jeudi 31 mars 2011

Anecdote de cabane.

Cet après-midi: cabane à sucre commerciale avec les élèves. Nous avons apporté nos lunchs et mangeons dans le fond de la cabane sur des tables recouvertes de belles nappes carreautées rouges et blanches. La salle est remplie par des groupes de l'âge d'or qui dégustent oreilles de Christ, fèves au lard, jambon à l'érable. Il n'y a pas à dire, nos jeunes ados font baisser la moyenne d'âge et leurs cheveux colorés ressortent des têtes blanches. Mais une chevelure se démarque en particulier: celle d'une des serveuses. Une coupe Longueil, un pad, une coupe short and long, appelez-ça comme vous voudrez, elle a tout un look.

Tout-à-coup, quelqu'un a appuyé sur une touche du piano électrique et il te part un de ces airs de chanson que tu n'as pas le goût d'entendre en ce beau jeudi après-midi: Dans ma belle petite maison dans la vallée....Et qui ne s'approches-tu pas des tables en chantant au micro sans fil? La serveuse sans style!

On a rigolé un peu, bien sûr, c'était un peu pathétique. Mais le plus rigolo fut d'apercevoir que la chanteuse avait déjà endisqué deux albums, qu'elle vendait à la caisse à travers cornets de sucre, suçons à l'érable, pots de tire et porte-clés en forme de chalumeaux!

J'ai toujours secrètement rêvé d'être populaire. Mais si on m'apprend que ma popularité sera un jour gagnée en chantant dans une cabane à sucre au printemps, je préfère de loin rester anonyme!

mercredi 30 mars 2011

Pas pire pour un mercredi bien ordinaire.

Ce soir, on a mangé une crème de légumes que j'avais faite dimanche avec des crevettes et des légumes cuits dans mon wok et du riz. Bien simple. Bien modeste. Mais bon, si je changeais un peu la tournure des mots pour faire beau...et me donner un peu plus de mérite: (je ne change rien au menu, je vais juste le décrire de façon plus sophistiquée)

Menu du mercredi

Crème d'amour potagère
Sauté de crevettes de la mère* entouré de ses petits brocolis et carottes en juliennes...
Lit de riz Basmati


* Jeu de mots plus que voulu

Wow!! Pas pire!! Je n'avais pas de visite, c'était un jour de semaine normal comme tous les autres et j'ai réussi à concocter un repas qui était presque digne du Ly-Haï ou du Tiki Ming! Le goût, les couleurs, la présentation, tout y était, sauf la musique asiatique, les baguettes, le glutamate monosodique, le beignet aux ananas et le apportez votre vin!...

Je "m'autofélicite" pour ce délicieux repas et vais à l'instant poser ma candidature à l'émission Un souper presque parfait pour l'an prochain!

mardi 29 mars 2011

Il était une fois...

Mardi soir. Je vais à la bibliothèque avec Robin. Comme chaque fois que nous y faisons une saucette, je me précipite, discrètement quand même, avant lui dans le coin des livres pour enfants. Mon seul but: dissimuler derrière les piles de livres s'offrant à nous, tout livre de Noël. Et Dieu sait qu'il y en a! Je ne sais pas pourquoi mais Robin a toujours le tour (et l'unique but!) de les retrouver. Et là, devant les supplices de mon fils pour que je lui raconte une énième fois La nuit de Noël, La nuit enchantée, Un Noël magique ou Le bonheur du Père Noël, je cède, on s'assoit ensemble, je lis.

Raconter une histoire de Noël en plein mois de décembre? Aucun problème. Mais à la fin mars, aucun plaisir. Il me semble que Comète, Éclair, Cupidon, pipe du Père Noël, cadeaux, rennes, neige, grelots, lutins, ça me tanne d'entendre ça en dehors de décembre. D'ailleurs, mon fils doit trouver ces histoires bien plates comparé à quand il se les fait raconter le 22 décembre. Aujourd'hui, aucune intonation de ma part, même mes Ho!Ho!Ho! ont de l'air faux.

J'ai quand même fait ma part. J'ai lu. J'ai sauté quelques phrases qui ne changeaient rien au sens de l'histoire, puis nous avons rapporté à la maison L'histoire du Titanic, Petit Ours brun en chicane et Pito le lapin. J'aime mieux voir traîner dans le salon des livres avec des images de paquebot, d'ours triste et de lapin que de Père Noël. Au mois de mars en tous cas!

