jeudi 30 juin 2011

Début des grandes vacances!

Lever à 8h00. Réveil parce que je ne m'endormais plus. Pas parce que le cadran a sonné, que les enfants se sont chicanés, que le téléphone a sonné ou parce que les corneilles avaient choisi le toit de ma maison pour se laisser aller...!

Petite beurrée de Cheez Whiz (je m'assume, j'adore cette tartinade!), petite tournée du journal, petit jogging matinal, petite douche bien méritée.

Ce midi, guédilles au thon avec les 3 hommes de la maison. Puis, je pars faire mes commissions et épiceries pour le camping de ce weekend. Guimauves, huile à mouche, minis boîtes de céréales sucrées dans lesquelles on peut verser directement le lait, chips, bières, jus, vin, baguette, fromages, pâtes, piles pour les lampes de poche...

Ensuite, on "pack" le char, pis demain on part!...Les enfants seront excités, assis derrière avec leurs oreillers, à me demander toutes les 15 minutes: On arrive bientôt maman? On fera des jeux du genre: Le premier qui voit une auto rouge...Le premier qui voit la lettre H, on va se mettre de la bonne musique, on grignotera, on placotera!

mercredi 29 juin 2011

Sur l'amitié.

Robin me raconte sa pratique de soccer:

"Il y avait un nouvel ami, Vincent. Il me parlait et me disait: Robin, fais-moi une passe! Envoie-moi le ballon Robin! Je lui ai parlé et j'ai commencé à l'aimer."

C'est vrai que c'est simple comme ça l'amitié. On rencontre une personne comme ça, on se parle un peu et, on commence à l'aimer.

Ensuite, on ne sait pas pourquoi mais on se demande ce qu'on faisait avant, quand on ne la connaissait pas. Cette personne devient indispensable. On partage des petits moments du quotidien, des chagrins, des bonheurs, des silences, des chicanes, des secrets. On lit dans ses pensées, on la devine, on la prédit, on la décrit, on la surprend, on l'attend, on se livre.

Je n'ai pas des tonnes d'amis. En fait, je peux facilement les compter sur les doigts d'une seule main. Je ne cherche pas la quantité je cherche la qualité. Je ne cherche pas à m'éparpiller je cherche à me concentrer. Je ne cherche pas à papillonner, je suis fidèle. Je suis là et ils le savent. C'est réciproque. C'est précieux. De l'or en barre. Non. Des pépites d'or.

mardi 28 juin 2011

Me saucer.

Je ne sais pas si je suis normale mais il me semble qu'avec l'âge, je deviens une "tèteuse" de la baignade. J'ai en moi presque tous les comportements que je détestais des "matantes" quand j'étais plus jeune...à part peut-être le costume "one piece" avec jupette intégrée.

Premièrement, il doit faire hyper chaud pour que je me décide enfin à aller me saucer.

Ensuite, je serai la première à dire aux enfants de ne pas m'arroser et sortira de moi un cri très féminin si, en plongeant, les gars me "splashent" , ne serait-ce de quelques gouttes.

Je prends l'échelle pour aller dans l'eau. Je ne saute plus d'un coup.

Je descends tranquillement en faisant des bruits: Ouille! Ahhh! C'est gelé! Hiiiii! C'est pas chaud!!!

À chaque partie importante de mon corps qui s'immergera dans l'eau, il y aura un petit stade d'attente, pour ne pas choquer mon corps.

Et le pire, lorsque je joue le tout pour le tout, c'est à dire que je me décide enfin à descendre mon corps jusqu'aux épaules dans l'eau, mes bras font un va-et-vient parce que je fais du "surplace".

Puis je sors, les cheveux secs, parce que je n'ai pas envie de défaire ma mise en plis. (!)

Apportez-moi la mer et des vagues quelqu'un, alors là, je retrouve mon "gotz" d'enfant et je cours d'un coup avec mes gars, pour ne pas être la dernière à arriver dans l'eau, et perdre la course!

lundi 27 juin 2011

Pas toujours pro en auto!

En voiture...il y a de ces fois où je peux avoir l'air folle....(oui, je sais, on dit l'air fou, mais je continue de dire l'air folle, ça sonne mieux. C'est comme un trampoline. Je continue de dire une. Je boude la langue française à mes heures.)

-Quand je redémarre la voiture alors qu'elle est déjà en marche...ouf, le bruit que ça fait et la honte que j'ai!

-Quand je me ramasse trop à côté ou dans le milieu de la route en me regardant un défaut de la face dans le rétroviseur...

