vendredi 29 avril 2011

Difficile routine

Routine:
a)Usage depuis longtemps consacré de faire une chose toujours de la même manière.
b)La routine désigne un ensemble d'habitudes (ou l'une d'elles) et évoque la monotonie.
c)Capacité, faculté acquise plutôt par une longue habitude, par une longue pratique, que par le secours et l'étude des règles.

Cette semaine, j'étais dans la définition b. Surtout avec le dernier mot qu'elle comporte. Donnez-moi une heure précise entre 6h23 et 8h15 le matin et je peux vous dire EXACTEMENT ce que j'ai l'habitude de faire durant les jours de semaine.

Facile! 6h24? Douche! 6h45? Je répète à Louis pour la xième fois de sortir de son lit! 6h55? Premier café! 7h00? Le grille-pain contient 4 toasts! 7h10? Je verse un verre de lait à Robin! 7h20? Vite détour vers mes courriels avec mon troisième café! 7h35? On brosse nos dents en famille!...etc...etc...

Je tente de mettre un ton drôle et léger à la description de ma routine avec mes beaux points d'exclamation mais cette semaine, la routine pesait lourd sur mes épaules. Je sais, une certaine routine c'est bien, ça peut être rassurant, on en a tous une...

Je suis la plus heureuse qu'on soit vendredi. Même si c'était une petite semaine, j'attendais le weekend avec impatience. Juste contente de ne pas pouvoir vous dire ce que je ferai demain à 6h24, 6h57, 7h18...

jeudi 28 avril 2011

Température et propos drôles.

Fin de journée. Je reviens en auto avec Robin et il pleut de cordes. Dans l'entrée, Robin est tout excité à l'idée de sortir de la voiture et de devoir se dépêcher pour ne pas se faire mouiller:

-Fais ça vite Robin si tu ne veux pas être tout détrempé!

-D'accord maman! Je vais me dépêcher en courant à siaux!
***
Louis me demande s'il peut aller faire du vélo avant de souper:

-D'accord mais tu reviens à et demi, quand la grande est en bas.

C'était prévisible, la grande est en bas, elle a même commencé à remonter et mon fils ne se pointe toujours pas la bout du nez. Ah! Le voilà.

-Tu es en retard Louis.

-Oui, je sais maman, c'est pas de ma faute, c'est à cause du vent!

mercredi 27 avril 2011

Incognito!

Aller à l'épicerie quand j'ai du temps, de l'argent et une liste bien faite peut être un synonyme de plaisir pour moi. J'aime bien errer dans les allées, prendre soin de choisir mes fruits et légumes, avoir une idée-éclair de recette nouvelle à essayer et revenir sur mes pas pour aller récupérer l'ingrédient manquant...

Mais ce que j'aime par-dessus tout, c'est lorsqu'il y a des petites madames qui nous font déguster des trucs. (Non je n'ai pas ma carte du Club Price donc non je n'ai pas l'habitude d'une foule de dégustations à chaque bout de rangée!) C'est probablement la raison pour laquelle je tripe encore autant quand j'aperçois, dans un supermarché du coin, une dame vêtue d'un sarrau blanc tenant une boîte de cure-dents devant un petit four grille-pain et des bouchées de jambon méchoui à l'érable ou aux tomates et basilic!

Le problème est le suivant, à partir du moment où je goûte le produit, je me sens mal à l'aise de ne pas le prendre et de ne pas encourager la dame en question, qui, dans le fond, s'en fout puisqu'elle ne retire aucun avantage du fait que je l'achète ou pas.

Mais je ne m'assume pas. Je prends quand même toujours un paquet du produit, remercie la dame, puis dépose l'item quelques rangées plus loin à l'abri de tout regard.

Morale de l'histoire: quand vous ferez votre épicerie et que vous apercevrez sur une tablette à travers les boîtes de papier mouchoir un jambon fumé aux fines herbes, dites-vous que je ne suis pas la seule de mon espèce!

mardi 26 avril 2011

Questions

Je suis à écrire ces quelques lignes, croyant dur comme fer que mes gars dorment depuis un bon quinze minutes quand j'entends surgir d'en haut cette question de mon cher Robin:

-Maman, la Terre, elle est plus grosse que le Titanic hein?