Phrases d'âge d'or.

La semaine dernière, et ce à deux reprises, je me suis surprise à lâcher des calls de matante. À quelqu'un qui me dit que mes enfants ont grandi j'ai répondu:

-Eux ils grandissent, nous on vieillit!!! (Cette réplique trop poche pour mon âge et tirée directement du répertoire de paroles des 65 ans et plus ne sortira plus jamais de ma bouche, je vous le promets!)

Et, devant quelqu'un se plaignant qu'il neigeait encore, j'ai répliqué:

- Ne t'en fais pas, cette nouvelle neige vient chercher la vieille! (Cette réponse aussi pourrait facilement être dite par quelqu'un ayant déjà vécu 74 printemps. D'ailleurs, il me semble que ça vient de la bouche d'un grand-père...)

Je suis qui moi, jeune maman de 35 ans encore en train d'acquérir de l'expérience, pour sortir ces phrases qui se glisseraient mieux avec une carte de l'âge d'or et un petit café réduit au Mc Donald's (à cause de ma carte) qu'en train d'attacher ma progéniture dans son banc d'auto???

lundi 28 mars 2011

Dans mes rêves...


Regardez l'image. Genre de setup que je me faisais avec mes ti-bonshommes dans mes beaux samedis après-midi d'enfance. Mes gars ont hérité de mes Fisher Price et l'autre jour, alors qu'ils jouaient aux bonshommes dans le bain, je m'amusais à leur dire le nom que j'avais donné à chacun alors que j'avais leur âge. Louis et Robin étaient super captifs et intéressés, moi je m'épatais d'avoir autant de mémoire.

Non mais j'aimerais-tu ça enseigner dans des conditions de même? Un ratio de 4 élèves pour un prof. Des élèves pas de bras (donc moins déconcentrés) qui regardent tous dans la bonne direction: en avant. Un bureau extra clean. L'enseignante, toute moulante et de bleu vêtue, semble des plus heureuses avec ses beaux cheveux blonds. Un plancher de bois sur lequel il ne traîne rien...

C'est bien loin de ma réalité. Demain, je devrai enseigner à mes 15 élèves en difficulté, donner 10 avertissements et plus pour ceux qui n'écoutent pas, faire le tour de ma classe avant de quitter pour ramasser bouts de papiers, vieux bouts de mouchoirs, effaces et crayons tombés sur le plancher, laisser ma robe bleue moulante dans ma garde-robe pour une autre situation...Finalement, je préfèrerais rester en pyjama à la maison et jouer aux Fisher Price!

dimanche 27 mars 2011

En quarantaine.

À la maison, nos brosses à dents cohabitent. Elles sont toutes debout dans un petit bocal vitré. Hier soir, Robin a commencé à tousser et à parler du nez. Bien que je n'hésite pas à le coller, à le moucher et à le bécoter malgré ses symptômes, je persiste à croire que le fait de mettre sa brosse à dents en quarantaine, c'est-à-dire sur le bord de l'évier plutôt que dans le bocal, évitera de propager les microbes.

Me voyant faire, Robin s'oppose. Il trouve cela triste de laisser sa brosse à dents seule, en retrait des autres. Il ne veut pas qu'elle soit "rejet". Moi, de mon côté, je me demande comment une brosse à dents peut soudainement s'animer et avoir des émotions. Il est l'heure du dodo. Il se fait tard. Mon fils a la mèche courte et sa mère aussi. Alors voilà, j'achète la paix. Je trouve un plan B pour nous deux.

Cette nuit, toutes nos brosses à dents dormirent ensemble. Par contre, il y en avait une vêtue d'une petite pellicule de Saran Wrap. Au moins, elle était avec les autres.

vendredi 25 mars 2011

Laver laver!

Le nom de mon fils écrit en lettres attachées sur le meuble de la télé. Les petites mains de ma nièce étampées dans la vitre de la porte patio. Le tapis dans l'entrée qui ressemble plus à une plage avec ses milliers de petites roches qui nous collent aux pieds lorsque nous y passons. Le tiroir à légumes du frigo muni d'un tapis de pelures d'oignons. Mon bout de comptoir qui héberge les 87 dessins ou bricolages que mes gars ont faits durant les deux dernières semaines...et j'en passe.

Pas besoin de vous dire que ça sentira les produits nettoyants dans la maison bientôt. Bien que j'aime une maison qui a de la vie, il y a toujours des limites à garder des traces de tout ce qui s'est passé dans les 6 derniers mois de notre existence!