-Quand j'arrête à la station d'essence "avec service" et que je m'aperçois que je ne suis pas du bon côté, que mon réservoir est de l'autre bord...(maintenant, ça ne m'arrivera plus, il y a une petite flèche qui nous montre de quel côté la petite porte est située. Elle est juste à côté de l'aiguille indiquant le niveau d'essence dans notre tableau de bord...vous n'aviez jamais remarqué? Moi non plus...Pratique quand on le sait!)

-Quand mes essuie-glaces fonctionnent encore alors que ça fait peut-être 10 minutes qu'il ne pleut plus.

-Quand je pars en ayant oublié ma bouteille d'eau ou mon café sur le top de l'auto...alors j'arrête et croise mes doigts pour qu'ils soient encore là...ce qui est rare...

-Quand je profite de l'eau d'un éternuement pour nettoyer mon "dash" plein de poussière avec un mouchoir!

-Quand je me mets en 2 au lieu de me mettre en 4...mon auto n'aime pas ça du tout!

Et vous...quelles sont vos gaffes ou hontes d'automobiliste?

Pleurer...en public.

Je déteste pleurer en public. Pourtant, c'est en présence de gens que bien souvent, ça a le plus envie de sortir. Parce que justement, je dois me retenir. Alors il y a un trop plein.

Il y a cette vulnérabilité que je ne veux pas montrer. Ce petit côté fragile de moi que j'ai du mal à contrôler. Cette peine que je ne saurais expliquer. Cette étreinte qu'on m'offrira et qui me rendra encore plus émotive. Cette eau salée qui viendra se loger dans le bas de mes yeux et qui, au moindre clignement de paupières, se déversera comme une mer.

Pour pleurer, je dois être seule ou bien entourée. Même bien entourée, j'aurai du mal à tout laisser aller. Il en restera encore du chagrin que je devrai tôt ou tard laisser aller. Pleurer, c'est se livrer. C'est laisser sa pudeur de côté pour se dévoiler.

dimanche 26 juin 2011

Je veux entrer!!!

Mon chum est un peu parano sur les bords lorsqu'il est question de vol, de sécurité. Il barre constamment la porte de la maison derrière lui quand il y entre. Et moi je rage chaque fois de me cogner le nez dessus.

Hier, je pars faire mon jogging dans les rues de mon petit village. Mon chum doit quitter pendant mon absence alors il ferme tout à clés, pensant que j'ai apporté ces dernières, ce qui n'est pas le cas.

Je reviens, détrempée par la pluie: portes barrées. Pas grave! Mon chum a caché une clé quelque part, je sais où elle est. Mais le bug, c'est que cette clé n'est pas celle de la maison. Non, ce serait trop simple pour les voleurs.

Cette clé me permet de me rendre au cabanon, de l'ouvrir afin de trouver une autre clé qui me permettra de pénétrer le garage pour enfin trouver, si j'use de patience et d'astuce, la clé cachée qui me permettra enfin d'entrer dans la maison.

Woooo! La première étape, je la réussis. Mais la clé cachée dans le cabanon, après avoir prononcé tous les saints du ciel, je ne la trouve pas, merde, elle est trop bien cachée. Je suis donc prise pour aller chez le voisin et appeler mon chum afin qu'il m'explique le trajet à suivre pour pouvoir accéder à ma propre demeure. Et le voisin de rire de moi: Ah! Maintenant, je sais comment faire pour entrer chez vous!

Les rallyes et les chasses au trésor sont bien agréables lorsqu'on a envie de jouer. Mais lorsqu'il s'agit d'entrer chez soi, j'aime que ce soit plus facile que d'avoir 10 étapes à franchir.

samedi 25 juin 2011

Blague d'auto: classique inépuisable

Il y a quelques jours, j'avais pris ma voiture pour aller voir le spectacle de mon fils avec mon chum. Je débarre les portes, embarque Robin, mon chum vient nous rejoindre, il socialisait avec une ancienne connaissance.

Juste assez de temps pour confier discrètement à Robin de se préparer, qu'on va rire. Je démarre la voiture, mon chum vient pour ouvrir sa porte, elle est verrouillée, on lui envoie la main et j'avance de quelques mètres, crampée.

Robin est aussi mord de rire derrière, lui qui n'a pas souvent l'occasion de rire de son papa, bien que l'inverse se produise (trop) souvent.

