jeudi 30 décembre 2010

Pardon

Ce matin, pour x raisons, Robin traite Louis son frère de colon de caca, de pipi de poche et je vous épargne le reste. Un peu plus tard, Robin a besoin de Louis pour lui montrer avec fierté un dessin et ainsi obtenir des félicitations:

Robin: Regarde Louis mon dessin!

(Je me sens donc interpellée d'essayer une technique qui a l'habitude de fonctionner avec mon fils)

Moi: Robin, un colon de caca et un pipi de poche n'est pas capable d'apprécier ton dessin!

Robin:(Se repentant): Je te pardonne pour tantôt Louis. Tu es mon meilleur frère.

À noter qu'il n'en a qu'un (frère) et disons qu'il ne maîtrise pas encore l'art de faire des excuses!...

mardi 28 décembre 2010

TOC

J'ai un TOC (un trouble obsessionnel compulsif). Je l'avoue, j'en ai peut-être plusieurs mais ce matin, j'ai réalisé depuis que je suis en âge de faire la cuisine j'en entretiens un: il m'est impossible de faire cuire des oeufs dans une poêle sans me dire que ma journée sera à l'image de ces derniers. C'est simple, voici ma charte:

Deux oeufs à cuire:
-deux jaunes pas pétés= superbe journée
-un jaune pété= journée ordinaire
-deux jaunes pétés= journée à chier, etc.

(Évidemment, on parle ici d'oeufs miroir légèrement tournés, la façon dont je les aime!)

Et le pire: j'y crois! C'est certain, vous me direz que J'AI plus de pouvoir sur la façon dont JE fais mes journées que les jaunes d'oeufs peuvent en avoir. Mais ça part quand même mal ma journée.

D'abord, manger un oeuf sans jaune qui coule sur une rôtie beurrée fait qu'elle ne goûtera pas la même chose et qu'avoir su, j'aurais mis autre chose que du beurre sur ma toast car le beurre, ça fait goûter le jaune.

En plus, il n'y a pas de fun à manger un oeuf miroir quand tu piques ta fourchette vis-à-vis le jaune et qu'il n'y a rien qui en sort.

Finalement, le bout de croûte que j'aurais trempé dans mon jaune collant à la fin dans l'assiette, j'en fais quoi?

Vous voyez, déjà trois problèmes découlent d'un jaune préalablement pété.

Il y a pire dans la vie. J'espère au moins que quand je pète mes jaunes, je me suis levée du bon pied...sinon, attention la journée va être longue!

lundi 27 décembre 2010

Serrées.

Ma mère et mon père me les ont données. J'en ai deux. Je ne m'en passerais pas. Elles m'écoutent sans me juger, me conseillent, me font découvrir des choses, me permettent d'être moi. Elles sont toujours là, habitées d'amour inconditionnel. Parfois elles me ressemblent, parfois elles sont si différentes de moi. Pourtant, on vient de la même place. Nous n'occupons cependant pas le même rang. Je suis au milieu, elles sur les côtés. Une a dû apprendre à nous laisser de la place, l'autre a dû apprendre à s'en tailler une. Et moi, je suis toujours à l'abri, entre les deux, une place réconfortante. Une place qui me va.

Un petit trio où bien souvent, il y en avait une de trop. Des chicanes, des négociations, des différends. Mais par-dessus tout, des liens tissés serrés que personne ne pourra nous enlever.

mardi 21 décembre 2010

Magasiner du braillage

-Entendre "And so this is Christmas" qui commence à la radio.
-Voir mon fils habillé en Père Noël donner la réplique nerveusement lors de sa pièce de théâtre.
-Me relire après avoir écrit une carte de Noël à une amie...

Voici 3 des nombreuses choses qui m'ont fait avoir les yeux plein d'eau aujourd'hui. Je suis fébrile. C'est toujours comme ça avant Noël. Je suis fatiguée, je suis à fleur de peau, j'aime tout le monde, je voudrais sauver le monde, j'ai envie de dire je t'aime, je me cherche des raisons pour être émotive et j'en trouve partout!

Joyeux Noël!

Bon matin!