Le grand ménage du printemps. Jamais compris pourquoi ma mère s'entêtait à me faire épousseter le dedans (?) des armoires chaque printemps. Encore moins l'utilité de laver les murs. Je trouvais cela ri-di-cu-le. Maintenant que j'ai ma maison, je comprends davantage. Mais le plus le fun dans tout ça, c'est que faire le ménage en dehors, ça nous aide à nettoyer notre propre intérieur, c'est thérapeutique! Bon grand ménage à tout ceux qui s'apprêtent à une cure...tout en récurant!

jeudi 24 mars 2011

Heureux d'un printemps?


Avec l'arrivée du printemps et l'odeur des crottes de chien qui émane du peu de gazon que l'on voit sous les bancs de neige, arrivent aussi les requêtes quotidiennes des enfants. Louis s'essaie chaque matin pour mettre son manteau de printemps, ses bottes de printemps, sa tuque de printemps, ses gants de printemps, puis, comme une érable qui coule, laisse échapper toutes les larmes de son corps devant mon NON catégorique. Tous les enfants de 7 ans de la terre auront beau se dévêtir en ce 24 mars, 3ième jour de printemps, je tiens mordicus à lui faire garder ses vêtements plus chauds quand les vitres de ma voiture sont givrées le matin. (à chacun son thermomètre!)

Ce n'est pas sans me rappeler des souvenirs. Je me rappelle avoir enlevé ma tuque en tournant le coin de la rue parce que ma mère m'habillait comme un oignon alors que tout le monde arborait sa nouvelle gamme de vêtements printaniers. En fait, c'est ce que je pensais. Il me suffisait de voir une personne et je généralisais. Puis ma mère me sortait sa phrase classique qui m'irritait au plus haut point lorsque je me comparais aux autres:

-Michèle, si x va se jeter en bas du pont, vas-tu y aller?

Le pire, c'est que je l'utilise moi aussi lorsque Louis se compare...Paul Piché est peut-être Heureux d'un printemps, moi j'ai un fils qui est tout le contraire. Je ne suis pas au bout de mes peines, arriveront bien assez vite les négos pour sortir le vélo, pour enfiler le Speedo et pour se bourrer de marshmallow!

mardi 22 mars 2011

Prénoms


Je rêve ou bien les discussions sur les prénoms...ça tourne en rond? Le nombre de discussions que j'ai pu avoir sur les prénoms de filles ou de garçons sont proportionnelles au nombre de personnes autour de moi qui ont eu des bébés (moi inclus) et laissez-moi vous dire, il y a en a un paquet. Pourtant, je suis la première à donner mes idées sitôt que j'ai la chance.

Ça se résume bien souvent aux même commentaires, qui fusent de part et d'autre des gens qui donnent leur opinion sur le sujet. Voici les principaux:

-Ça fait trop anglais.
-Ah! Non! J'en connais une pis chu pas capable...
-Trop bizz. Ça fait inventé.
-Ils vont dire â au lieu de à (pour tous les prénoms féminins se terminant en a)
-Y va se faire écoeurer à l'école.
-C'est un nom de fille ou de garçon?
-Ça fait danseuse.
-À go je me suis inspiré des noms de la Bible...
-Non! C'est sûr qu'il va être tannant!
-Ça fittera pas bien avec le nom de famille.
-Tu vas l'hypothéquer, c'est ben trop dur à épeler.
-Y en a trop qui s'appellent de même!...

Enfin, je considère que le prénom ne regarde pas les autres mais bien les parents et l'enfant, bien qu'il n'aie pas grand pouvoir là-dessus. À quoi bon tenter d'influencer les autres avec nos opinions et nos préférences? Un nom de personne est un nom propre, pas un nom commun. Propre à ceux qui donnent vie à l'enfant, propre à ce dernier.

lundi 21 mars 2011

Fond de rang.

J'ai croisé en fin de semaine mon ancienne voisine à l'épicerie. Appelons-la Marie-Lise. J'y reviendrai. À la lueur de tous les souvenirs qui sont remontés à la surface lorsque je l'ai saluée, j'en conclus qu'il allait de soi que je vous partage un petit bout de ce petit bout de ma vie.