Puis j'arrête, mon chum ouvre la porte (que j'ai débarrée), et je repars de nouveau. Mais cette fois, j'avance plus loin pour qu'il croit qu'on se sauve. Je n'en peux plus de le regarder dans le rétroviseur et de le voir l'air indifférent, comme si ça ne le dérangeait pas alors que je sais qu'il se sent idiot de se faire braquer là et de se faire avoir une deuxième fois. Robin rit aux éclats derrière et me crie : Encore maman! Pendant que j'essuie mes larmes, trop fière de ma joke...

Un classique à essayer encore et encore. Je vous jure, ça fait toujours rire.

N.B. Finalement, mon chum est entré dans la voiture et nous sommes revenus tous les 3, sans divorce à l'horizon, bien que nous ne soyons pas mariés. Voilà, j'ai encore mon côté ludique. C'est ça qu'il aimait non?

jeudi 23 juin 2011

Robin et ses mots

-Maman, j'aimerais que tu me "guili" dans le dos.

-Maman, il est donc bien grand le monsieur, il doit avoir beaucoup d'âges!

-Maman, je t'ai cueilli 2 marguerites. Elles nous ressemblent: la petite, c'est moi et la grosse, c'est toi. Euh...non pas la grosse. La longue et mince maman. La longue et mince. (Mes leçons ont porté fruit!)

-Louis, on joues-tu aux conboy?

-Mon père il a un bateau à voiles pas de moteur pour entendre le vent et les vagues.

Puis, dans la salle des profs, je lui montre mon bureau:

-Maman, toi, c'est qui qui te montre des choses?

mercredi 22 juin 2011

Pretty woman

Quand j'étais jeune et que je m'imaginais plus tard, quand j'allais être grande, je me voyais arriver dans une immense tour à bureaux en tailleur, valise à la main, souliers à talons hauts, cheveux lissés avec une queue de cheval. Je me voyais femme de carrière, femme d'affaires, femme riche, femme importante, femme occupée.

Dans tous les types de femmes précédemment citées, je corresponds malheureusement seulement à la dernière.

Non pas que j'aie raté ma vie, je suis bien heureuse dans ce que je fais, mais il y a parfois une déception: celle du deuil de la tenue vestimentaire tant convoitée et tant rêvée toute petite.

Je dois donc, pour être sur mon 36, avoir une occasion. Un happening. Une célébration. Un mariage. Un bal. Une promotion. Ce qui se fait plutôt rare dans mon quotidien.

J'aurais le goût d'avoir, ne serait-ce l'espace d'un soir, des paillettes qui brillent, une robe plus rouge que tous les rouges existants, un bijou rare et dispendieux, un boa en vraies plumes. J'aimerais être passée chez la coiffeuse pour avoir les plus beaux cheveux. J'aimerais savoir déambuler aisément et fièrement sur des talons qui me feraient des jambes élégantes. J'aimerais que le plus bel homme de la cérémonie m'invite à danser. J'aimerais qu'on m'apporte des plateaux de fruits de mer, qu'on remplisse ma coupe avec le plus cher des vins. J'aimerais qu'on me jalouse, qu'on m'envie.

Ouf, finit le rêve. Je vais aller préparer mes vêtements pour ma journée de travail de demain: jeans et t-shirt. Un peu de ménage à faire dans ma classe. Le soir, feu de la St-Jean. Petite bouffe sur le barbecue bien simple, bières, guimauves, amis, espadrilles, casquette...Je serai loin de mon bal rêvé mais peut-être aussi près du bonheur!

Histoires de bulles

Tout a beau avoir été inventé pour les enfants afin qu'ils puissent faire de bien belles bulles, selon moi, il n'y a pas mieux que le petit bâton classique, avec deux anneaux à chaque bout.

Je sais, on a crée des tondeuses à gazon à bulles, des ventilateurs à bulles, des baguettes pour faire des bulles géantes, des bâtons "multitrous" pour faire plein de bulles en même temps, j'achète pas. Ou plutôt, j'ai acheté, mais je n'aime pas.

Quoi de mieux que de tenir d'une main sa petite bouteille rose et de l'autre, son petit bâton. De tremper ce dernier juste assez pour avoir la quantité nécessaire d'eau savonneuse. D'approcher consciencieusement sa bouche formant un rond, souffler doucement pour que la plus grosse bulle du monde se forme, la voir partir dans les airs, puis du bout de son petit bâton, tenter de la rattraper sans qu'elle éclate.

On peut aussi souffler un bon coup pour voir une famille de bulles sortir et avoir un ami devant qui tente d'en attraper le plus possible.

Ou bien on tourne sur nous-même avec le bâton éloigné du corps pour faire un petit tourbillon de bulles.

