mercredi 27 juin 2012

L'île en soi.

Je viens tout juste de passer 3 jours sur une île avec un autre prof et 6 étudiantes. L'île aux Basques. Une île de 2 km de long avec 3 petits chalets bien distancés qu'on peut louer. On part de Trois-Pistoles et c'est le maire de la ville qui vient nous porter en bateau et nous rechercher. Sympathique comme concept.

On s'est fait des manucures, des bracelets d'amitié. On a mangé plein de chips, de gâteaux. On a chauffé le poêle. On s'est raconté des peurs. On a joué à des jeux de société. On a marché dans les petits sentiers de l'île et sur la grève à marée basse sur la grande pointe qui s'avance dans le milieu du fleuve. On a joué à celle qui trouvait le plus beau tesson de verre sur le sable. On a écrit "joie" "amour" "folie" avec un bâton dans le sable humide.

Les forts vents, la pluie sur le toit de tôle, les vagues venant frapper sur le quai, l'air salin, les nombreux chants d'oiseaux, la brume, le soleil timide...tout était bon, délicieux.

Ce petit séjour valait n'importe laquelle des thérapies. J'avais besoin de me ressourcer en cette fin d'année. Refaire le vide et le plein pour les grandes vacances. C'est fait. Je le recommanderais à tous mes meilleurs amis...et lecteurs, histoire de découvrir cette merveilleuse île, ou cette petite île en nous, si souvent oubliée.

dimanche 24 juin 2012

Chaouin.

Depuis la chanson de Fred Fortin, mes soeurs et moi avons adopté l'expression "Chaouin" pour qualifier tout ce qui peut faire "fond de rang", "campagne profonde"....Laissez-moi vous donner quelques exemples.

Hier, mon chum et mes gars ont mis des lunettes de soudure. Torses nus et gun à plombs à la main, ils visent des cannettes de Coors Light vides pour se pratiquer à viser. Ils font un concours, celui qui fait tomber le plus de fois la cannette gagne. Ça fait Chaouin.

Faire un tour de trois roues sur le terrain en bikini avec une bière, ça fait Chaouin.

Partir un feu avec de la vieille huile à tondeuse, ça fait pas écolo et ça fait Chaouin.

Avoir une grosse "can" de Nescafé vide comme cendrier sur la galerie en avant de la maison, ça fait Chaouin.

Tes 10 chats qui errent un peu partout sur ton terrain, ça fait Chaouin.

Un vieux char rouillé "parké" en permanence dans le fond de ta cour, ça fait Chaouin.

J'imagine que la campagne et les voisins éloignés contribuent un peu à adopter des comportements de ce genre. Peu importe, j'aime bien utiliser cette expression pour définir les comportements dignes de ce nom!

Des comportements Chaouin à dénoncer? Laissez-vous aller...

jeudi 21 juin 2012

L'habit fait le moine.

Ce matin, Louis saute sous la corde à linge remplie pour essayer de décrocher son t-shirt vert préféré, celui qu'il mettrait 7 jours sur 7 que je cache parfois à son insu quand il est lavé pour pas que le monde croit qu'il n'a qu'un seul chandail à manches courtes à se mettre sur le dos.

Robin, lui, quitte la maison pas habillé (comme dans en pyjama pas de bobettes) avec des bas et des espadrilles (super chic!) pour sa journée pyjama à l'école. J'aurais été gênée d'affronter le monde en public habillée comme ça, mais bon, à 5 1/2 ans, on se fout un peu de ce que le monde va penser.

Moi, je vais faire des commissions après la piscine avec mon bikini en dessous parce que tannée d'enlever et de remettre et je reviens, un peu gênée, constatant mes deux ronds de sein parce que le haut était encore un peu humide.

mardi 19 juin 2012

Shame on me.

T'es pas techno quand...

Tu t'achètes une nouvelle brosse à dents, que tu l'utilises pendant trois jours comme une brosse à dents ordinaire, pis que t'as cette conversation avec ton fils de 9 ans un matin:

-Hein maman? Tu t'es acheté une brosse à dents électrique?

-Euh...non?!

-Ben oui, pèse sur la ligne là, sur le manche!

Et elle se met à vibrer.

J'étais trop gênée. Lui, il était crampé.

Voici ce que j'ai pour ma défense, histoire que vous veniez encore me lire:

-Elle coûtait 3,99$
-Elle a l'air, aux premiers abords, d'une brosse à dents tout à fait ordinaire.
-J'étais pressée quand je l'ai achetée ET utilisée.
-Les petits poils en forme de cercle, je pensais que c'était une nouvelle technologie révolutionnaire.
-Elle n'est pas lourde malgré la (mini) pile.

lundi 18 juin 2012

Manque de temps.

Tu te rends compte qu'il est grandement temps que les vacances arrivent quand le weekend, tu demandes à ton fils de 5 ans de venir faire l'épicerie avec toi et qu'il refuse catégoriquement en te répondant:

-Je peux-tu au moins profiter de mon temps la fin de semaine???