Il y a 4 ans, nous vivions dans le fond d'un rang de terre, là où il y a davantage de moustiques qui piquent que de gens sympathiques. Un coin de gens plutôt démunis, pots de cafés Maxwell House sur la galerie en guise de cendriers, "chars scraps jackés dans le fond de la cour", chats errants se reproduisant et se multipliant plus que les humains et bien sûr, Marie-Lise, ma voisine immédiate du temps.

Marie-Lise vivait avec son mari dans une roulotte colorée par des lumières multicolores. Chez eux, c'était Noël 12 mois par année. La radio accrochée dehors laissait échapper à toute heure du jour des beats rétros, que l'écho me rapportait gentiment chez moi. Une clôture qui m'allait à la mi-jambe délimitait le territoire de ses 10 poules qui pondaient à fond la caisse elles aussi 12 mois par année. Ti-Cou!!Ti-Cou!! faisait-elle pour les appeler lorsque j'allais lui rendre visite avec mon fils pour recevoir ma douzaine d'oeufs.

Donner des oeufs, tel était le plaisir de Marie-Lise. Lunettes fumées, gilet de coton ouaté fluo, casquette du Garage chez Bédard, cigarette éternelle à la main, cette femme était la plus heureuse. Elle ne travaillait pas. Elle s'occupait de ses poules. Elle s'occupait de son terrain, orné d'une rocaille de fleurs de plastique, de libellules et d'abeilles tournant leurs ailes au gré du vent. La petite vie, pas trop de soucis, la belle vie.

dimanche 20 mars 2011

Chaudières et petits bonheurs.

Hier après-midi, une amie nous avait invités à sa cabane à sucre. Petite halte au dépanneur pour acheter bières, crottes de fromage orange, peanuts, chips. Puis nous voilà en route dans le petit chemin cahoteux qui mène à l'érablière.

Une érablière comme dans le temps. Des chaudières acrochées aux arbres. Le tracteur qui nous suit afin que nous puissions y déverser nos chaudières pleines dans de gros barils. Les enfants sont emballés et plus travaillants que jamais. Ils courent d'un érable à l'autre pour trouver la chaudière la plus remplie. Ils goûtent l'eau d'érable. Tiens bizarre, à la maison, on refuse de boire son verre de lait s'il y a des graines dedans. Là, on boit sans rechigner l'eau d'érable qui, de toute évidence, contient de petites mouches, des morceaux d'écorce, des graines noires...

Je remercie cette anonyme amie de son invitation. Il me semble que printemps rime avec sucre. Que mars et sa neige fondante nous donne davantage le goût de nous retrouver dans les bois à respirer l'air encore frais que dans les rues à se faire arroser. Heureux ceux qui ont une cabane à sucre!

jeudi 17 mars 2011

Pas de tout repos les repas.

Cette semaine, j'ai l'impression de patauger dans le steak haché. Nous avons soupé au spaghetti lundi, mardi j'avais fait un chili, mercredi, je mettais un pâté mexicain au four. Tout vire autour du steak haché. Ou du steak caché, comme me l'avait si bien écrit un élève dans un texte.

Il y a de ces semaines où mon imagination et ma motivation culinaires sont davantage au rendez-vous. Je jongle bien avec le poulet, le boeuf, le poisson, le porc, les fruits de mer, les oeufs...Mais il y en a d'autres, comme celle-ci, où je vois comme une montagne la planification des repas. Rien ne me tente. Rien ne m'inspire. Et surtout, ce n'est pas terminé. Il y a encore...(attendez...365-76=289) 289 soupers à préparer pour 2011, je suis loin d'être au bout de mes peines.

Les sans enfants, je vous envie. Pas besoin de beaux repas santés, élaborés, riches en vitamines et surtout d'arguments pour leur faire avaler le contenu:

Viande rouge: Tu vas être fort comme papa si tu manges tout ton steak!
Poisson: Il faut en manger, tu deviendras intelligent comme maman!
Brocoli: Hein, tu manges un arbre?
Asperges:Allez, manges-en un dernier, tu vois voir, ton pipi va puer!
Carottes:(la clasique)Finis-les si tu veux pas voir des lunettes!
Patates: Allez, c'est comme des frites, mais écrasées car elles ont fait un accident (n'importe quoi!?)
Navet: Pas de phrase-clé, mange-les si tu veux ton dessert...