Je réponds par l'affirmative puis me questionne à mon tour mais pas sur le même sujet. Je me demande plutôt dans quel tiroir de son cerveau mon fils emmagasine toutes ses questions. Comme il doit être rempli ce tiroir... et pas loin de déborder!

Plus tôt, on lisait un livre de la bibliothèque. Je ne peux lire plus de deux phrases sans me faire bombarder de questions. Alors je pogne les nerfs parce que je me fais constamment interrompre et je lui impose la règle suivante: Attendre après la lecture d'une page complète pour me questionner.

Même topo en auto à l'aller et au retour de la garderie, deux moments où j'aime bien écouter de la musique, être dans le silence, être dans ma bulle. Impossible si j'ai quelqu'un assis derrière moi! Toute phrase sortant de la bouche de mon garçon se terminera par un point d'interrogation. Point d'interrogation que je m'oblige à enlever en répondant systématiquement à chaque fois.

Les pommes ne tombent jamais loin du pommier. Ceux qui me connaissent savent que je suis moi-même forte en matière d'interrogation...j'en conclus que la phase de questions de mon fils n'est pas passagère et due à son âge...elle est chronique! Je me console, poser des questions est, semble-t-il, un signe d'intelligence :)

lundi 25 avril 2011

Dans de beaux draps.

Dans mon top 10 des choses les plus agréables à ressentir dans ma grande vie expérimentée (!), il y a celle-ci: me coucher dans mes draps fraîchement lavés, qui ont passé la journée sur la corde à linge, à se faire bousculer par le vent.

Me glisser sous les couvertures parfaitement étirées, être la première à entrer dans mon lit que personne n'a encore touché, sentir cette merveilleuse odeur de "dehors" qu'aucun assouplisseur ne peut égaler, c'est un pur bonheur.

Et je crois que ça se transmet de génération en génération! Je me rappelle que ma mère semblait prendre un certain plaisir à nous confier que tel soir, on allait pouvoir se glisser dans des draps qui sentiraient l'air frais.

Je fais la même chose avec mes gars. C'est tout excitant pour eux quand je leur dit qu'un beau lit propre avec des draps qui ont passé autant de temps qu'eux dehors les attend. Le moment du dodo venu, leurs petites narines bougent, ils respirent à fond leurs couvertures et se lovent dans leur petit lit douillet, au grand bonheur de leur mère, heureuse de les voir si biens.

samedi 23 avril 2011

Cui! Cui!

Ce matin, je fais les crêpes avec mon fils. Après avoir cassé 3 oeufs, les doigts enduits du blanc visqueux de l'oeuf et un brin dégoûté, Robin me demande:

-Pourquoi tu achètes des oeufs sans poussins dedans maman?

Je lui explique alors que l'intérieur de l'oeuf serait devenu un poussin si le coq amoureux était venu voir la poule et si maman poule avait ensuite pris soin de couver son oeuf.

-Alors, ouach! On mange un poussin pas né maman?

-Ouin, une moitié de poussin qui ne serait pas devenue un poussin. Compliqué, autant pour moi que pour mon fils.

Il y a des questions de mes enfants que j'aimerais parfois éviter, ou retarder. Ça aurait peut-être évité à Robin d'avoir une envie soudaine de devenir végétalien...Il a quand même mangé les crêpes. Pas certaine qu'il aurait mangé ce matin un oeuf au jaune bien coulant...

vendredi 22 avril 2011

Gars=barbier.

Je ne suis pas coiffeuse. J'ai déjà essayé de couper le toupet de mes fils et à part d'avoir coupé une mèche de cheveux longue de 5 cm assez droite dans leur front, le résultat a fait en sorte que ni eux ni moi avons eu envie de recommencer l'expérience.

Mon chum n'est bizarrement jamais dû pour se faire couper les cheveux en même temps que ses rejetons. Résultat: Je fréquente de façon assez régulière le petit truc cylindrique bleu blanc rouge ligné qui tourne avec mes gars, plus communément appelé le barbier. Le pire, c'est que j'haïs pas ça!