Ce matin, Robin veut un bagel, il n'y en a plus. Il demande alors une gauffre, produit aussi en rupture de stock dans cette maison pour le moment (je sais, je suis due pour faire l'épicerie). Il me demande alors désespéré comme si je venais de lui annoncer que Noël allait être annulé cette année, une toast avec de la crème fouettée! Wow! Belle variante de la gauffre crème fouttée, belle façon aussi de faire son deuil de ce qu'il ne pouvait pas avoir. La scène est évidente: je refuse et suis morte de rire pendant que Robin est enragé noir de me voir rire de lui comme une folle (rien de pire pour un enfant je crois).

S'ensuit alors une poignée de bêtises à mon égard, tenez vous le bien pour dit: je suis la mère la plus poche du monde, pire, je suis poche à mort (ouille!). Aussi, deux mauvais sorts me sont lancés: je ne me ferai plus donner de colleux lorsque je reviendrai de quelque part et, me voyant encore plus rire, je mérite d'être absorbée par le tuyau de balayeuse!

Je ne sais pas si c'est la fatigue de l'avant temps des fêtes mais cette montée de lait de mon fils m'a fait bien rire. Morale de l'hisoire, faire l'épicerie au plus vite avant le prochain matin.

dimanche 19 décembre 2010

Il était un petit paquebot.

Ce matin, Robin était bien concentré à glisser ses nombreux sous noirs dans son cochon-tirelire. Son but: s'acheter un paquebot. C'est certain que mon fils a des idées de grandeur mais je le trouve quand même mignon d'avoir ce but. Il a même en tête toute la liste des gens qu'il embarquera quand il l'aura. Il ne sait pas à quel point il est chanceux de pouvoir croire en ses rêves sans se faire désillusionner par tout autour.

Moi, je ne mets pas mes sous noirs dans une tirelire mais je m'entête à faire un voeu avec mon petit doigt et celui de l'autre personne lorsqu'on dit par hasard la même chose en même temps! Et qu'on ne vienne pas me dire que ça ne fonctionne pas, moi aussi je veux avoir et garder le peu d'illusions qu'il me reste.

vendredi 17 décembre 2010

Les "pistoi".

Il y a longtemps que mes soeurs et moi avons baptisé de pistoi, les gens qui ont la merveilleuse habitude de retourner les questions lorsqu'on leur en pose, en disant: pis toi? Nous avons défini ainsi les gens intéressés aux autres qui ne font pas que parler d'eux-mêmes . C'est une très belle qualité que d'être baptisé de cette magnifique appellation et ce genre de personne ne court pas les rues. Voilà comment utiliser ce mot:

-Y a un gars à job, y fait juste parler de lui, yé vraiment pas pistoi...
-J'ai vu Annie, tsé la fille avec qui je me tenais dans le temps, est fine, est vraiment pistoi...

"On a mis quelqu'un au monde, on devrait peut-être l'écouter..."

J'emprunte ces paroles d'Harmonium qui me font toujours réfléchir lorsque je les entends, il est vrai que tout le monde a quelque chose à raconter, malheureusement, on ne trouve pas toujours, tout près, quelqu'un qui peut vraiment nous écouter.

mardi 14 décembre 2010

Émue.

Hier soir, j'étais fébrile. Je préparais le souper, en revenant de travailler. Je coupais mes petits navets et mes bâtonnets de carottes, pendant que mes saucisses étaient au four. Des saucisses jardinières cuites dans un Pyrex avec un fond d'eau. Tout pour être santé. J'ai coupé des quartiers de tomates que j'ai déposés dans les assiettes pour que ça fasse de belles couleurs, semble-t-il qu'on mange autant avec les yeux qu'avec notre estomac. Mais les yeux eux, ils n'engraissent pas. Ah oui!!! J'ai toujours les yeux plus grands que la panse!

Puis il m'est arrivé une drôle d'émotion quand j'ai sorti les saucisses du four. J'ai eu soudainement une pensée (et les yeux plein d'eau) pour ma mère qui serait fière de voir sa fille prendre soin de préparer un bon petit souper pour sa famille. Je me disais qu'elle serait fière et aussi empathique à mon égard. Car elle l'a fait souvent pour moi, pour nous. Elle est la mieux placée pour savoir ce que c'est que de devoir se préoccuper de préparer les repas quotidiens.