Demain, enfin vendredi, youppi! On mangera des grilled cheese! Pas de vitamines, pas d'arguments à trouver, juste le plaisir de manger "pas santé"!

mercredi 16 mars 2011

Nuits cauchemardesques

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais si j'ai le malheur de me réveiller la nuit, j'ai peur de ne pas réussir à me rendormir. Puis ma crainte devient réalité. Je me mets à penser. À tourner de tous les côtés. À être dérangée par les moindres bruits autour (il n'y en pas pas beaucoup!) J'imagine des moutons blancs qui sautent une clôture. Je frotte mes pieds dans les couvertes, parfois, ça m'aide à retrouver le sommeil. Je regarde les chiffres rouges du cadran qui changent, ça me stresse, le temps défile et je ne récupère pas!!!

Souffrir d'insomnie chronique doit être épouvantable. Cela ne m'arrive pas souvent de ne pas faire mes nuits, mais lorsque ça m'arrive, c'est un réel cauchemar! Et mon cauchemar #2, m'ouvrir les yeux à 6h22 quand le cadran sonne à 6h23...et que je croyais être en plein milieu de ma nuit...

Le sommeil, c'est si bon. Mais quand il est perturbé, c'est une torture!

mardi 15 mars 2011

Dessine-moi...


Ce soir, mes gars me réclament pour que je dessine avec eux. Puisque j'aime dessiner depuis que je suis en âge de tenir un crayon, je ne me fais pas supplier longtemps. Par contre, toujours le même constat. Avant que je me joigne à eux, mes enfants ont de l'imagination pour coucher sur une feuille blanche leurs idées. Tantôt un bateau, tantôt une maison avec un chemin de pierres, puis hop! je suis dessinée avec les 3 autres membres de la famille avec de beaux cheveux jaunes au milieu d'une feuille. Par chance, le blond n'existe pas en crayons de feutre car le choix de couleur pour ma chevelure m'offusque un brin!

Puis j'arrive. Mes gars cessent toute activité. Ils me regardent et perdent soudainement toutes leurs facultés. Je suis bombardée de: T'es bonne! Comment tu fais? Veux-tu me dessiner une pomme comme la tienne? Fais-moi la porte d'auto je ne suis pas capable! Tu as des meilleures idées que nous....Puis ils n'ont plus goût de dessiner et c'est moi qui joue seule.

Juste avant qu'on arrête, Robin me tend une feuille blanche et me demande:

-Belle maman, (notez que je suis toujours dotée d'une qualité avant une demande de faveur...)tu peux me dessiner une ville?

Pas une banane, un mouton, une vague ou un chat. Une ville!!!!!!!! Ai-je l'air d'une fille qui veut dessiner une ville à 5 minutes du dodo?

La prochaine fois Robin, demande-moi quelque chose de plus simple. Là, on remet tout à demain et tu viens de prolonger le dodo de 5 minutes!

dimanche 13 mars 2011

Difficile l'après congé.

Je sais que le profs font beaucoup d'envieux. Nos deux mois de congé l'été, la relâche, les deux semaines dans le temps de Noël, les pédagogiques, qui je tiens à le dire, sont des congés d'élèves et non pas de travail, les congés de tempêtes et j'en passe...

Certains diront que je me plains le ventre plein mais je crois que les "congés de profs" comme on le dit si bien sont un cadeau de grec. "Re commencer". C'est difficile. Toujours être obligés d'arrêter alors qu'on a pris un certain beat peut être fatiguant. La rentrée chaque mois de septembre est source de stress, est une charge de travail. C'est comme débuter un nouveau travail à chaque fois. Toujours recommencer à zéro, avec des nouveaux élèves, de nouveaux défis, de nouvelles tâches. Recadrer les étudiants, rappeler les règles qui sont presque oubliées après un long arrêt.

Je suis bien heureuse de pouvoir profiter de tous ces temps d'arrêt, de ces congés avec mes enfants, des longues pauses me permettant de mettre ma switch à off. Mais quelqu'un peut me donner ce petit coup de pied au derrière ou cette petite tape dans le dos en ce difficile lundi de retour de relâche?!...

samedi 12 mars 2011

Goût de dégoût

Je suis à l'ordi, Louis est devant la télé, télécommande à la main. Tout-à-coup, j'entends des bruits d'amour, avec une musique enivrante, la scène est facile à imaginer, je me lève, va me pointer le bout du nez, à canal V, un couple s'embrasse à pleine bouche et se caresse...Je lance à Louis:

-Ouin!!!!Ça a de l'air cochon cette émission-là!...

Et lui de me répondre en changeant vite de poste:

-Ouaaaacchhhhh!!! Dégueu!!!