Me retrouver parmi une gang de représentants de l'hormone testostérone n'est pas déplaisant du tout. Blagues sur les femmes (quand même de bon goût, sinon, ne vous inquiétez pas les filles, je sais nous défendre et pas à peu près), compliments, potins qui fusent de tous bords, discussions d'hommes. C'est comme si je me retrouvais dans un endroit où je ne suis pas supposée être admise.

J'aime aussi que mes gars goûtent à ça. Un homme qui fait une coupe d'homme. Pas de petite voiture dans laquelle s'asseoir pendant que la coiffeuse tèteuse coupe les cheveux. Pas de conversations de madames. Pas de revues de coupes de filles. Non, juste une coupe de cheveux en bas de 10$. Le principe pas de rendez-vous, premier arrivé premier servi. Le coiffeur qui ne te demande pas ce que tu veux mais qui fait la coupe "standard" à tous ses clients. Sur un fond de nouvelles du sports au petit écran, avec une odeur de vieux café et un plat de rouleaux de bonbons Rockets si les gars ont bien fait ça.

mercredi 20 avril 2011

C'est quoi Pâques?

Robin: Ben, on décore des oeufs!
Louis: C'est un moment avec toute ma famille.

Et moi, à part d'entourer le weekend de deux belles journées de congé, je ne comprends pas trop la raison d'être de la fête de Pâques. Oui, je sais, l'histoire de la Bible et tout. Mais dans la vraie vie, dans les circulaires, dans les vitrines commerciales, dans les établissements d'enseignement, que véhiculons-nous vraiment?

Pâques rime avec un tas de choses. La venue de Coco Lapin et son chocolat. La folie des fermes de campagne qui sont déménagées l'espace de quelques weekends, en plein milieu des centres d'achats afin que les enfants, pour des peanuts, nourrissent les chèvres, poneys, lapins et poussins. Les magasins à un dollar, qui en profitent pour nous vendre les oeufs en plastiques ou en styromousse de couleur pastel, les petits panier et leur paille rose, bleue ou jaune bébé, les assiettes, verres et ustensiles pour enfants arborant des images de lapins et de poussins...

Pour les enfants d'aujourd'hui (lire mes enfants), Pâques est synonyme de congé, de brunch familial, de chocolat, d'animaux de la ferme et de bricolages qui respectent le thème.

Les temps changent. Quand j'étais enfant, Pâques était synonyme du vendredi saint avec ses repas sans viande et son film Jésus de Nazareth en après-midi. Pâques voulait aussi dire que je dessinais Jésus sur la croix dans mon cahier de dessin d'enseignement religieux bleu avec les trois gros poissons sur le dessus. Pâques signifiait aussi que ma mère ou mon père rapporteraient des rameaux de la messe du dimanche. Et, bien sûr, Pâques se résumait à la boîte de chocolat au lait vide en forme de poule, bien installée dans sa paille blanche. Et, chaque soir qui suivait la réception du fameux chocolat, mes parents avaient le genre de question suivante:

-Est-ce que je peux me rendre jusqu'à son cou svp?
-Est-ce que je peux lui manger la patte, juste une svp?

Finalement, certaines choses n'ont pas changé. Après Pâques, mes enfants me supplient moi aussi, la poule ou le lapin à la main, pour se rendre à telle ou telle partie du corps de l'animal de chocolat...

Seulement, je ne sais pas si, quand nous étions couchées mes soeurs et moi, ma mère croquait des bouts d'oreille en cachette?!...

GeUdMo

Si un jour je change de job, je donne mon nom à celui qui s'occupe de trouver des idées de mots pour valider notre identité sur l'ordinateur. Vous savez ces mots bleutés écrits tous croches avec un petit symbole d'handicapé en chaise roulante qui apparaissent lorsqu'on nous demande de s'identifier si on veut écrire un commentaire? Il me semble que j'aurais de bonnes idées de "non-mots"!

Je savais que j'allais un jour écrire là-dessus, voilà pourquoi j'ai noté quelques-uns de ces "non-mots" les plus drôles que j'ai eus jusqu'à maintenant. Mon trip: essayer de faire une phrase avec ces paquets de lettres au départ dénudées de sens.