Et, s'il vente vraiment, on tente de laisser le vent faire notre "job", alors les bulles sortiront seules, sans qu'on aie à faire quoique ce soit.

Que personne ne vienne péter ma bulle, c'est un des plaisirs d'enfants qui, je crois, me restera toujours...

mardi 21 juin 2011

Dossier clos.

Ce matin : mascara hydrofuge. Ce soir: spectacle de Robin à la garderie puis remise du diplôme (!?). Je sais, je suis un public facile lorsqu'il est question de braillage. Juste de voir mon fils sur la scène aller recevoir un bout de carton qui prendra le chemin du recyclage dans quelques mois m'émeut.

Au programme, Boucle d'or et les 3 ours. Mon fils n'a probablement pas de grands talents de comédien, il joue le rôle d'un arbre qu'il m'a dit. Mais l'arbre, semble-t-il, il va parler. À 8,00$ le billet, j'espère entendre une réplique sortir de sa bouche!

Peu importe, c'est un spectacle de clôture. Ce soir, on ferme le dossier garderie. On quitte un peu ce monde de la petite enfance car Robin est mon dernier et il n'y aura pas d'autre dernier. Terminées les siestes, le petit sac à dos avec du rechange, le livre résumant la journée de mon fils, les échanges avec l'éducatrice...

Ce soir, c'est de quitter la garderie qui me mettra les larmes aux yeux...et dire qu'il y a quelques années, c'était d'y entrer qui me faisait pleurer!

lundi 20 juin 2011

Rions un peu

J'ai récemment acheté des tasses de plastique pour le camping. Un beau petit collant que je ne prenais pas du tout plaisir à gratter sous chacune de ces 4 tasses m'a finalement fait sourire...Je vous laisse, en vous écrivant mot pour mot, ce qu'il y avait d'écrit sur ce petit collant...

Dishwasher safe top rack only.
Not microwave safe.
Support supérieur sûr de lave-vaisselle seulement.
Pas coffre-fort à micro-ondes.



Je donne mon nom demain à cette compagnie chinoise pour effectuer leurs traductions anglais-français. Je ne suis pas bilingue, mais je crois que je pourrais faire un peu mieux. Vaut mieux en rire...pour tout les efforts qu'ils ont sûrement mis à chercher la traduction de chacun des mots!

dimanche 19 juin 2011

Bonne fête des pères, papa.

Quand maman me disait:" Va demander à ton père!", je savais que ce serait non. Papa, merci de m'avoir dit non.

Quand je pleurais pour apprendre mes tables du 7, du 8, ou du 9, c'est parce que , ce soir là, c'est toi qui me faisais faire mes leçons. Papa, je te remercie d'avoir tenu ton bout.

Quand il n'y avait plus de poignée à ma porte de chambre, c'est parce que tu étais tanné que je m'enferme toujours dedans, la porte barrée. Merci papa pour ce petit trou, cette ouverture que tu as toujours eue envers moi.

Quand j'ai mangé mon spaghetti les yeux plein d'eau parce que tu n'avais pas voulu que je garde ma casquette à table, c'est parce que tu voulais que j'aie de bonnes manières. Merci papa pour cette si belle éducation, ton grand côté stricte que je devais supporter, je lui rends honneur aujourd'hui.

Bonne fête des pères mon papa bélier...ta fille bélier, ton opposé, ta contrariété, qui t'aime! xxxxx

samedi 18 juin 2011

Jouer aux chevreuils.

Hier, mes enfants vont dans la coulée avec un ami. Ils reviennent et nous annoncent qu'ils ont joué aux chevreuils.

-Comment vous avez joué?

-Ben, on s'est fait des roulés de feuilles vertes et on en a mangé plein!

-Hein???? Plein?????? Ça veut dire combien?

-Ben...dix à peu près!? (Et je sais lire dans le "à peu près" de mon fils qu'il a dit 10 suite à mon air choqué et inquiet, qu'en réalité, il venait de diviser par deux, la quantité de feuilles vertes ingurgitées)

Pas besoin de vous dire que l'hypocondriaque que je peux être à mes heures a mis sa switch à on et a commencé son enquête, assistée de mon chum.

Ce dernier, après avoir expliqué clairement aux enfants qu'on ne mange pas les plantes dans le bois, part avec les enfants dans la coulée afin qu'ils lui montrent ce qu'ils avaient dégusté.