Elle est bien chanceuse car il y a un juste retour des choses aujourd'hui: mon père est à la retraite et prépare toujours les soupers pour maman quand elle arrive de travailler. J'espère qu'elle lui est reconnaissante car la reconnaissance est la paye du cuisinier!...

Moi j'ai parfois droit à des beurk! pas des choux de Bruxelles!, ah non pas du poisson!, youppi du spaghetti, yes, on mange des great cheese, (oui oui, great!), oh, pas encore du steak, ouais! des brochettes (bien sûr, à cause des saucisses!)...

Mais bon, je pratique ma mémoire sélective, je retiens juste le positif!

vendredi 10 décembre 2010

Badtrip de magasinage

Je peux vous dire qu'après être allée passer un après-midi dans les centres d'achats à courir quelques cadeaux de Noël, j'ai réalisé qu'il y avait une espèce dans ce monde qui est bien loin d'être en voie de disparition: celle de l'humain tout de Norh Face vêtu bien qu'il ne mette pas les pieds dehors en bas de moins cinq, avec un beau café Second Cup grand format d'un bras, cellulaire de l'autre, avec souliers qui claquent s.v.p., (nouvelle règle de français, un point et une virgule collés), suivant de près une poussette avec un bébé signé Gap ou Old Navy tentant de scruter l'horizon derrière une ribambelle de toutous plus que colorés pendouillant après le carosse.

Ça m'énerve!!! Et ça m'a fait du bien de l'écrire!

jeudi 2 décembre 2010

Attente...

8h30 mercredi matin. J'attends dans la salle d'attente de mon médecin. Devant moi, 3 personnes. Un homme et son Nintendo DS. Une femme qui texte sur son Blackberry. Un autre homme qui semble affairé sur son cellulaire. Tous possèdent dans leurs mains un gadget électro-technologique qui semble les occuper, les faire patienter. Tous sauf moi. Je suis prise avec une revue Moi et Cie éditée par Patricia Paquin datant de novembre 2009 (la plus récente que j'ai trouvée). Prise pour lire Les 10 façons de retrouver la forme parfaite, Les 6 gaffes à faire pour perdre sa meilleure amie, Les 5 moyens les plus efficaces pour retrouver les papillons des premiers jours ou Les 3 métamorphoses de femmes posées d'abord en Jeans-bleus-t-shirt-blanc-moulant.

Je me sens tout-à-coup out. Pas à jour. Pas moderne. Pas in. Pas dans la vibe. Pas technologique.

Après avoir scruté toutes les pages de ma revue, je décide de m'affairer moi aussi à ma façon. Je fais le ménage de mon porte-monnaie. J'analyse mes vieilles factures. Comme c'est palpitant...

-À quand remonte ma dernière visite à la SAQ?
-Quelle heure était-il hier lorsque je suis allée au guichet retirer 200,00$
-Combien de lbs de tomates ai-je acheté dimanche passé au IGA?
-Comment se nommait la caissière trop bête du Dollarama vendredi dernier?

Jamais je n'aurais cru que des coupons de caisse pourraient autant m'intéresser.

Ben quoi??!! L'intelligence, c'est ce que l'on fait lorsqu'on n'a rien à faire!

samedi 20 novembre 2010

Vieille moi?

Cette semaine, j'ai eu l'occasion à deux reprises de me faire rappeler que je n'étais plus jeune jeune...

D'abord, une élève m'a dit en toute spontanéité:

"C'est cool parce que t'es vieille mais t'écoutes de la super bonne musique"
(C'est ce qu'on appelle avoir le pot d'abord, les fleurs ensuite!)

Puis Louis me dit, tout empathique alors que je contemple Robin s'énerver et courir dans la première neige ce matin:

"Maman, aimerais-tu ça être un enfant pour pouvoir aller jouer dehors?"

Ouf!...Il me semble que c'est dur tout ça pour moi qui ne se considère encore parfois pas tout à fait comme une vraie adulte et qui ne s'habitue pas à se faire appeler Madame!...

mercredi 17 novembre 2010

Histoire de cheveux

Discussion de fin de soirée avec mon fils de 7 ans, très frisé.

