mercredi 29 février 2012

La fée des dents et les enfants d'aujourd'hui.

Robin a enfin perdu sa première dent, qui ne tenait que par un mince filament depuis une semaine. Il boycottait les pommes, les carottes crues et le brossage de dent trop insistant dans ce coin temporairement sacré de sa bouche. J'avais hâte qu'elle tombe.

Évidemment, qui dit dent dit fée des dents. Ce soir, sur l'oreiller:

-Mais comment elle fait pour venir sous mon oreiller maman?
-Ah...!!! Je ne sais trop, elle a un truc secret, elle passe partout la petite fée.
-Et elle apporte un sous ou un papier?
Je pense à ce que j'ai dans mon porte-monnaie....et lui réponds:
-Un sous!
-Bien, elle devrait transporter des papiers, c'est bien plus léger pour une fée!

Mon oeil qu'il pense à la fée lui! Je sais très bien qu'il pense à ce qu'il pourra mettre dans son porte-monnaie demain et il n'est pas fou. Il sait très bien que l'achat de son prochain gadget Légo se fera plus rapidement si la fée des dents apporte un 5 qu'un 2...

Et y a mon vieux qui ne croit plus qui m'interpelle dans sa chambre:

-Maman, Robin croit encore. Moi, à un moment donné, j'ai su que c'était toi la fée des dents, mais je faisais semblant d'y croire quand même pour avoir de l'argent.

À bien y penser, la fée des dents, elle existe pour vider les poches des parents. On dirait que les enfants sont de nos jours trop allumés. Ils sont ratoureux, connaissent la valeur de l'argent et usent de stratégies pécuniaires auxquelles je n'aurais jamais pensé à leur âge...Moi, je me couchais et le lendemain, je me contentais de mon 25 cents!

lundi 27 février 2012

Du culot et des petites culottes.

Maintenant, pour satisfaire votre curiosité ou votre petit côté voyeur, je vais aborder un thème plutôt personnel ce soir: mon tiroir de bobettes.

C'est ce matin, cherchant dans le noir un peu à tâtons de quoi mettre sous mon pantalon que m'est venu l'idée d'élaborer un peu sur le contenu de ce tiroir, qui, ma foi, a du vécu.

J'ai des tonnes de petites culottes, regroupées par catégories, catégories abstraites qui restent dans ma tête mais qui, quand même régissent l'ordre de ce tiroir bien rempli.

-Les bobettes nostalgie. Celles que je n'ose pas jeter et qui sont rattachées à un souvenir précis, du genre les bobettes que j'avais à mon dernier accouchement. Elles avaient été précieusement choisies et, bien que je ne les mette plus, je m'entête à ne pas couper le cordon (lire les sacrer aux poubelles).

-Le trio de bobettes que je n'ai jamais portées et que je ne porterai jamais. Parce qu'elles me rentrent dans la craque, parce que je ne les avais pas essayées en magasin, (oui oui, par dessus mes bobettes), parce que mon corps a changé. Je les garde en espérant un jour les mettre. Je n'aime pas gaspiller.

-Les bobettes de menstruation ou que je mettrais pour peinturer. L'élastique est "slaque", elles peuvent avoir des trous, des taches. Pas grave, quand je les mets, je ne fais vraiment rien d'excitant.

-Les petites culottes sexy. Parfois amies avec un soutien-gorge agencé, elles sont cutes mais pas si confos. Genre de trucs achetés la veille d'une sortie amoureuse ou avec une amie de fille au magasin, pour jouer les coquettes. J'en n'ai pas beaucoup, ce n'est pas moi.

-Les strings rangés en motons dans un coin. Les bobettes que mon chum et mes gars adorent plier quand ils participent à la corvée de pliage de linge. S'ensuit toujours un fou rire des enfants, d'imaginer leur maman préférée en string ou peut-être, de s'imaginer en porter un. Juste le mot les fait rire. Mon chum, en grand musicien qu'il est, ajoute chaque fois qu'il préfère les strings de guitare.

-Les bobettes de semaine. Elles ont de petites fleurs, des carreaux ou des pois. Elles sont confortables, je suis certaine que j'avais le même genre de petites culottes quand j'avais 7 ans. Mes préférées. Je fais un lavage quand elles sont toutes dans le panier. Je serais peut-être due pour en acheter!

Voilà, je vous ai ouvert un peu mon tiroir. Une catégorie à ajouter? Une catégorie que vous possédez aussi? Commentaires? Laissez-vous aller!

dimanche 26 février 2012

Voir sans être vu.