De retour à la maison, mon chum feuillette son livre sur les plantes sauvages (livre qu'il a depuis 11 ans et qui traîne encore dans les boîtes de déménagement...pour une fois, je lui donne raison d'avoir conservé quelque chose qui s'était avéré jusqu'à maintenant inutile!) alors que moi, je suis avide de trouver sur Internet, ladite plante avec ses propriétés, en espérant ne pas y lire les mots toxique ou mortelle...Les enfants, eux, passent un méchant quart d'heure à nous voir, terrorisés.

Louis nous dit qu'il ira rejoindre son grand-père au ciel, se plaint de maux de ventre, d'étourdissements, nous dit aussi que toute sa classe viendra le voir aux funérailles et me demande si il va mourir ou dans quelque temps...Bref, le pauvre, il voit la mort de près.

Mes enfants et leur ami ont eu peur. Ils savent maintenant que lorsqu'on joue aux chevreuils, on ne mange pas ce qu'on trouve dans le bois. On vient plutôt demander à maman des bouts de salade verte.

vendredi 17 juin 2011

La soupe rouge des grands-mamans.

Aussi longtemps que je me rappelle, c'était bon de manger chez grand-maman Loulou. Sur sa grande nappe fabriquée au métier à tisser, je me rappelle les biscuits Soda, le beurre et surtout sa soupe rouge.

Une soupe rouge. Avec des pâtes en formes de lettres, d'étoiles ou tout simplement des spaghettis coupés en petites lignes. Les légumes étaient discrets, des bouts de fèves vertes, cubes de carottes, petits morceaux de navets et un bouillon rouge tomates. On en redemandait encore et encore.

C'est un "copier-coller" que mes enfants vivent chez ma belle-maman. Une souper rouge quasi identique à celle de grand-maman Loulou. Ils l'adorent et veulent toujours préalablement savoir s'il y en aura lorsqu'on s'invite à dîner.

Ici, j'ai beau essayer de copier et de coller, pas le même résultat.Bien que j'aie la recette exacte, elle n'est pas pareille. Elle ne goute pas pareil et ça ne fait pas pareil. Mes gars ont même déclaré ceci: Grand-maman fait la meilleure soupe rouge au monde.

Ça doit être que grand-maman, elle y va comme ça, sans mesurer. Comme ça sans s'énerver. Comme ça en pensant à ceux qui vont la manger. Ses pâtes étoilées sont toujours cuites à point, ses légumes toujours bien dissimulés, son bouillon toujours assez assaisonné et ses petites mains tremblantes et plissées toujours prêtes à servir avec amour.

jeudi 16 juin 2011

Gazon puis relaxation.

Hier soir, j'ai passé pas loin d'une heure et demie à tondre le gazon. Non pas en conduisant un tracteur avec un petit trou pour mettre ma bière près du volant. Non. En poussant cet engin bruyant qui enterrait la musique de mon Ipod, bien que j'aie poussé le volume dans le fond.

La petite coche de ma machine vis-à-vis le petit dessin de lièvre, j'en ai eu pour 180 minutes à m'essuyer le front, à faire des allers-retours en lignes droites, à tasser des camions, des bonhommes de plastique, des ballons de soccer, des bâtons de bois en forme d'épée pour avoir la voie libre.

1 heure trente minutes d'exercice obligé. Nécessaire. Mais la satisfaction du devoir accompli ensuite. Prendre une bonne douche, mettre une petite robe soleil (bien qu'il soit presque couché), vérifier les dents des gars, préparer une collation santé (fromage, raisins rouges et verre de lait), s'asseoir avec eux dans ma petite balançoire. S'inventer, en pyjama, une histoire à 3 avant d'aller au lit. Nous étions bien et heureux.

mercredi 15 juin 2011

Clap! Clap!

Je me suis dernièrement rendue compte que j'aimais beaucoup, lors de réunions avec plein de personnes, starter les applaudissements. Je vous explique.

Rencontre pour le travail. La personne devant émet un commentaire ou fait un témoignage un peu touchant, malaise, silence, je starte un applaudissement! Tout le monde embarque! C'est drôle de voir à quel point on peut avoir du contrôle, du pouvoir et de voir combien les gens embarquent!

Formation ennuyante qui n'en finit plus, tout le monde semble s'impatienter et espérer la conclusion. Le conférencier émet un marqueur de relation qui sent la fin. S'il respire trop longtemps, je donne un coup de coude à ma collègue à côté en lui disant regarde, je tape dans mes mains une seule fois, puis c'est parti! Tout le monde suit...Je suis fière de moi! C'est moi qui l'ai aidé à conclure! Et surtout, c'est moi qui ai initié ce "mouvement" de foule!