J'ai fait l'épicerie toute seule pendant qu'il y en a qui profitaient de leur temps.

jeudi 14 juin 2012

Fin d'année.

Ça sent la fébrilité partout autour. Probablement parce que je suis enseignante et que c'est encore une fois, une fin d'année. Ça passe vite. Il me semble que c'était hier ce moment où je mélangeais leurs prénoms.

En ces derniers jours d'école, mes petits ados excités et fatigués tentent de faire le ménage de leur bureau, de leur casier. Tous me posent la traditionnelle question qui les rend si heureux quand je réponds par l'affirmative: "Michèle, on peux-tu jeter ça?" Le bac de recyclage se remplit à vue d'oeil, on déclare qu'on brûlera le cahier Canada de maths en faisant un feu de joie, on prend plaisir à être généreux en me donnant les feuilles mobiles en trop "pour mes élèves de l'an prochain", on décolle le nom sur notre bureau, on griffonne des "Bonnes vacance on va s'enuyé xoxo lol" à la craie au tableau...

Eux ils sont heureux. Moi, j'ai comme chaque mois de juin un peu le cafard de les voir partir. Les bons moments font oublier les plus difficiles. Je trouve qu'en un an, ils ont tant changé. Jimmy a grandi. Dany a maturé. Benoit partage plus. Josiane s'exprime davantage. Tommy semble moins insécure.

Dans quelques heures, on se dira aurevoir. Ma classe perdra toute cette vie qui l'a habitée depuis septembre avec ses bureaux vides et des élèves partis pour vivre de nouveaux défis.

Mon coeur et mon âme de prof, eux, gardent en souvenir des petits humains à qui, j'espère, avoir fait faire un beau bout de chemin.

mercredi 13 juin 2012

Le pain est vivant.

Chez moi règne un mystère depuis quelques années: les croûtes de pain semblent vivantes et éternelles, les chanceuses. Elles survivent à chaque fois que l'on finit un pain, et s'en vont comme par magie dans le nouveau sac de pain ouvert rejoindre leurs amies, histoire de croûter un peu.

Tous avouent ne jamais les avoir transférées d'un sac à l'autre. Chacun se plaint que c'est toujours lui qui les mange. Pourtant, les petites croûtes mal aimées s'accumulent, sèchent, verdissent et les plus vieilles s'organisent un petit party avec de la mousse de temps en temps...

Finies les croûtes qui se promènent. Finies les menteries. Finis les sacrifices ou les parties de roche-papier-ciseau-allumette le matin pour savoir qui va se taper la croûte. Pis les 2 de 3 quand le perdant est mauvais perdant.

Dorénavant, geais bleus, corneilles, corbeaux, canards, oies, hirondelles, carouges, tenez-vous le pour dit, vous pourrez régulièrement venir casser la croûte sur le terrain les matins de nouveau pain.

lundi 11 juin 2012

Retour en arrière.

J'aimerais être un enfant pour...

-Laisser traîner sur mon passage, culottes, chandails, bas en moton (...) avec la pensée magique que quelqu'un d'autre que moi les ramassera.

-Mordre à pleines dents sans frisson ni douleur dans une crème glacée ou un popsicle.

-Me saucer d'un seul coup dans la piscine, pas graduellement, les bras dans les airs, sur la pointe des pieds pour que ça aille moins vite.

-Me trouver riche d'avoir un gros 25$ dans mon petit porte-feuille à zipper, en 2 piastres s'il vous plaît.

-Courir toute nue sur le terrain sans aucune gêne parce que ma mère me court après parce que je ne veux pas aller au lit.

-M'endormir vite vite et fière en pensant à ma nouvelle nage en petit chien ou au but de soccer que j'ai compté.

samedi 9 juin 2012

Et patati et patata.

Venez pas me dire que c'est pas tentant.

Qui n'a pas SON casse-croûte, SA roulotte à patates, SON stand à patates frites préféré?

L'été, je suis prête à marcher quelques kilomètres avant et à endurer les boutons qui viennent quelques jours après pour me taper mon "2 morceaux en poutine" chez Ti-Oui, LE casse-croûte à St-Raymond de Portneuf.

Ma famille part de Québec et de Montréal pour venir manger du Ti-Oui puis, en deuxième, me voir. C'est tout dire.

Siroter une orangeade directement tombée de la machine à liqueurs, saler, vinaigrer, "ketchuper" ma poutine (oui, all the kit!), tremper mes morceaux de poulet dans la sauce barbecue...Je salive aux sushis, mais je salive à ça aussi.

C'est un des plaisirs coupables d'été...totalement assumé!

Un casse-croûte à essayer? Elles sont où vos meilleures frites? Partagez vos favoris, si jamais je passe par là un jour, je saurai où arrêter dîner ;)

vendredi 8 juin 2012

"Tchin!"

"Quand mon verre est vide, je le plains. Quand mon verre est plein, je le vide."

-Raoul Ponchon

Sur cette belle citation, en ce beau vendredi, je vous dit:

-Santé!

mercredi 6 juin 2012

En manque!