Espionner. Observer quelqu'un qui ne nous voit pas. J'ai toujours aimé ça. Toute jeune, avec une amie, on s'installait dans la margelle des fenêtres de sous-sol des voisins et on les observait. On épiait leurs passe-temps, le décor de leur maison, les petits détails de leur quotidien, on rigolait.

Je suis loin d'être voyeuse mais j'aime encore observer les gens, à leur insu. Pas plus tard que v'là deux minutes, Louis lisait une histoire à Robin dans notre lit. Je suis montée sur la pointe des pieds espérant qu'aucune marche ne craque et je les ai observés. Ils étaient tous mignons, ne sachant pas que je les observe, ils étaient naturels et je constatais que la période de lecture était davantage une période pour se coller entre frères que pour lire une histoire. Ils se chatouillaient, se chamaillaient, se collaient, j'étais contente de voir leur amour de frère, pour toutes les chicanes que je dois gérer...

J'aime ce frisson qui me passe dans le corps lorsque j'observe quelqu'un et que cette personne passe à deux cheveux de me voir. J'aime voir ce qu'en temps normal, je ne verrais pas.

On dit souvent: J'aimerais être un petit oiseau pour voir....Et bien, moi, je m'assume, parfois, je me fais légère et discrète pour m’immiscer un peu dans la vie des gens...Rien de croche, rien de malsain, juste un peu curiosité, que je satisfais!

samedi 25 février 2012

Autour d'un café.

Bla-bla avec une collègue. On jase du fait qu'elle ne boit pas de café. Qu'elle n'aime pas le café ou qu'elle n'a jamais eu la chance d'aimer le café.

Je lui dis alors que c'est dommage, que c'est tellement le fun d'aller prendre un café quelque part ou chez quelqu'un. D'inviter quelqu'un pour jaser autour d'un café. Que ça doit être plate de ne pas aimer le café.

Elle me dit alors qu'elle peut aller prendre un café en prenant autre chose. Mais dans ma tête, ce n'est pas pareil. Comme aller prendre un verre avec quelqu'un qui ne boit pas, je ne sais pas, ça cloche. Un peu.

Je la questionne alors et elle me dit qu'elle n'a pas "grandi" dans le café. Ses parents n'en buvaient pas, ça ne sentait pas le café chez elle le matin. Elle n'a pas baigné là-dedans alors elle n'a jamais été tentée.

Mes parents buvaient et boivent encore du café. Ils ont même troqué le café instant pour le café filtre puis, ont maintenant leur machine espresso.

J'aime le café. Est-ce que le fait que mes parents en prenaient y est pour beaucoup?

Peu importe, je suis contente d'aimer ce petit breuvage délicieux, réconfortant, stimulant, qui me donne envie de me lever du lit chaque matin, de faire des confidences ou d'écouter celles d'une bonne amie. Fidèle, ce petit liquide qui m'accompagne dans la voiture les jours de grande route, le lendemain de nuits plus difficiles ou les matins où j'ai envie de flâner en pyjama figurera toujours dans la liste des choses dont je ne me passerais plus.

jeudi 23 février 2012

Congelé.

Les vieux lecteurs, vous le savez, mon chum a chassé cet automne. Nous avons donc procédé à l'achat d'un magnifique congélateur que nous avons installé au sous-sol afin de pouvoir conserver toute cette bonne viande d'orignal.

Peu de temps après l'achat du x pieds cubes, mon chum a fait sa randonnée mensuelle à l'épicerie. Parti un peu en peur à l'idée que nous allions pouvoir stocker et faire des réserves en vue d'une éventuelle crise du verglas, il fit l'achat de trucs superflus sur lesquels j'allais ne jamais avoir envie de mettre la main, encore moins la bouche. Parmi ceux-ci, on retrouvait une lasagne congelée, qui eut l'honneur de siéger en premier au fond du congélateur.

Qui dit fond du congélateur dit éventuellement inaccessible et qui dit éventuellement inaccessible dit automatiquement oublié.

Mercredi, manquant d'idées, de temps pour cuisiner et pour passer à l'épicerie, je me retrouve donc la tête dans le fond du congélateur et le bout des orteils touchant à peine le sol à la recherche de cette chère lasagne qui allait nous sauver la vie.

J'ai soulevé la pellicule de plastique, mis le four à 275 degrés, attendu pendant une heure et ai servi la bouette italienne digne d'un repas d'hôpital. J'ai même eu, sans le demander, un: La tienne est bien meilleure maman!!!!

Je vous promets, la prochaine fois que je cuisine une lasagne, je suis certaine que mon chum sera près de moi pour en faire une deuxième et la mettre en réserve, au fond du congélateur.

mercredi 22 février 2012

Êtes-vous un robot?