Essayez-le une bonne fois, vous verrez à quel point c'est amusant...et ça passe le temps!!!

lundi 13 juin 2011

Pas trop clic! clic!...

Je ne suis pas photographe dans l'âme. J'ai une caméra numérique comme presque tout le monde mais elle est "basic". Je semi-clique pour zoomer, j'essaie de cadrer, je clique, j'envoie (quand j'ai le temps) faire développer. Tout ça, c'est quand je pense à prendre des photos.

Plus souvent, je suis celle à qui l'on dit: Je t'enverrai les photos. Et celle qui dit: Oh...j'ai oublié mon appareil, merci!

Dans les soupers avec de la visite, je suis celle qui chiâle après celui ou celle qui, au moment de faire un tchin et de commencer à manger, nous dit en courant d'attendre un peu le temps d'aller chercher sa caméra. Ça m'énerve!!!Pourtant, je serai la première à être contente d'avoir ce beau moment immortalisé sur mon mur (d'armoire) des célébrités.

Mais, attention...Vous voyez le beau papillon sur la photo en haut? Et bien j'ai fait un shooting photo avec lui samedi. Il était affairé à puiser je ne sais quoi dans mon lilas. Trop fière de pouvoir poser cette belle image "nature", je me suis précipitée dans la maison pour chercher (c'est le cas de le dire!) mon appareil. Quelques minutes plus tard, j'avais une quinzaine de photos toutes plus belles les unes que les autres de cet insecte habituellement nerveux et inapprochable. Trop fière!

dimanche 12 juin 2011

Le pot...ou les fleurs!

Vous vous rappelez de cette fois où mon plus jeune fils avait souhaité, enragé, que je sois aspirée par le tuyau de balayeuse? J'ai eu le bonheur de vivre une autre anecdote de ce genre aujourd'hui.

Même si Robin n'est plus dans son "Terrible two", je crois que parfois, il baigne dans le "Soon five". N'allez pas googler ce nouveau terme fraîchement inventé par celle qui écrit ces lignes. Voici sa définition:

Soon five: Période critique où l'enfant de 4 ans et presque en train d'acquérir le 5, fait tout pour vous montrer qu'il peut encore avoir un comportement exécrable, fait une pseudo-crise et vous faire avoir hâte qu'il entre enfin à la maternelle, moment que le parent n'a habituellement pas hâte de traverser dû le coup de vieux que cela donne à son enfant.

Aujourd'hui, commissions diverses à Québec. Nous quittions le magasin de sport où j'ai acheté nouveaux Crocs et bas de soccer à Robin. Près de la sortie: un gros panier de ballons siège devant la porte et Robin le voit. Il en prend un et me montre combien il dribble bien. Puis, évidemment, veut en avoir un.

Devant mon non, je reçois quelques tapes discrètes sur le bras qui lui tient la main. J'ignore. Puis on entre dans la voiture avec, pour agrémenter le tout, un tas d'injures.

"Tu es la plus grosse maman du monde. Tu es plus grosse que le Titanic, même que la Tour Eiffel. Pis tellement tu es grosse ben tu bouches l'espace et toute la terre!"

Et vlan dans les dents!

Mais où peut-il prendre toute cette soudaine méchanceté? Ce soir, je décide de" focusser "sur ce matin où il m'a dit que je brillais quand je me réveillais et cette fois où, 4 petites marguerites fraîchement cueillies à la main, il m'a dit: Je t'aime belle maman.

samedi 11 juin 2011

Tadoussac, Les Escoumins, et cie.

Il y a eu ce camping que quelqu'un m'a fait découvrir il y a quelques années. Cet endroit paradisiaque où le soir, je faisais cuire les fruits de mer achetés à la poissonnerie du village le plus près devant un fleuve qui exhibait ses baleines.

La nuit, quand ce n'était pas les cornes de brume des paquebots qui nous réveillaient, c'était le souffle des baleines que l'on entendait.

L'air salin. Le vent frais du large. Les gros rochers sur lesquels on peut se faire chauffer au soleil en regardant le fleuve pendant des heures comme si c'était un film. Nos yeux qui balayent à gauche et à droite parce qu'on ne veut pas en manquer une. Les spectacles de ces impressionnants mammifères marins qui sortent parfois la queue quand on est chanceux. Les enfants qui applaudissent et qui crient: Encore!

Prendre le large ...c'est fou comme ça me recharge!

jeudi 9 juin 2011

Absorbé.

Ici, la télécommande de la télévision (pléonasme?), est plus à l'aise dans la main de mon chum que dans la mienne. Si vous arrivez chez moi à l'improviste le soir, il y a plus de chances que ce soit ce dernier qui soit sur le divan en train de zapper que moi. Jusque là, je n'ai aucun problème.