-statoue (comme dans... c'était tout?)
-fakont (C'est plate fakont s'en va)
-shyler (On va aller dans ton garage pour shyler...chiller..!)
-prityu (ton père y prityu encore?..pries-tu...)
-sanros (il boit son biberon puis il s'endort sanros..sans rot!)
-migrui (il me semble que cette fille a migrui...maigri)

Avouez que maintenant, vous ne verrez plus ces petits codes de la même façon! Je vous mets au défi de faire un jeu de mots avec chacun de ceux qui apparaîtront à votre écran maintenant! Vous m'enverrez vos meilleurs!

mardi 19 avril 2011

Merci.

Telle une grande gagnante à la soirée des Oscars, voici, sans trophée dans les mains mais dans le coeur, mon speech de remerciements de grande gagnante d'une belle journée d'anniversaire:

-Merci Madame nature pour ta sans doute plus belle et unique journée ensoleillée de la semaine.
-Merci Louis et Robin pour vos cartes de fête "maison" qui battent toutes les cartes de fête que l'on peut trouver en magasins.
-Merci à toutes ces personnes qui, par votre présence ou un coup de fil, m'avez rappelé combien je suis bien et beaucoup entourée.
-Merci à mes deux plus grandes références humaines qui ont su me "fabriquer" pour avoir pris le temps de m'inviter à dîner avec vous (Et ainsi me permettre de faire ma "Tanguy" malgré mes 36 ans!)
-Merci à mon chum d'avoir pris la peine de m'acheter (et de cacher jusqu'au dessert), un gâteau pour me chanter bonne fête.
-Merci à toi coiffeuse, pour m'avoir prise malgré mon "pas de rendez-vous" et mon coup de tête!
-Et, merci mon corps de continuer chaque jour de tenir la route, de dealer avec mes folies, de pardonner mes excès et de faire battre mon coeur pour tout ce que j'apprécie dans la vie.

lundi 18 avril 2011

La vie devant.

Au risque de me répéter, mon beau-père est plutôt hypothéqué par la vieillesse. Il utilise la marchette pour se déplacer hyper lentement et ce, avec de l'aide, est toujours assis dans son fauteuil orthopédique, est sourd et plus ou moins connecté à la réalité.

Les enfants en parlent souvent et pour eux, vieillesse égale grand-papa. Samedi, on jasait du fait de vieillir en soupant et Robin lance:

-Maman, il est vieux grand-papa hein? Il a cent âges!

Et Louis de répondre:

-Moi je n'ai pas hâte d'être vieux comme grand-papa. Passer mes journées assis à rien faire et attendre que le temps passe. Ça doit être trop long. Tu attends. C'est ça que grand-papa fait: attendre.

Devant ces prises de conscience, inutile de vous dire que j'ai fait ma maman moralisatrice en sautant les deux pieds dans la porte que les enfants m'ouvraient:

-Alors les gars, imaginez si grand-papa vous entendait vous plaindre, par un beau samedi matin, qu'il n'y a rien à faire alors que vous avez toute la vie devant vous et un petit corps en super forme!...

Puis Louis, se portant responsable de la réplique qui allait clore le dossier:

-Ouin, t'as raison maman. Viens Robin, on va aller jouer aux Légos.

Je trouve que j'ai le don de toujours faire passer mes messages lors de discussions plus profondes. Ce n'est peut-être pas toujours bon. Mais je ne veux pas que mes gars se plaignent le ventre plein. Je veux qu'ils aient conscience des petits bonheurs que la vie leur offre. Qu'ils considèrent aussi que leur santé est précieuse. Qu'ils ne la prennent jamais pour acquis. Bon disons que j'aime les conscientiser, pas les moraliser. C'est plus beau!

dimanche 17 avril 2011

Cinéma "maison"

Petite fin de semaine quand même rose malgré le temps grisâtre. Cet après-midi, petit tour au cinéma du village le plus près avec le chum et les enfants pour voir le film Rio en 3D question de se dépayser.

Laissez-moi élaborer sur le "cinéma de village". Notre cher cinéma Alouette. Deux films sont à l'affiche. Quand on met les pieds dans la salle, on se rend compte qu'on connaît le 3/4 des gens qui y sont présents. 3/4 de 60, ça fait quand même 45 "Allô! Ça va? Même idée que nous par ce beau temps de ...!"