Comme vous l'avez sans doute constater, lorsqu'on veut écrire des commentaires sur certains blogues sécurisés, on nous demande de prouver qu'on n'est pas un robot en transcrivant les symboles apparaissant (des Captcha).

Avant, je n'avais aucun problème à prendre 3 secondes pour retaper les quelques lettres.

Depuis quelques jours, il ne s'agit plus de quelques lettres mais bien de deux mots, quasi illisibles avec les lettres collées les unes sur les autres avec une police à chier! J'ai du mal à distinguer un r d'un y, un x d'un s, c'est pas peu dire.

Ça m'enrageait, c'était rendu que je prenais plus de temps à déchiffrer les symboles du Captcha que j'en avais passé à écrire mon commentaire.

C'est fini ce temps là, et je croyais bon vous tenir au courant. J'ai un truc, je ne me casse plus la tête, je mets à peu près ce que je vois, pas d'espace entre les mots et ça fonctionne, même si je suis certaine de ne pas avoir parfaitement écrit les mots.

Ils (ceux qui travaillent sur les Captcha, méchante job!) ont voulu "upgrader" le niveau de sécurité (ouille! je suis techno moi là!) mais en même temps, j'ai l'impression qu'ils ont baissé les exigences et qu'ils nous laissent une plus grande marge d'erreur. J'aime ça. Avoir droit à l'erreur.

Vous essayerez. Et m'en redonnerez des nouvelles!

mardi 21 février 2012

L'autorité et moi.

Ce matin, j'arrête à l'épicerie ramasser quelques trucs indispensables à une bonne alimentation qui ne font pas long feu dans la maison: lait et pain.

Devant l'épicerie, un camion Garda est stationné et bloque un peu l'entrée. À la porte, un homme les bras croisés tout habillé de bleu attend un autre homme tout habillé de bleu parti chercher le fric en dedans. Il zieute les gens qui entrent et sortent. Je me sens du coup épiée, suspectée, sous observation, stressée.

N'ayant absolument rien à me reprocher, je sens quand même le besoin d'afficher ma face de femme gentille, vulnérable, qui ne ferait pas de mal à une mouche et qui, pour rien au monde, tenterait de voler la cagnotte à l'homme qui s'occupe de ramasser le magot dans le supermarché.

C'est que, devant l'autorité, je me sens stressée. Comme lorsque sur la route, je croise un véhicule de police ou que, sur l'autoroute, j'aperçois leur voiture blanche et bleue et leur radar sortir de la fenêtre. Les jambes molles, j'arbore mon air sérieux de femme prudente, je regarde droit devant, faisant mine de n'avoir comme préoccupation que ma bonne conduite, les angles morts, les deux mains à 10h10 sur le volant, la pédale douce et la ceinture bien attachée. Je sais pas pourquoi, leur présence me fait un effet monstre. Dans le mauvais sens du terme.

J'ai 36 ans. Je suis enseignante, je suis maman. Je gère bien des dossiers. Mais j'ai peur de l'autorité!

lundi 20 février 2012

Je suis folle. Ou minoritaire.

Je ne serai pas originale. Ben oui, ça sent le printemps. De bonne heure le matin, on entend les corneilles sous le chaud soleil. Les bancs de neige dégouttent. Les toits se vident. Les gens dégèlent comme les crottes de chiens. On a cessé d'hiberner. On s'épanouit comme une petite fleur sous les moindres signes printaniers.

Moi, ça m'énerve. Ça m'énerve parce que j'adore l'hiver. Parce que même à -30, je vais dehors, je m'habille en conséquence et je sors prendre l'air. J'aime la neige. Je ne déteste pas le froid qui me fait apprécier la chaleur et le confort de ma maison. J'aime marcher sur la neige dure. J'aime pelleter.

On est en février et on me casse déjà les oreilles avec le printemps. Est-ce que je peux vivre mon hiver en paix? Clamer haut et fort que j'espère qu'il va neiger encore beaucoup sans me faire haïr? Ne pas avoir hâte de changer mes pneus, de serrer les mitaines et de ne plus chauffer mon poêle?

Je n'ai pas hâte à l'entre-deux. Attendre que la neige fonde. Ne plus pouvoir faire de ski même s'il reste de la neige dans la forêt. Me faire casser les oreilles avec la sortie trop hâtive des vélos. Tenter de me trouver des amis qui ont des cabanes à sucre pour meubler un samedi ensoleillé. Essayer de coucher les enfants même s'il fait encore un peu clair....