Est-ce que j'hallucine ou c'est une tâche féminine de toujours s'assurer qu'on ne manquera de rien dans la maison?

J'entends par "rien" papier de toilette, mouchoirs, pâte dentifrice, shampooing, pain, lait, Advil, quelques fruits et légumes de base...les essentiels et les presque essentiels quoi?

Dernière goutte de shampoing? Pas grave, on dilue le fond de bouteille avec de l'eau ça fait la job.

Dernier carré de papier de toilette? Pas grave, on se tourne de bord et on se torche avec un Kleenex.

Dernier Klennex? Pas grave, on prend du papier de toilette.

Pu de lait? Pas de problème, un petit café noir et les enfants mettront de l'eau dans leurs céréales.

Pu de pommes? De bananes? de mini-carottes? De concombres? Pas grave, le plus jeune a juste besoin de dix collations de fruits et légumes frais par semaine pour la maternelle.

Pu de pâte à dents? Pas grave, on mettra la dernière goutte de shampooing sur la brosse à dents...

S'assurer que l'on n'arrive pas à court de tout. Telle est une des tâches que j'assume depuis le début de mon couple.

Faudrait bien que je fasse la grève, un moyen de pression, que je cesse d'acheter "avant qu'il n'en reste plus" pour faire réaliser à mon chum l'importance de prévoir ou du moins, de conscientiser qu'on est "à veille d'en manquer".

Mais j'aurais dû y penser avant. Quand on était deux. Parce que maintenant, on est quatre et les deux autres ont trop besoin des essentiels.

mardi 5 juin 2012

Vous avez dit besoin de rien?

Fait longtemps que j'ai pas mis les pied au Dollarama. Je ne m'ennuie pas de son odeur et de sa non-ambiance. Je ne sais pas pourquoi mais ce magasin a un impact démesuré sur mes enfants: ils deviennent accros. On ne peut effleurer ce magasin sans que ceux-ci veulent y entrer pour "investir" non pas 1,00$ mais maintenant 2,25$...

Ça doit être l'abondance de gadgets inutiles, cheaps et pas chers dans la section enfants qui leur fait un effet monstre. Alors que je sais très bien que tout ce qu'ils veulent prendre sera reconduit dans le bac de recyclage ou pire, dans la poubelle moins de 72 heures après l'achat, je tente de les dissuader d'acheter chaque fois qu'ils prennent quelque chose dans leurs mains:

-T'en as déjà deux à la maison qui ne fonctionnent plus.
-Qu'est-ce que tu vas faire avec ça?
-Ça ne durera pas, c'est du Dollarasacrap!
-Ça va traîner dans la salle de jeux.
-En as-tu vraiment besoin?
-...

Malgré tout, je les comprends. Suffit que je mette les pieds dans le coin des trucs de cuisine pour avoir envie de m'acheter de nouvelles mitaines de four à pois, des verres à bière, des petits plats multicolores pour les chips, un pichet fleuri à jus, des napperons à motifs, des bols de café au lait aux couleurs pastel, des chandelles à la citronnelle dans de petits pots en terre cuite...

Et vous, quel effet vous fait ce magasin?

dimanche 3 juin 2012

Dimanche soir.

Déjà juin. Il me semble que la vie va à une vitesse incroyable. Je tourne les pages du calendrier avant même de me tanner du petit dessin du mois.

Les enfants ont commencé le grand décompte des jours restants avant la fin des classes ou plutôt avant le début des grandes vacances. Ça sent déjà la fébrilité.

Les matchs de soccer sont inscrits au calendrier. Les sorties planifiées en camping aussi. On anticipe les journées chaudes dans la piscine, les barbecues, les verres de rosé et la visite, les rides en vélo, les feux avec leurs guimauves, les étoiles filantes, la cueillette de petits fruits, le chant des cigales, les jours qui n'ont pas de nom.

D'ici là, faut bien que ça sente dimanche. Il pleut, les enfants dorment facilement au son de la pluie et dans une noirceur arrivée très tôt. Je viens de préparer les lunchs, les collations, le café. Petite nostalgie d'un weekend gris déjà fini.

Je vous souhaite sincèrement un très beau début de semaine.

vendredi 1 juin 2012

Fleurs.

Conversation téléphonique entre la fleuriste et moi:

-Oui, on aimerait envoyer un beau gros bouquet de fleur, coloré, qui n'a pas l'air mortuaire. C'est pour la retraite de ma mère, demain c'est sa dernière journée au travail.

-D'accord...(prise de l'adresse, du nom ,de l'heure...) et on écrit quoi sur la petite carte?

-(Moi, hésitante et émotive un peu de confier des mots d'amour à cette inconnue au bout du fil) Euh...on va écrire:"Bonne nouvelle vie maman. Tes trois filles qui t'aiment."

-D'accord. Vers les neuf heures demain, votre mère recevra son bouquet à son bureau.

Ce soir, maman a repris le bus de de ville nos fleurs à la main. C'est de loin (dans les deux sens du mot), la plus belle intention qu'on pouvait lui offrir.

Bonne retraite maman! Ça valait un billet de blogue!

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