Le hic, c'est qu'il y a un phénomène qui m'échappe. Mon chum peut ouvrir la télé, écouter 30 secondes d'un film débuté depuis 1 heure et être absorbé par ce dernier au point que je ne puisse plus exister. Je lui parle, il n'entend pas. Je fais des signes, il lève l'index en marmonnant "attend...aux..annonces", je lui pose une question, pas de réponse. Il lui arrive même d'oublier qu'il a des enfants à coucher. Voyons!!!! Tu viens de pogner le film, veux-tu bien m'expliquer comment tu ne peux manquer une minute alors que ça en fait 40 que le film est commencé?

Il ne sait pas non plus le titre, quand c'est commencé, quand ça se termine. Il s'en fout. Il écoute. Et parfois, le film semble trop poche!

Pour moi, impossible de m'intéresser à un film si j'ai manqué l'intro. C'est comme manger un repas qui aurait déjà été entamé. J'aime quand les choses ont un début, un milieu, une fin.

Dans l'auto, c'est chaud.

Robin dans l'auto, souffrant de la chaleur accablante:

-Maman, peux-tu mettre l'air hypnotisé?

mercredi 8 juin 2011

Le contenant joue sur le contenu.

Ce matin, Louis avait un gilet à capuchon neuf ainsi que des nouveaux bermudas. Il avait tout préparé hier avant de se coucher: son gilet bien en évidence sur le banc de quêteux près de la porte et les pantalons étendus par terre près de son lit. Ce matin, il ne fût pas difficile à lever, je sais qu'il avait en tête ses deux nouveaux vêtements.

Avant de quitter, il se regarde dans la porte miroir. De côté, de face, de derrière (en se tordant le cou), avec un petit sourire en coin, sérieux, en se levant le talon...je l'espionnais et je le trouvais donc drôle!

J'imagine que je ressemble à ça les (rares!) jours où je me trouve pas pire avant d'aller travailler. Je le voyais et je le comprenais. Moi aussi je suis moins difficile à lever quand mon plus beau linge m'attend le matin. En plus, je garde presque toujours mes vêtements préférés pour le vendredi.

Le vendredi parce que c'est une belle journée, parce que c'est relax, parce que j'ai le goût d'être bien autant en dehors qu'en dedans...oui, je suis super bien en dedans le vendredi!

mardi 7 juin 2011

Souvenirs "bonbons".

Les soirées d'été où il fait noir plus tard me rappellent un bon souvenir. Le vendredi soir, lorsque nous étions gentilles, mes parents nous donnaient à mes soeurs et moi, chacun un 25 cents afin que nous puissions aller s'acheter des bonbons chez Letendre, le dépanneur le plus près. Un caribou!!! Et nous avions tellement de possibilités pour remplir notre petit sac brun!

La pâte à mâcher en bande d'environ 15 cm à trois couleurs (rose, blanc, brun). La petite poche de tissu avec des gommes en forme de roches et une corde pour refermer le petit sac. Des réglisses vertes, rouges ou mauves en forme de lacets pour que nous puissions faire des noeuds et les mâcher. Ou celles plus larges lignées. Une boîte de Gobstopper, ce bonbon que l'on retirait constamment de sa bouche pour exhiber aux amis la couleur à laquelle on était rendus. Le Fun Dip avec son bâton et les deux saveurs de poudre: limette et cerise. Un paquet de gommes surettes mauves, on disait qu'elles goûtaient le savon. Les Fizz avec de la poudre dedans qui nous pétillait la bouche. Les petites framboises ou les petits oursons en jujubes vendus à l'unité. Les gommes Bazooka et leur blague pas très drôle ainsi que le cadeau que l'on pouvait commander par la poste. Les suçons à la poudre...

Je me rappelle de l'embarras du choix, de la dame à la caisse qui s'impatientait car ça nous prenait du temps à choisir. De ma fierté d'avoir un pouvoir d'achat. Un seul petit 25 cents et tant de plaisir!

Quand on partait en voyage pour les grandes vacances d'été, nous avions alors droit à 1$ de bonbons. Un spécial. Un plus gros sac brun que l'on étirait jusqu'à Old Orchard en lisant la revue Filles d'Aujourd'hui et le nouveau Archie que nous avions aussi eu droit d'acheter pour passer le temps.

Et, tout en mâchant ma Bazooka, je rêvais d'être Betty et de voler Archie à Veronica...

lundi 6 juin 2011

Retours et premières...