Je souhaite de la neige et du froid. Traitez-moi de folle. Je m'assume. Quand on aime quelque chose, on est triste quand ça s'en va, tout simplement.

dimanche 19 février 2012

Mes vieux amours...

Dimanche matin. 6h55. Le cadran sonne. Comme une journée de semaine, je me douche, m'habille, prends un café, mais je ne travaille pas. Je vais faire du bénévolat. Servir des déjeuners. Faire un brin de jasette avec les gens de mon village. Réchauffer des cafés. Essayer de retenir "deux oeufs légèrement tournés bacon bien cuit pain brun pas trop grillé sans beurre". Merci, ça ne pouvait être plus précis.

J'ai été longtemps serveuse dans un café. J'adorais. Je faisais tout ce que j'aimais: je bougeais, je faisais du social, je rendais les gens heureux, je repartais chez moi après mon chiffre l'esprit tranquille. J'aurais fait ma vie là-dedans.

J'aimais faire un clin d'oeil de loin aux clients habitués parce que je savais à l'avance ce qu'ils me commanderaient. J'aimais jouer la psy à ce vieil homme un peu déprimé qui racontait sa vie chaque samedi autour d'un bol de café au lait. J'aimais accueillir les nouveaux clients chaleureusement pour ne pas que ce soit leur dernière fois chez nous.

Ce matin, je m'en vais renouer un peu avec ce vieux job de serveuse qui sommeille toujours un peu en moi.

Vous voulez un petit réchaud?

vendredi 17 février 2012

Langue de chat.

Un enfant m'a déjà avoué la chose suivante en léchant allègrement ce qui avait collé dans son assiette:

-J'aime tellement ça nettoyer mes assiettes que plus tard, je veux devenir un lave-vaisselle!

Cute.

Je sais, ce n'est pas poli de lécher une assiette, c'est un manque de savoir-vivre, ça n'entre pas dans les bonnes manières à table, on est supposés ne pas le permettre aux enfants afin qu'ils ne reproduisent pas le geste ingrat ailleurs ou en public. Chez nous, on ne faisait pas ça.

Mais comme dans tout, il y a des exceptions. Je vous l'avoue, ici, c'est permis lors d'une seule occasion, on se laisse aller après les crêpes ou la pain doré, devant une assiette accueillant une quantité trop grande de sirop d'érable. Alors je regarde les enfants, leur dis que c'est un spécial secret et on se laisse aller de façon sauvage tel un chat qui nettoierait le fond de sa conserve de pâté préféré.

Oui, avec le sirop, c'est permis. Parce qu'on en met toujours trop. Parce que ça fait mal au coeur de le gaspiller (au prix qu'il coûte et parce qu'on connait l'ampleur de toutes les étapes nécessaires à sa préparation: c'est nous qui amassons l'eau d'érable dans les chaudières à la cabane à sucre). Parce que c'est bon à en lécher l'assiette!

Vous, faire la langue de chat en privé, pour ou contre?

jeudi 16 février 2012

Emplette féminine.

Hier, à la pharmacie, j'ai vu un gars de mon âge. Rare. Rare qu'il m'arrive de croiser un jeune homme(et oui! je me considère jeune!!) seul dans un rayon de la pharmacie. Comme si cet établissement était uniquement réservé aux femmes et aux personnes âgées.

Plusieurs hypothèses me sont alors venues en tête sur les raisons qui peuvent pousser un homme à entrer dans un Jean Coutu...

-Sa blonde est malade, il doit lui acheter des trucs.
-Il est célibataire et malade, pas le choix de s'acheter ses propres trucs.
-Il est célibataire et manque de lames de rasoir, de déo ou de pâte à dents et tous ces items sont trop dispendieux à l'épicerie.
-Il a des enfants et il y a une pénurie de couches, d'Advil aux raisins, de serviettes humides et de shampooing (sans larmes) pour bébé dans la maison. Sa blonde, qui vient d'accoucher (car sinon, elle serait allée!!) lui a fait une liste et il fait la commission.
-Il est célibataire et perdra son titre sous peu. Il a besoin de condoms de qualité. (Pas ceux des toilettes publiques.)
-Il est venu acheter une carte de St-Valentin et une boîte de chocolats en forme de coeur.
-Il est venu chercher son Viagra, ses patchs pour ne plus fumer ou la pilule pour sa blonde car il ne veut pas de bébé, ce sera pour le mois prochain peut-être.
-...

Peu importe la raison pour laquelle un gars y met les pieds, je demeure avec cette pensée ferme que les pharmacies sont davantage un endroit conçu pour les femmes.