Je lui aurais montré un kleenex plein de morve qu'il n'aurait pas été plus dégoûté. La sexualité ne semble pas encore attirante pour mon fils. En même temps, si c'était si "dégueu", pourquoi restait-il sur cette émission?!...

Simplicité

Je reviens d'une escapade avec ma famille et un couple d'amis dans un petit refuge. La simplicité volontaire pour 24 heures. Un petit chemin tapé menant à une "chiotte" pour nos besoins. Se nettoyer les mains au Purell+neige. Faire fondre de la neige pour avoir de l'eau. S'éclairer uniquement aux chandelles. La galerie enneigée en guise de frigo. Pas de télé, pas de radio, pas cellulaire, pas de DS, pas de bruit la nuit, seulement celui des souris. Pas de jeans, juste des cotons ouatés. On ne fait que le strict nécessaire, on mange, on mange, on boit, on fait des jeux et on dort un tout petit peu!

Les enfants sont bien contents, on fait des trucs qu'on ne fait pas à la maison: pas de brossage de dents, mêmes bobettes que la veille, pas d'heure de dodo, bonbons avant le déjeuner...

jeudi 10 mars 2011

L'estomac, avant tout.

Je ne vous cacherai rien, j'ai eu mon chum par l'estomac. Comme on a bien des hommes je pense. Je l'avais invité à manger des suhis chez moi, suhis que j'avais moi-même faits. Après cette soirée, c'était dans la poche. Je l'avais séduit, je l'avais conquis.

Les pommes ne tombent jamais loin du pommier. Je crois donc qu'on a enfanté un petit être guidé par sa panse. En voici la démonstration.

Hier, je décide d'apprendre quelques mots d'anglais à Robin. "Banane se dit ba-na-na". Puis il répète. Je lui apprends "Hello dad! Hello mom!", qu'il répète, sans trop d'enthousiasme. Je me dis donc, en tant que grande pédagogue que je suis, que je devrais plutôt partir de ce qu'il a envie d'apprendre afin qu'il assimile plus facilement. Je lui demande donc quels mots il aimerait pouvoir prononcer en anglais. Et lui de me répondre:

-Je voudrais savoir comment dire: Est-ce que je peux avoir de la tarte au sucre s'il vous plaît?

Notez que c'est bien logique, mal pris où on ne parle qu'anglais, il devra essentiellement savoir comment demander à manger pour survivre...

mercredi 9 mars 2011

Branchée...la belle-mère!

Ma belle-mère est une aidante naturelle. L'état de santé de son mari se détériore, il est quasi invalide, sourd, de moins en moins lucide. Elle, en tant qu'ancienne infirmière de profession et top shape, en prend soin. Beaucoup soin. Trop soin. À un point tel qu'elle ne pense plus à elle. Le fait qu'elle connaisse tous les soins médicaux à apporter à son patient fait en sorte qu'elle peut le garder avec elle à la maison. Pour le meilleur et pour le pire.

Me berçant avec elle dans son salon un certain dimanche après-midi, elle me confie qu'elle adore passer sa tondeuse électrique. Que lorsqu'elle branche sa tondeuse, elle se déconnecte de la réalité. C'est simple, elle oublie tous les soucis du quotidien et ne pense qu'à son fil de tondeuse. Pour ne pas passer dessus, évidemment!

Bien que contradictoire, je trouve que c'est un bon truc pour faire le vide en nous. Se brancher, pour être déconnecté. Merci belle-maman!

mardi 8 mars 2011

Journée de la femme

Je profite de ce 8 mars, journée de la femme, pour souhaiter une belle journée à toutes les femmes de ce monde et pour écrire...sur l'égalité des sexes!

Je ne considère pas que je vis avec un macho. Loin de là, je me sens très bien considérée par mon chum, il ne lâche JAMAIS de commentaire plate sur le sexe féminin, ne serait-ce que pour faire une blague, et je l'apprécie beaucoup car de toutes façons, je trouve ce genre de blague plutôt de mauvais goût.

Par contre, ce point positif devient négatif lorsque le gazon est long, quand ma voiture est sale, quand un clou sort du plancher, quand il y a une araignée au plafond ou un perce-oreille dans l'évier, quand la toilette est bouchée, quand l'entrée est toute enneigée, quand j'ai une tablette à fixer au mur... Là, puisqu'il et que je considère que nous sommes à égalité, je ferme ma boîte et je fais ce qu'il y a à faire. Par orgueil, pour être cohérente avec ce que je dis ou par fierté de pouvoir effectuer une job d'homme...Quoi? Ça vient tout juste de sortir de ma bouche ce bout de phrase-là?!