Ce weekend...

-première baignade des gars à 62 degrés,
-première distribution massive de M. Freeze aux amis, (encore une fois, les popsicles blancs ne font jamais fureur...y as-tu vraiment des gens qui aiment la saveur "Crème Soda"?),
-premier 5 à 7 officiel sous le gazébo,
-premier feu dehors,
-premières piqûres de maringouins,
-première (et non dernière) réflexion du genre: C'est quoi son idée de faire le gazon un samedi soir à 6h00...,
-première (et non dernière) plainte: Maman...il fait chaud!
-retour des tubes et pots de crèmes solaires qui traînent un peu partout...
-retour des enfants qui, bien qu'ils soient brûlés et couchés vers 20h00, ne s'endorment pas avant qu'il fasse officiellement noir...(au grand désespoir des parents!)
-retour du détour à la crème molle pour le dessert,
-retour du "mets les sandales, enlève les sandales" pour voyager en dedans et en dehors de la maison...(quand le ménage est frais fait! Le tout, durant 2 heures!)
-retour des: Arc!!Une bibitte maman! Ou des: Regarde maman! Une bibitte qui illumine!
-retour des: je prendrais bien un petit rosé!...

samedi 4 juin 2011

Gare au loup!

Vous voyez l'image ci-contre? Imaginez-vous donc qu'elle figure en premier plan sur un t-shirt noir devenu gris tellement il est vieux de mon plus jeune fils. Imaginez-vous donc en plus que c'est son préféré. Vous imaginez donc encore une fois facilement la suite. Je n'aime pas particulièrement ce chandail.

Des têtes de loups et des images d'animaux imprimées sur des vêtements? J'ai horreur. Pas de problème avec un imprimé comme ça sur une couverte ou sur un poster mais sur un gilet de petit gars, non. Sans parler de la gang de bikers et du sigle Harley Davidson qui viennent avec. Je sais pas, j'aime mieux ses t-shirts avec un petit crabe, des lignes multicolores, une image de pirate gentil ou la face de Bob Le Bricoleur.

Mais ce cher petit gilet (qui a pas loin de 15 ans), c'est son éducatrice à la garderie qui lui a donné. Son fils (devenu presqu'adulte) le portait quand il était tout petit. Il est donc super populaire car c'est "Isabelle" qui lui a donné et aussi car il y a des messieurs qui font de la moto comme papa dessus.

Je m'organise donc pour le dissimuler lorsqu'il se fait laver. Mais Robin le surveille. Il le voit sur la corde donc sait qu'il sera prêt pour demain. Quand il le voit dans le panier de linge sale, il me demande c'est pour quand le prochain lavage. S'il disparaît trop longtemps (car il est caché sous ma pile de vêtements), il me demande si je l'ai vu.

Je ne sais pas pourquoi, on dirait que le vêtement préféré de mes enfants est toujours celui que je trouve le plus laid. C'est vrai, j'oubliais, les goûts de ne se discutent pas.

jeudi 2 juin 2011

J'ai peur

Je descends au sous-sol. Grimpe sur la chaise pour prendre quelques boîtes sur lesquelles on peut lire: Noël. Je brasse chacune d'entre elles en écoutant attentivement. Après trois essais et quelques éternuements poussiéreux: soulagement. J'entends enfin ce bruit qui, peut-être, demain, sauvera ma vie.

À travers quelques guirlandes, étoiles en pâte de sel, cannes de bonbons et statuettes d'anges, mes yeux brillent à la vue de ce que je cherchais. J'ai de l'air aussi heureuse que les trois rois mages de la crèche dans le fond de la boîte. Ils sont là, mes grelots.

Demain, je pars faire une randonnée en montagne avec une amie. Plein d'arbres, de montagnes, de cours d'eau, de nature, de sauvage, d'ours.

J'ai une peur bleue des ours. J'ai la phobie des ours. J'ai fait de nombreux cauchemars où je me retrouvais face à un ours. Je me suis fait raconter des histoires (vraies) abracadabrantes d'ours. Un ours a déjà rebroussé chemin devant mon chum et moi dans un parc en Gaspésie. Le reste de la randonnée, j'avais épuisé tout mon répertoire de chansons avec le trémolo dans la voix et les jambes qui tremblent (et mon chum qui rit de moi).

Demain, laissez-moi vous dire que j'aurai peut-être des allures et des airs de 23 décembre en allant au petit trot dans les sentiers avec les grelots aux pieds. Mais je m'en fous, tout ce que je veux, c'est me rendre au prochain Noël!

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