Je trouve que ça sent bon. J'aime y flâner, essayer les parfums, ouvrir quelques cartes de souhaits, voir les nouvelles fragrances de savons à main, faire une réserve de papier de toilette et de tubes de dentifrices en spécial, faire finir quelques photos au guichet, jaser un peu avec la caissière, se laisser tenter par la nouvelle sorte de gomme ou avoir l'avis précieux d'un pharmacien.

mercredi 15 février 2012

Les gens heureux...

J'avais un ami au secondaire. Il portait un t-shirt où on pouvait y lire: Les gens heureux me font chier. Je ne sais pas pourquoi, certains jours, la phrase de ce chandail me revient à l'esprit.

Je suis capable d'être heureuse quand les gens que j'aime sont heureux. Cela se fait tout à fait naturellement et semble évident.

Par contre, des gens trop heureux, lors de ces journées où moi je n'ai pas le bonheur facile et où il semble si difficile à atteindre, ça m'énerve.

Entendre siffler quelqu'un des airs dignes d'annonces d'un mec qui se bourre de Viagra, ça me tape. Entendre rire trop fort pour montrer qu'on a du fun, ça m'irrite. Entendre une chanson trop high à la radio alors que moi, j'ai le caquet bas, ça m'agresse. Voir quelqu'un et son éternel sourire accroché dans la face, ça me culpabilise. Jaser avec quelqu'un pour qui la vie semble sourire all the time, je suis jalouse.

Je préfère m'éloigner de toutes ces sources positives ces jours où ça ne va pas, sinon, je deviens encore plus moche.

Tout le monde a droit au bonheur. Mais ne venez pas me narguer quand je ne suis pas au même diapason. Je préfère rester dans ma bulle.

mardi 14 février 2012

Mot d'amour, à l'état brut.

Aujourd'hui, j'ai proposé aux élèves de profiter de l'occasion de la fête de la St-Valentin pour prendre quelques minutes et écrire un petit mot à leurs parents en guise de reconnaissance.

Après quelques minutes, plusieurs mains sont levées au local informatique car ils sont prêts à se faire corriger avant de glisser une feuille rouge dans l'imprimante et faire sortir sur papier, leurs petits mots attentionnés remplis d'amour et d'efforts.

Celui-ci, écrit par un de mes garçons de 13 ans, m'a particulièrement donné envie d'en faire le sujet de ce billet en ce jour de la St-Valentin:


Bonne journée!

lundi 13 février 2012

Trempez et patientez.

Les grands auteurs de blogs
culinaires vont me dire d'aller me rhabiller avec cette
photo de trempette toute déjà faite et de légumes bien ordinaires...

Ils ont bien raison. J'ai juste enlevé le couvercle et joint cette trempette au tas de crudités déjà arrangées qui traînaient dans le frigo.

Mais comme c'est pratique quand les enfants ont si faim qu'ils s'auto-digèrent et qu'ils tournent autour du comptoir en tentant de prendre tout ce que l'on prépare pour le repas en criant: J'ai faim!!! Qu'est-ce qu'on mange???

Qu'ils double-dippent et qu'ils mangent plus de sauce que de légumes, tel est mon dernier souci. Au moins, ils grignotent "santé" et me laissent en paix pendant que je termine le tout.

Qu'est-ce que je ferais si les mini-carottes et les pots de trempette n'existaient pas? J'ouvrirais un sac de chips et je passerais avec eux au travers...en préparant le souper!

Toujours mieux d'avoir ces indispensables pour les soirs de semaine. Le vendredi, les chips sont permis!!!

samedi 11 février 2012

Chacun ses forces.

Tu te rends compte que tes enfants ne fréquentent pas beaucoup les centres commerciaux et les grands édifices à étages quand...

Au centre d'achats, ton plus jeune de 5 ans a toutes les misères du monde à trouver le bon timing pour embarquer dans l'escalier roulant, qu'il perd l'équilibre en y embarquant et qu'il dit "Encore!" comme si c'était un manège quand c'est fini!

En contrepartie, tu réalises que le pas-de-centre-commerciaux, remplacé par du plein air et de l'exercice, développe autre chose (lire ici le sens à l'effort et l'endurance) quand tu vois qu'il est capable de faire 1h30 de raquette sans se plaindre une seule fois que c'est long ou qu'il est fatigué.

jeudi 9 février 2012

On joue à la tag!!!!!

Il y a présentement sur la blogosphère un jeu de Tag qui se nomme : Les 11 questions. J’ai été touchée par Damia, une lectrice et blogueuse. Je vous invite à cliquer sur le lien pour aller voir son blogue!