Bien que je sois souvent la première à revendiquer l'égalité des sexes, je continue quand même de croire qu'il y a des tâches plus "homme" et des tâches plus "femme". Je m'arrête ici, Robin vient de se cogner l'orteil sur le clou qui dépassait du plancher...et vient tout naturellement se faire consoler dans mes bras!...Chéri, prends le marteau, je vais becquer bobo!

lundi 7 mars 2011

Boutons

Les 24 premières heures de la relâche venaient à peine d'être entamées que nos deux fils nous bombardaient d'une seule et unique phrase: Je ne sais pas quoi faire.

Je peux bien croire qu'ils font partie de la génération Zap. Qu'ils sont habitués de n'avoir qu'à appuyer sur un bouton pour passer à autre chose. Qu'ils ont ce constant besoin d'être stimulés car ils passent leur temps à l'être en dehors et ce, depuis leur entrée à la garderie. Qu'ils s'occupent moins seuls que nous à leur âge. Parce que tout va vite autour d'eux, parce qu'ils se tannent plus vite, parce qu'il faut que ça bouge, parce qu'ils sont soumis à un horaire chargé la plupart du temps...

Mais là, non, non et renon (nouveau mot). Je leur débute mon speech:

"Les gars, dans mes relâches, à votre âge, j'en ai fait des bricolages, colorié des dessins, écouté des émissions, inventé des histoires avec mes figurines de Sthroumpfs pis mes toutous, bâti des maisons en blocs Légo, joué à l'école avec des élèves imaginaires dans mon sous-sol, monté des échelles et même descendu des milliers de serpents sans pleurer (en regardant mon plus jeune), fait des recettes de slush à la neige dans des pots de crème glacée, joué au docteur (oups! c'était pas nécéssaire)... Alors, je ne veux plus entendre cette phrase c'est clair?"

Ouin...dans notre temps, on avait peut-être moins de bidules à boutons, mais maudit qu'on avait de l'imagination!

dimanche 6 mars 2011

Thérapie par l'écrit


Mon intérêt pour l'écriture ne date pas d'hier. Toute jeune, je possédais un agenda dans lequel je pouvais écrire mes journées, y apposer un petit collant pour chaque situation: coiffeur, dentiste, congé, chicane, amoureux...Est ensuite apparu dans ma vie le fameux journal intime. Je lui confiais tout ce que je ne disais même pas à "ma best". Entrant ensuite dans ma période d'adolescence, j'ai commencé à écrire des poèmes dans mon petit livre rouge. Les Élisa T. et les Christiane F. pouvaient aller se rhabiller, c'était moi la fille la plus malheureuse du monde, celle qui subissait les pires traitements de l'humanité.

N'ayant encore jamais touché à une cigarette de ma vie, j'écrivais un poème ayant Drogue pour titre:

"...Pique, pique plus fort, j'en veux encore..."

Il y a aussi eu Liberté:

"...J'aimerais qu'on me laisse aller,
Comme un oiseau en cage je veux ma liberté..."

Aujourd'hui, quand je relis ces poèmes, j'en ris. Mais je me rappelle qu'à cette époque de ma vie, remplir les pages de mon petit cahier rouge était une vraie thérapie.

Opération


Qui se souvient d'avoir joué au jeu Opération? Qui se souvient du niveau de stress qui nous habitait soudainement quand on se mettait à "opérer" le bonhomme sur la planche de jeu?

Pour ceux qui ne connaissent pas, il suffisait d'essayer d'enlever les petites pièces de plastique d'un corps humain à l'aide de pinces de métal. Il fallait user de dextérité et de minutie car si les pinces en question touchaient le rebord du trou dans lequel était le morceau de plastique, (ouf! c'est sûrement compliqué pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle!), un buzz fort et agressant nous faisait sursauter et nous enlevait soudainement le goût de jouer, de peur de réentendre ce violent bruit. Le but de ce jeu étant sans doute de nous mettre dans la peau d'un docteur qui doit opérer un vrai patient ayant ingurgité par erreur différents objets...

