 juillet 2011

Le bon des punitions

Ce matin, je me fais réveiller par une chicane qui surgit en bas. Les gars se tiraillent, se battent, ça se met à chigner. N'ayant rien vu, je leur ordonne, du haut de mon lit, de monter immédiatement chacun dans leur chambre. Se réveiller en criant après une nuit de sommeil n'est pas de tout repos.

La punition fût longue...Car qui réveille maman de cette façon paiera pour. Le prix à payer: demeurer dans sa chambre jusqu'à ce que je me sois décollé les yeux, douchée, fait un café et ingurgité quelques tasses, avec ma pilule anti-bébés en apéro. Élément à ne pas oublier lorsqu'on se lève du lit d'une telle façon.

Ce qu'il y a de bon dans ce petit moment où mes enfants sont punis, c'est qu'ils passent non seulement du temps dans leur chambre mais ils découvrent et réorganisent celle-ci. Louis fait du ménage, change ses meubles de place, décolle les posters et les place ailleurs, jette les mouchoirs qui ont mouché sont petit nez il y a quelques nuits...Robin, lui, ordonne ses toutous, plie son pyjama, fait son lit, nettoie la fenêtre de sa chambre avec la buée que fait sa bouche et s'habille.

Ils ont de qui retenir. Je me suis surprise dernièrement, lors d'une petite discussion corsée avec mon chum, à astiquer mon meuble de télé, à frotter les taches sur le plancher et à rendre la table de cuisine plus luisante qu'elle ne l'était lorsque je l'ai achetée!

Finalement, les chicanes, les punitions, ça a du bon!

lundi 4 juillet 2011

Fruits

Mon panier de fruit fait pitié: une pomme trop chaude, une tomate bien mûre, 2 limes malheureusement devenues dures, une gousse d'ail entamée.

Hum...pas très beau pour mes yeux. J'aime quand mon panier de fruits déborde de choix. J'aime regarder les couleurs, qu'il y aie une saveur santé dans ma cuisine, j'aime que les enfants puissent piger sans permission dans cet amas de vitamines.

Demain j'irai à l'épicerie. Je prendrai un paquet de petits sacs transparents à fruits et légumes et ferai une superbe sélection de ces derniers.

Pêches, pommes vertes, bananes, pruneaux, tomates cerises, mangues et quelques kiwis.

Je prévois même aller tôt demain m'agenouiller avec les gars dans un champ, l'espace de quelques plats. Pas équeutées s.v.p.

Ensuite, je départirai tous ces petits fruits de leur queue en trouvant dans le plat de Robin, 1 belle fraise sur 4. Il a ce don de choisir les trop mûres, les pas assez mûres.

Et on achètera de la crème fouettée !

(Crème fouettée tant aimée de mes enfants, non pas pour son goût mais pour le plaisir de tourner la "can" à l'envers et d'appuyer sur le bouchon pour faire sortir la crème, en faisant différents designs!)

dimanche 3 juillet 2011

Retour de camping...

Haut le coeur...

Nous sommes au Mc Donald's. Robin joue avec la paille de son berlingot de lait vide. Il la mâchouille, se gratte les dents, souffle dedans, bref, y découvre quelques utilités.

-Maman, pourquoi quand je mets ma paille loin dans ma bouche, ça me la fait enlever?

Brillant...

Après 2 bonnes heures d'auto, alors que quelques minutes nous séparent de la maison, je commence à "minder" mes gars qu'ils devront m'aider à défaire les bagages, ramasser le stock de camping, mettre la main à la pâte quoi malgré notre fatigue et la chaleur.

Louis, assis derrière la voiture dit à son frère:

-Robin, aide-moi, on va se chicaner, comme ça maman va nous mettre en punition chacun dans notre chambre pis on n'aura pas besoin de l'aider!!!

vendredi 1 juillet 2011

Cheese!

Hier, nous soulignions l'anniversaire de mon copain. Tentant de mettre mes enfants complices de la surprise, (car son anniversaire est aujourd'hui mais il partait donc nous nous prenions à l'avance, d'où la surprise) je leur montre le gâteau, et nous fabriquons des cartes de fêtes "maison", les plus belles et les plus uniques.

Robin glisse un mot à papa dans l'après-midi que nous allons fêter sa fête au souper. Merci Robin.

Puis, arrivé le moment du dessert, je demande aux gars ce qu'ils veulent et Robin me dit: Ben maman, "y avait" pas du gâteau de fête au chocolat?

Ils ont de qui tenir ces enfants. Je suis incapable d'attendre le moment de l'anniversaire pour donner mon cadeau ou ma carte. Trop excitée. Je veux que la personne l'aie avant le temps pour pouvoir en profiter plus longuement.

Aussi, je suis du genre à appeler la veille de la journée d'anniversaire pour être la première à souhaiter " Bonne fête!"...ou bien j'appelle tôt le matin, très tôt, trop tôt.

On a chanté le traditionnel "Bonne fête" qui me met toujours les larmes aux yeux. Je ne sais pas, il y a quelque chose d'émouvant dans le fait de voir quelqu'un se faire célébrer. Puis il y a eu les bougies à souffler avec deux chiffres qui se suivent, un 4 et un 5. Mon chum a pris le temps de réfléchir à son vœu. (J'aurais tant voulu savoir!) Il a lu à voix haute tous les mots de nos cartes. J'ai mis le retardateur de l'appareil photo puis j'ai couru me mettre la face entre deux petites têtes frisées. On regardait l'objectif, on criait "cheese", on a immortalisé ce petit moment de bonheur.

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