Les règles du jeu :

Le but est de répondre à 11 questions et en poser 11 autres à 11 blogueuses de son choix:

  • Vous devez poster les règles sur votre blogue.
  • Chaque personne doit écrire 11 choses à propos d’elle-même sur son blogue.
  • Répondez aux 11 questions, puis en créer 11 nouvelles.
  • Vous devez choisir 11 personnes et mettre un lien de leur blogue sur votre post.
  • Rendez-vous sur leur blogue afin de leur dire qui ils/elles ont été tagués.
  • Ne faire aucun tag sans les prévenir.


11 trucs que vous ne savez peut-être pas sur moi...

-J'ai les cheveux frisés.

-Parfois je frise le ridicule.

-Je prends plein de café le matin, mais je serais speedy, anyway.

-J'ai présentement un rhume plate.

-Je me ronge les ongles.

-Jeune, je détestais le pâté chinois, maintenant j'aime ça.

-Je n'ai pas de couleur préférée.

-Il n'y a pas longtemps j'allais encore mettre à jour mon livret à la caisse. (Comme dans pas d'Accès D)

-Je chante mal mais j'ai la certitude que je peux bien chanter.

-Je parle plus l'anglais que je ne le comprends.

-J'adore les Pretzels.

Les 11 questions qui m'ont été posées...

1-Pourquoi est-ce que tu écris sur un blogue?
Pour être lue, pour m'exprimer, parce que j'aime laisser ma trace.
2-Raconte moi un de tes rêves.
Réalisé, que je voudrais réaliser ou un rêve de dodo?
Trop flou!! Mais j'aimerais un jour avoir mon propre resto/café...
3-Que voulais-tu faire de ta vie quand tu étais enfant?
Femme d'affaire chic, talons hauts, tailleur, valise, travaillant dans un gros édifice, ramassant mes factures lorsque je vais dîner, cheveux lisses attachés en queue de cheval. Tout ce que je ne suis pas devenue!
4-Si tu avais la possibilité de partir demain matin, où partirais-tu et pourquoi?
Je reviendrais au bercail. Chez moi. Nul goût d'être ailleurs, je suis bien et heureuse en ce moment où je suis quotidiennement. (Notez que ce n'est pas toujours ainsi!!!)
5-Qu’est-ce qui te rend nerveuse?
Un quelconque rendez-vous médical.
6-Qu’est-ce qui te fait sourire?
Mes gars qui n'ont pas encore de pudeur de danser tous nus dans le salon avant d'aller se doucher. (Mes enfants, on s'entent, pas mon chum!)
7-Est-ce que tu utilises un surnom sur ton blogue? Pourquoi? D’où vient-il?
Non. Michèle est mon vrai nom, que mes parents m'ont donné.
8-Quel est ton passe-temps?
J'adore marcher, faire de l'exercice, je prends aussi plaisir à cuisiner.
9-Quel est le dernier livre que tu as lu? Me le recommandes-tu?
...Je n'aime pas lire! Le dernier petit roman que j'ai lu c'est avec mes élèves: Le trio rigolo. Une petite série jeunesse bien écrite par des adultes qui ont conservé leur âme d'adolescence en racontant leurs souvenirs. Très divertissant.
10-Quel est le dernier film que tu as vu? Me le recommandes-tu?
Monsieur Lazhar. Je m'attendais tellement à beaucoup que j'ai été déçue. Les meilleurs moments, je les avais vus dans la bande annonce du film. Beaucoup trop de clichés.
11-Quels sont tes projets pour le weekend?
Petit weekend en famille (maman, papa, soeurettes et cie) dans un petit chalet en Mauricie. Au menu: Bonnes bouffes, plein air, jeux, courtes nuits, bon vin, plaisirs assurés!


Les 11 amis "tagués" sont....

-Quelquepart
-L'impulsive
-Catherine
-Jeff
-Ellora
-Yuan
-Michelle
-VertGrenouille
-Céline
-Anne
-La Citadine

Vos questions...

1-Ta couleur préférée de Froot Loops?
2-Juste avant de venir devant l'ordi, que faisais-tu?
3-Comment ouvres-tu les enveloppes que tu as par la poste?
4-Ce matin, ton déjeuner c'était...
5-La plus belle chose qu'on t'a dite dans la vie?
6-Ta paire de pantalons préférée?
7-Ton vice caché?
8-Le mot de la langue française que tu ne sais jamais comment écrire...
9-Recevoir ou être reçu?
10-Ton bonbon préféré?
11-La chanson qui te fait pleurer à tout coup?