-Maman, est-ce que je vais toujours friser?
-Sûrement Louis, regarde-moi, regarde papa....il y a des bonnes chances que oui!
-Ça ne me tente pas moi. Je déteste être frisé. Je suis le seul de ma classe à friser.
-Oui mais Louis, c'est le fun, tu es original, unique, tu n'es pas comme les autres avec tes beaux cheveux bouclés. (On voit ma tentative d'essayer d'adoucir le mot frisé qui en effet à mes yeux, n'a pas une superbe consonance.)
-C'est laid. (Aucun changement d'avis de mon fils. C'est laid et ce le sera toujours, point final.)
-Ben Louis, y a des petits gars handicapés qui ne peuvent même pas courir et qui vont passer leur vie en chaise roulante. Penses-tu qu'ils aimeraient mieux friser ou être handicapés?
-Ben là, maman!!! (D'un ton plus que ridiculisant) Ils aimeraient mieux friser franchement. (En regardant en l'air)

Bon. Je dois l'avouer. Mon exemple était un peu tiré par les cheveux...et j'ai arrêté car je commençais à friser le ridicule avec mes arguments!

dimanche 14 novembre 2010

Bonne semaine!

Enfin la semaine dernière est terminée avec tout ce qui venait avec.

Des spm...j'avais oublié à quel point ceux-ci peuvent me trahir, peuvent me travailler et me faire avoir envie 24 heures sur 24 d'être ailleurs, avec d'autre monde, dans une autre personne, sur une autre planète...Et je dis à la blague que je serais bien allée m'acheter 2 mètres de corde la semaine passée, c'est un peu exagéré mais je peux comprendre celles qui doivent prendre des antidépresseurs pour mettre un baume sur ce difficile moment. Bref, je mettrais bien ma vie sur pause le temps qu'ils passent. Et je ferais bien le cadeau à mon entourage de ne pas avoir à me côtoyer durant ceux-ci.

Ensuite, il y avait plein de choses spéciales à l'horaire mais ces choses-là ne me tentaient pas vraiment: changement d'huile, soirée portes ouvertes à l'école, C.A. du centre nature, rencontres de parents, bref, j'étais un peu dans le jus et je devais regarder mon agenda (sur papier bien sûr) pour être certaine que je n'oubliais rien. Ça m'énervait.

Aussi, ma garde-robe (enfin ce qu'elle contient) semblait s'être transformée en comptoir partage pour les démunis. Tout me semblait défraîchi, rien ne m'inspirait, je pouvais changer 15 fois de pantalons (à noter que j'en ai juste 6 paires, dont 2 que j'aime vraiment quand tout va bien), ça ne marchait pas. Même chose pour le haut. La suite est évidente: quoi de mieux pour avoir des cheveux à chier quand on a essayé 4 cols roulés, 5 gilets moulants et 3 camisoles...La statique et le frisé le plus grichu qui soit étaient au rendez-vous, sans parler de ma peau qui bourgeonnait tel un pommier au printemps.

La semaine qui vient ne peut être pire que la précédente!...Pour moi en tous cas!

Bonne semaine!

mercredi 3 novembre 2010

Bibitte à patates

Ce soir, Robin mettait du temps à se mettre au lit: il a fait quinze fois le tour de la maison (à l'intérieur) avant de bifurquer à la salle de bain pour brosser ses dents, j'ai dû lui dire dix fois de monter dans sa chambre avant qu'il passe à l'action, puis il a mis trois heures à choisir un nouveau bas de pyjama car ses anciennes culottes venaient d'être mouillées par l'eau du brossage de dents.

Nous sommes les deux sur le bord de son lit, moi attendant impatiemment et presqu'à bout de nerfs qu'il enfile ses pantalons et lui prenant tous les détours possibles en mettant les deux pieds dans la même jambe, en mettant l'étiquette en avant...quand j'aperçois une coccinelle sortant du dessous du lit et s'avançant d'un pas déterminé vers nous. Je n'ai jamais voulu que mon fils s'affole à la vue des bibittes. Je veux qu'il soit capable de mettre un ver au bout d'une ligne, d'arracher les pattes d'une araignée et de constater qu'elles bougent encore, d'adopter une famille d'escargots et de les élever dans un vieux plat de margarine avec des trous sur le couvercle, d'écraser des fourmis nus pieds, de ramasser des crapauds, etc. Un vrai homme quoi! Mais là, l'arme est trop alléchante.