Je comprends maintenant pourquoi il y a une pénurie de médecins...trop de jeunes de notre temps avaient ce jeu de société à la maison!

samedi 5 mars 2011

Turn off

Quand j'habitais chez mes parents, il n'y avait pas de télévision dans la cuisine. On ne pouvait pas voir non plus celle du salon lorsqu'on mangeait à table. Les repas étaient donc synonymes de discussions en famille, de rassemblement, de calme. Cela perdait tout son sens quand j'étais fâchée contre mes soeurs ou mes parents pour x raison, j'érigeais entre eux et moi, une barrière d'isolement. Je prenais tout ce qui était dans le milieu de la table et je faisais un genre de mur. Bouteille de ketchup, sauce Soya, poivrière, pot de cornichons, boîtes de céréales le matin... (ça ça faisait un beau mur!)

Cette habitude de manger pas de télé m'a donc été inculquée et dans ma petite famille, ici, c'est pareil. Interdit d'avoir la télévision ouverte lorsqu'on mange. Cette règle est loin de faire l'unanimité. Elle est constamment à l'ordre du jour.

-Mais maman, c'est Toc!Toc!Toc! qui commence!
-Ah! Papa! Je voulais voir la fin de Kaboum!
-On peut la laisser ouverte? Juste pour une fois! Svp belle maman!

Hein? Ai-je bien compris? On me trouve tout-à-coup belle? J'accepte le compliment, puis, de glace, j'appuie sur le bouton off de la télécommande et attends la pseudo crise de ma progéniture. Toujours les mêmes arguments. Ils me diront que chez tel ami, c'est plus cool car eux ils mangent la télé ouverte, que c'est toujours "non" ici, qu'on est poches, que c'est plate juste parler...

Que voulez-vous, ici, on mange la télé fermée, ce qui nous permet de pouvoir manger la bouche ouverte. (De parler!)

mercredi 2 mars 2011

Pêle-mêle

J'ai hâte de sortir mon café. De sortir ma tasse de café le matin, de la mettre sur le garde de ma galerie, juste à côté de ma corde à linge, puis d'étendre ma brassée. J'ai hâte que les vêtements, sentant l'assouplisseur, se présentent à moi de façon pêle-mêle.

Ma corde à linge n'est pas en désordre, elle est bordélique. Elle ressemble souvent à ça: un bas gris, une serviette, une paire de jeans, un t-shirt, un bas rouge, des bobettes bleues à pois jaunes, une débarbouillette, un gilet à capuchon, un bas blanc, un bas gris (l'ami de l'autre), un drap, un t-shirt, un soutien-gorge, une camisole, un gilet de soccer...

Je ne me casse pas la tête pour trouver le jumeau du bas que je prends dans le panier. Encore moins pour classer tout ce que je dois étendre en respectant l'ordre de séchage: ce qui sèchera le plus vite en dernier, le moins vite en premier, pour ramasser et plier le linge au fur et à mesure qu'il sera sec. Ouf! Trop compliqué. Pour moi, étendre=détendre.

Je ne suis pas trop stressée non plus avec le linge, qui peut sécher, c'est le cas de le dire, pendant longtemps...

Parfois, il y aura une petite pluie qui fera un double rinçage, ou encore un orage qui fera un double lavage...

Il n'y a pas une théorie sur les cordes à linge qui stipulerait qu'elle est à l'image de celui ou celle qui l'étend? Si oui, je la déments à l'instant, je vous assure que je suis dans toutes les sphères de ma vie (ou presque!) une fille plus qu'organisée...

mardi 1 mars 2011

Ha!ha!ha!...très ou trop peu pour moi.

Oui, en vérité, je vous le dit, je suis plutôt de type ludique. J'aime faire rigoler, j'aime les jeux de mots, j'aime taquiner, je n'ai pas peur d'avoir l'air ridicule pour faire rire, j'aime jouer des tours, j'aime quand on a du plaisir autour de moi. Mais, aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne ris pas facilement. Et, j'en suis bien malheureuse.

Éclater de rire, rire aux éclats, rire à en pleurer? Très peu pour moi. Je ne ris pas de ce que je serais supposée rire. Dans les grandes rencontres, je ne ris pas quand tout le monde rit. J'aimerais être capable mais il y a toujours des limites à me forcer. Je ne suis pas un bon public. Mais j'adore en avoir un.

Dernièrement, je suis allée en ski de fond avec une amie. De la voir tenter de descendre une côte en chasse-neige, prise dans ses skis pris à ses pieds lors de sa chute, c'était mourant. J'ai ri, à me surprendre moi-même! Je ne me rappelais même pas de mon rire!

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