Bonnes lectures, bonnes découvertes!!!

mercredi 8 février 2012

Ta lame!

Voici un petit bout de papier (et un message) collé au "scotch tape" sale s.v.p. que mon fils a installé à côté de sa belle note sur son dernier examen de maths.

Ta lame!?????

J'ai mis quelques secondes avant de comprendre.

Puis j'ai "catché" comme il
dit.

"Ta lame!"...Comme dans "Tadam"!!!!!!

Comme dans "Pas pire note hein?"

J'ai trouvé ça trop cute, ça ne se passait pas sous silence. Le bout de papier, l'expression écrite dessus et, bien sûr, le merveilleux résultat.

mardi 7 février 2012

Faire le vide, pour faire le plein.

Certaines journées de travail nécessitent que j'aie mon petit temps pour moi avant le deuxième chiffre à la maison.

Aujourd'hui, c'était une de ces journées. À 16h30, mon chum s'occupait des enfants et de mettre des trucs au four, moi, je m'occupais d'embarquer sur mes raquettes et de faire quelques kilomètres dans le bois derrière la maison. Un petit cadeau à moi, de moi, que personne d'autre ne peut m'offrir.

-Parce que j'avais envie de prendre l'air et de prendre mon air.
-Parce que faire de l'exercice est thérapeutique, mes pensées cheminent, je laisse derrière moi tous les soucis, tous les ennuis et quelques kilos sans doute aussi.
-Être seule en forêt avec comme unique bruit le pas de mes pieds qui s'enfoncent dans la neige, ça a quelque chose de zen qu'aucune musique ne peut accoter.

J'avais apporté mon appareil photo, qui m'a lâchée après 3 poses...


Juste eu le temps pour cette dernière...Un peu comme dans Où est Charlie? Où est le chevreuil?

Le manque de piles a fait en sorte que je ne puisse pas le photographier de plus près.

Une chose est certaine, si les batteries de mon appareil étaient à terre, les miennes, après cette escapade en nature, étaient totalement rechargées!

lundi 6 février 2012

Vieux jeu.

Vous rappelez-vous avoir plié les coins d'une feuille carrée en triangles, l'avoir tournée de bord, avoir encore replié ses coins en 4, l'avoir repliée en 4 carrés puis avoir dessiné des couleurs, des numéros à l'intérieur puis des messages secrets derrière chaque numéro?

Et bien c'est ce à quoi je suis confrontée ces jours-ci...des coin-coin (y a -t-il déjà eu un vrai nom pour ce truc?)...il en traîne partout dans la maison.

Modèle assez "basic"un peu vintage de l'origami, ce truc est aussi amusant à fabriquer qu'à expérimenter chez une personne volontaire.

-Choisis une couleur...
-Rouge!
-R-O-U-G-E!
-Choisis un chiffre...
-Sept!
-1-2-3-4-5-6-7!
-Choisis un chiffre...
-Deux!
-1-2!
-Choisis un dernier chiffre...

(L'artiste du jeu déplie le papier correspondant au chiffre et dévoile le message...roulements de tambour....)

-Tu es gentille!

Merci!!!...Mais les messages ont changé. Mes enfants se sont dernièrement fait garder et voici ce que leur gardienne a écrit derrière quelques numéros:

-Bois une bière ce soir! (J'ai rien contre...juste une? Merde!)

-Fais 15 jumping jack! (Pas de problème, surtout si j'ai pris une bière!)

-Mets du sel et du poivre! (?) (J'essaie justement de manger moins salé....faudra que je repousse à demain mes nouvelles bonnes habitudes!)

-Fais un câlin à quelqu'un que tu aimes! (Le # préféré des mes gars, à qui je fais une grosse colle sur-le-champ!)

-Fais du ménage! (Euh...je me suis trompée, je voulais pas le 1, je voulais le 7!)

Ce petit jeu home made stimulant la créativité traverse les époques...et rappelle bien des souvenirs!

dimanche 5 février 2012

Jouer avec la neige.

Journée ensoleillée au Carnaval hier. Le but des enfants: voir bonhomme et le Château de glace. Mon but: voir les sculptures.

En arrivant sur les plaines avec une vue sur le site, Robin, sorti tout droit de sa campagne profonde s'écrie, impressionné:

-Hiiiii!!!! Il y en a des "zhumains" maman!!!!


Sculpture ayant pour titre: La vague orange....faisant référence aux nombreux travaux auxquels les automobilistes doivent faire face...
J'aimais bien l'explication de celle-ci, l'artiste l'ayant "pensé" se rappelait cette fois où sa grand-maman lui avait appris à faire des châteaux de cartes et où son grand-père, assis au bout de la table, avait eu un éternuement si gros qu'il avait fait tomber le château...Cette sculpture se nommait: Atchoum!