-Vite robin, mets tes pantalons, y a une coccinelle qui arrive sur nous à toute allure, elle va te grimper dessus!
(Robin enfile ses pantalons à la vitesse de l'éclair, terrifié et saute sur son lit comme je ne l'ai jamais vu faire)
-Elle est rendue où maman?
-Dans le klennex (que je jette à l'instant à la poubelle), je viens de l'écraser.
-Je veux la voir!!!!!!
-Ben non Robin, elle est bien morte toute écrasée dans son jus.
-Est-ce que je peux le boire son jus?
-Ben non Robin, du jus de coccinelle, c'est dégueulasse, c'est son corps, c'est comme du sang mais c'est jaune-orange, ça tache pis ça pue.
-Bon, bonne nuit.

Je ne sais pas si je vais être réveillée cette nuit par Robin qui rêve qu'une coccinelle géante et menaçante lui tire du jus mais au moins, j'ai pu écouter juste à temps mon émission qui commençait à 8h00!

samedi 30 octobre 2010

Gynécologue ou Génycologue?

Oui, ils sont des génies. Car je ne ferais pas ce qu'ils font. Oui, par chance, ça n'arrive qu'une fois par année (comme l'Halloween)! Je m'explique.

Une fois par année, je me dois de faire mon devoir de femme et d'aller m'assurer que tout le côté technique de mon corps de femme est normal. Je comprends le nécessaire de la chose et je n'oserais jamais y déroger. Seulement, je me sens bien bête avant, pendant et après cet encombrant rendez-vous.

Partir le matin avec dans mon sac une débarbouillette dans un sac à sandwich Ziploc pour avoir l'air fraîche comme une rose devant Mme Génie. Répondre ensuite aux questions directes de Mme Génie:

-Je ne me rappelle jamais de ma DDM (Date des dernières menstrusations)
-Non ça ne fait pas mal quand j'ai des relations sexuelles.
-Pas de démangeaisons non plus.
-Oui, j'ai le même partenaire que l'an passé.
-Non, ça ne lui fait pas mal lui non plus...

Ensuite, c'est le moment tant attendu. Mme Génie me dit d'enlever le bas et de détacher le haut puis elle se tourne, soudainement affairée à inscrire des notes à mon dossier alors que rien n'a changé depuis un an (à part peut-être ma DDM). Je comprends par contre qu'elle s'occupe pendant ce moment si intime, celui où je me déshabille. Pourtant, dans quelques minutes, mes parties intimes seront à quelques pouces de son visage...mais là, pour l'instant, pas question que Mme me regarde. Quand même, c'est vrai qu'il est humiliant de se dévêtir, devant une inconnue, dans un petit bureau sans ambiance en plein après-midi d'octobre.

Puis je m'avance vers la table d'inspection, m'installant sagement (et oh! combien gênée) sur le lit, les pieds (avec les bas s.v.p.) dans les étriers. Je ne peux être dans une plus fâcheuse position.

Enfin, c'est l'examen gynécologique proprement dit. Pour un court laps de temps qui me paraîtra une éternité, les mêmes paroles sont dites chaque fois:

-J'entre le doigt dans le vagin...
-J'insère le spéculum...
-Tout est normal, tu peux te rhabiller!

Je lève mon chapeau (ah!et puis mon verre on est samedi soir!) à ces professionnels, qui ont à la fois l'ingrate tâche et la délicate mission de veiller à la santé du corps féminin. Merci!

mardi 26 octobre 2010

ALLELUEEN!

C'est ce que je pourrai crier haut et fort lorsqu'on passera enfin du 31 octobre au 1er novembre. Non pas parce que l'on changera de mois, ni parce qu'on se rapprochera du moment où l'on doit avancer l'heure (ou reculer, je suis toujours mêlée moi aussi)...mais bien parce que cette chère fête de l'Halloween sera enfin classée dossier clos. Pour cette année en tous cas.

Je ne sais pas pourquoi mais je déteste l'Halloween. Enfin, oui je sais pourquoi. Voilà donc ce soir mes x bonnes raisons pour ne pas aimer l'Halloween.

-D'abord, j'ai découvert un certain 31 octobre 2003 (6 mois après être déménagée) qu'il y avait un gros vice caché dans cette nouvelle maison: le nombre de jeunes qui viennent cogner à ma porte en cette belle journée de fête ne m'avait jamais été divulgué lors de la signature du contrat.

-Je déteste me retrouver, impatiente sous les néons du Dollorama, à faire la file entre 1 personne âgée qui achète des chips à 1,25$ et 2 filles en congé de maternité s'équipant de matériel de Scrapbooking (Collimage, pardonnez-moi),tout ça pour des décorations cheaps d'Halloween qui partiront anyway dans le vent et qui ne dureront qu'une année.

-J'ai horeur de préparer les 250 sacs petits sacs à bonbons, d'y répartir ÉGALEMENT dans chacun: 1 gomme, 1 suçon, 1 palette de chocolat, un jujube...et d'attacher l'élastique après le sac.

-Je ne suis pas bonne en déguisements. Je déteste me déguiser, donc je suis une maman poche. Je n'ai pas de bonnes idées de déguisements pour mes enfants donc je ne suis pas une maman Hallow-IN. Même ma maison n'est pas bien déguisée.

-Je n'aime pas me faire geler dehors à attendre que mes enfants quêtent leurs bonbons. Ils ne sont pas assez grands pour y aller seuls donc je dois me taper la run complète. Qui dit Halloween un dimanche dit donc une journée perdue à:
-faire patienter les enfants pour passer l'Halloween
-accompagner les enfants le temps qu'ils passent l'Halloween
-répondre à ceux qui passent encore l'Halloween alors que nous on a fini
-essayer d'endormir les enfants surexcités par les bonbons d'Halloween...

-Je suis contre l'idée de devoir vérifier les bonbons. Y a-tu quelqu'un qui a déjà trouvé une aiguille dans une kiss? De toutes façons, tout le monde sait très bien que les kiss se ramassent à la poubelle, c'est unanime: les enfants détestent les kiss. On ne vérifie pas les bonbons, on les classe en catégories, on se les échange et on les sent, c'est ça le plaisir de vider notre sac, même à 35 ans!...

-Je ne trouve jamais de bon moment pour que les enfants mangent leurs sacrés bonbons.
-"Ce n'est pas un dessert!"
-"Non, on va souper!"
-"Tu viens de finir de déjeuner!"
-"C'est pas une collation santé!"
-"Tu viens de te brosser les dents!"
-"Non, tu es déjà assez excité de même!"

Appel à tous ici, c'est quand le bon moment pour manger les bonbons?

Louis mon grand vampire, Robin mon petit pirate, ne vous inquiétez pas, maman portera fièrement sa perruque dimanche pour vous accompagner et passer l'Halloween...

mardi 12 octobre 2010

J'aime.

J'aime remplir un réfrigérateur presque vide après une grosse épicerie. J'aime passer MA balayeuse et entendre le bruit des graines qui passent dans le tuyau. J'aime frotter le dessous de mes pieds l'été avec une débarbouillette pâle et constater la saleté qui y reste imprégnée. J'aime voir mes cheveux tomber quand on les coupe. J'aime que mes élèves "feelent" doux après une mise au point qui m'a fait presque sortir hors de moi. J'aime griffonner et laisser ma trace sur une feuille blanche. J'aime l'orage violent après une journée humide et trop chaude. J'aime l'effet d'une bière après une grosse semaine de 5 jours. J'aime l'amour ou l'amitié après une dispute. J'aime croire que je chante bien par dessus la musique avec le volume au max dans mon auto.

Je n'aime pas qu'on me dise que j'ai l'air fatiguée. Je n'aime pas tondre un gazon pas assez long. Je n'aime pas un pâté chinois sans ketchup. Je n'aime pas conduire l'hiver sans pouvoir chanter car je suis trop stressée. Je n'aime pas quand c'est le réveille-matin qui me fait ouvrir les yeux. Je n'aime pas arriver au bout du papier collant. Ni du papier de toilette. Ni des boîtes de kleenex. Ni du tube de pâte à dents. Ni de mon réservoir d'essence. Ni de la pinte de lait.