C'est très impressionnant de voir les sculpteurs de différents pays à l'oeuvre... Ils sont parfois aussi agréables à regarder que les sculptures!!

Comme vous pouvez le constater, je maîtrise davantage les mots que la photo...Je voulais quand même partager cette tranche de vie "touristique"!!

Bon dimanche!

vendredi 3 février 2012

Ode et hug à mon fils.

Pour toi, Louis.

Ce weekend, je suis veuve (de motoneige) avec mes fils.

Fin d'après-midi, (lire heure de la bière) nous revenons de notre vendredi, les gars avec leurs pantalons de neige mouillés sous le bras, leur sac à dos et la fatigue de leur semaine dans le corps, moi avec les sacs d'épicerie.

Louis me propose de l'aide pour défaire l'épicerie. Du jamais vu. Ensuite, plutôt que d'ouvrir la télé, il jase avec moi dans la cuisine, met la table, est A-D-O-R-A-B-L-E!

Il n'aurait jamais agi de la sorte si son père avait été là. Ce soir, il savait que j'étais seule et voulait faire de son mieux.

Pour remplacer l'homme de la maison?
Par solidarité pour sa maman seule?

J'en n'ai aucune idée. Mais c'était bon, c'était généreux, c'était apprécié et très à propos.

Mon fils, il est sensible. Je l'apprécie énormément, et me félicite un peu, qu'il aie déjà ça dans son petit bagage personnel.

jeudi 2 février 2012

Regarde-moi, je te parle.

Je suis normale ou pas quand j'exige que mon chum me regarde dans les yeux quand je lui parle?

-Chéri ce soir tu passeras chercher les enfants à...youhou?

(Il garde les yeux rivés sur la télévision.)

-Ce soir là, c'est toi qui....Aïe, regarde-moi donc!

-Je t'écoute là! Pas besoin de te regarder Michèle! Je suis capable de faire deux choses en même temps!

Hum! Hum!...Pour le "deux choses en même temps", on repassera. J'ai déjà mon opinion là-dessus.

Pour tes yeux dans les miens quand on se donne des consignes de départ de journée, j'ai besoin que tu m'écoutes ET me regarde pour ne pas qu'on se pogne à la fin de la journée pour tes oublis que tu excuseras par ce déficit d'attention que tu as toujours eu depuis que tu es tout jeune et pour lequel tu aurais pu être médicamenté. (Notez que cette théorie ou cet aveu, tout dépendant de la façon dont on voit la chose, c'est de lui que ça vient.)

C'est la base de la communication: Quelqu'un me parle, je me tourne vers cette personne, je la regarde dans les yeux et je fais des petits signes pour lui démontrer ma compréhension. Si je maîtrise cette base, je peux poser des questions pour manifester mon intérêt.

Pas compliqué, mais loin d'être acquis chez celui avec qui je partage mon lit.

mercredi 1 février 2012

Un souper presque imparfait.

Il était une fois un mardi soir à l'heure du souper. Le plus vieux garçon de la famille était tellement fatigué qu'il se tenait la tête d'une main pour manger une soupe qui semblait elle aussi, si lourde qu'elle tombait de la cuillère à thé avant de se rendre dans sa bouche.

Voulant inculquer de bonnes manières à table, le père avertit son fils de lâcher sa tête et lui expliqua que si cette dernière était trop lourde pour tenir sur ses épaules, qu'il irait la déposer sur l'oreiller immédiatement après le souper.

Le fils lâcha sa tête, mangea sa soupe, avala sa quiche et eu assez d'énergie pour retenir ses deux biscuits Oréo trempant à moitié dans un verre de lait, le temps d'amollir.

Comme à l'habitude, le plus jeune fils, de son côté, riait dans sa barbe de voir son frère se faire gronder pour une main qui tient une tête trop lourde. Ne souhaitant aucun mal à son frère mais adoptant plutôt une attitude moqueuse, il était heureux de ne pas être le sujet de la petite tension qui survenait à table.

Le pire arriva.

Le grand vit le petit rire. Choqué, il se mit à pleurer. La mère s'en mêla et avertit immédiatement le petit de cesser de rire. Les rires se transformèrent aussi en pleurs.

Le repas, un beau moment en famille. Mais parfois, la fatigue des grosses journées l'emporte et peut faire d'un seul coup tourner au vinaigre, ce qui était supposé être succulent.

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