J'aime par contre arriver au bout de mes journées. Bonne nuit!

lundi 11 octobre 2010

St-Pamphile

Ce weekend, je me suis payé une sensation rare, je suis allée au camp à Fab à St-Pamphile! Ce n'est pas d'aller dans un shack prendre de la bière et abuser des bonnes choses qui était si spécial, ni de faire du quatre roues dans des trails dans le bois en pleine saison de chasse. Ce n'était pas non plus de m'imaginer devoir faire un #2 dans une toilette qui flushe une fois sur quatre et où on te mentionne dès l'arrivée de NE PAS METTRE DE PAPIER DEDANS mais bien dans la poubelle pas de couvercle à côté...dans un salle de bain collée sur la cuisine qui se ferme uniquement par une petite porte accordéon.

Ce qui fût spécial réside dans le fait que j'ai passé du temps avec Fab et Doris. Des gens que je connaissais peu, Fab est un mécanicien, un ami d'enfance de mon chum. Doris est sa blonde. Des gens simples, des gens naturels, des gens qui ne font pas semblant.


Doris, en haut d'un pit de sable en quatre roues, en contemplant le paysage:

-On a une belle vision icitte!

Fab, le matin, en se levant un peu magané:

-La mort, c't'un câlisse de fléau!


Outre avoir eu de très belles discussions avec Doris, j'ai passé une autre partie de mon temps là-bas à entendre parler de Ski Doo, pistons, gaskets de tête, pads de breaks, berings, trois temps, Yamaha, Arctic Cat...Enfin, c'est comme apprendre une nouvelle langue, je commence à être familière avec certains termes!

Merci Fab et Doris pour les étoiles filantes en plein mois d'octobre, pour la fondue et le fromage (trop) fumé à saveur de bacon et pour la danse devant le foyer sur du bon K.Maro qui passait à Radio Appalaches 102,1 fm par un beau samedi soir: Je veux une femme, like you, un homme like you...

dimanche 10 octobre 2010

Triste la vie?

Je remercie le bon Dieu de m'avoir donné deux enfants allumés qui prennent par contre du temps à s'éteindre certains soirs. Robin est allumé quand ses yeux bleus s'ouvrent grands à la vue d'une tête d'orignal attachée sur un hood de pick-up en bas de la Côte Joyeuse et qu'il me demande, l'air apeuré:

-Maman, pourquoi le Monsieur a fait ça?

Moi, je sens que j'abaisse un peu l'image que mon fils peut se faire de l'Homme quand je me dois de lui répondre que c'est parce que le Monsieur est content et fier d'avoir tué le triste orignal.

Louis est allumé quand il se met à pleurer un beau lundi matin en déclarant, avec la toast lui roulant dans la bouche, que la vie est plate. Que le vie est plate parce qu'il y a toujours des règlements, des consignes et des chicanes. Ce matin-là, il était bien réaliste ou peut-être un brin défaitiste. Je sais que plus tard, il me remerciera sûrement de lui avoir imposé un paquet de choses, de l'avoir rendu responsable et de lui avoir montré comment on règle les chicanes, soit, en ayant le dernier mot!

J'aurais peut-être dû dire à Louis de se compter chanceux, qu'il aurait pu naître orignal et que sa vie aurait été beaucoup plus plate...

vendredi 8 octobre 2010

Vendredi soir

Vendredi soir. Fin du travail. Fin de la semaine. Fin de semaine. Fin de la routine. Fin de la course. Fin des courses. Fin des dodos tôts. Fin des :Vite, l'autobus arriiiiive! Fin des soupers poches: viande, patates, légumes, desserts, verre de lait. Début du pu d'horaire. Début des abus. Début des soupers sushis-amis-verres de vins. Début des: Habille-toi, tu passeras pas la journée en pyjama! Début de la planification de la semaine qui vient. Début des commissions. Début des 15 lavages. Début de fatigue...pour recommencer une autre semaine!

Ouf! Qu'est-ce qui nous fait vraiment relaxer, les semaines ou les fins de semaine?...

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