Ensuite, on s'installe. L'écran s'allume, puis s'arrête. Semble-t-il qu'il y a des gens qui viennent d'arriver et on va attendre qu'ils paient, achètent leur pop corn et aillent faire pipi avant de recommencer le film.

Puis ça y est, on repart le visionnement. La preuve: on voit à l'écran le curseur de la souris appuyer sur triangle noir (play). Avant le seul vrai "preview" auquel nous aurons droit, on se tape les publicités des marchands du comté. Fromagerie Alexis de Portneuf, la Clinique de zoothérapie Forget, l'esthéticienne Bédard et je vous épargne le reste. Bref, on se sent à St-Raymond.

Je suis quand même bien heureuse de m'être épargné l'heure et demie de route que nous aurions faite si nous étions allés à Québec au "gros cinéma". De plus, qui dit gros cinéma dit fois deux pour le coût d'entrée, du pop corn et des bouteilles d'eau.

Et puis, ce fût moins gênant d'être dans une petite salle pas trop bondée quand j'ai dû m'essuyer une larme vers la fin du film car l'oiseau Blu, vedette du film, venait enfin de réussir à s'envoler car il avait suivi son coeur et non sa tête!

samedi 16 avril 2011

Moules et enfants.

Les petites sorties bien anodines sont souvent les plus symboliques pour les enfants. Cet après-midi, je passe à la poissonnerie chercher les moules pour le souper. À la demande de ma mère avant que je quitte la résidence de mes parents, j'amène les enfants avec moi plutôt que de les laisser dans la voiture car elle ne veut pas que les enfants "traînent dans le char dans le stationnement" pendant que je fais mes achats. Finalement, j'ai bien fait de les apporter avec moi.

D'abord, pour eux, observer le bassin de homards empilés les uns sur les autres avec des élastiques à brocolis aux pinces fût une véritable fascination.

Ensuite, attendre que le numéro 74 (notre numéro) soit crié haut et fort afin que nous puissions être servis était tout un suspense pour Louis, qui attendait impatiemment comme si on allait gagner le million si notre numéro sortait!

Puis Robin a fait rire tout le monde en se collant le nez dans la vitre du comptoir et en s'écriant devant les moules: Wow! Maman!!!Des coquillages!! En plus, ça sent full la mer!

Enfin, il y a eu pour terminer ma petite leçon à Louis sur la valeur de l'argent au moment de payer. Je lui ai demandé d'estimer le coût du gros sac de moules qui gisait devant nous. Lorsqu'il a vu le prix, il était content que ce ne soit pas les précieux sous de son porte-feuille que l'on utilise!

Ma mère avait raison, j'ai bien fait d'être accompagnée pour faire mon emplette. Cela m'a valu plus qu'un simple achat de moules. Il y a eu un numéro gagnant, un clin d'oeil à la mer avec son odeur et ses coquillages et un petit cours de mathématiques!

vendredi 15 avril 2011

Collections

De macarons. De timbres. D'effaces. De schtroumpfs. De beaux cailloux. De cennes écrasées par un train. De coquillages. De billes. De mines de crayons de couleurs. De collants. Non mais j'en ai-tu eu des collections dans ma vie? Certaines avaient un but, d'autres se sont ramassé à la poubelle assez vite merci.

Se partir une collection. Tout un trip. Un passe-temps d'enfant. Maintenant, j'ai changé. Mais j'aime quand même avoir un paquet de choses appartenant à la même famille.

Je pourrais dire que j'ai une collection de plats de plastique n'ayant plus de couvercles. Une collection de boîtes de craquelins avec un fond de miettes dedans. Une collection de vieilles bobettes que je conserve parce qu'elles ont une valeur émotive. (Celles que j'avais quand j'ai accouché, celles que j'avais achetées pour conquérir mon chum, celles que je n'ai jamais mises mais qui m'avaient coûté un bras...) Une collection de photos des mes vieux amis du primaire installés devant un motif de nuages et une pomme dans les mains...


Bref, à bien y penser, voici ma propre définition du mot collection: Paquet d'items appartenant à la même classe d'objets, qui ne servent absolument à rien, mais que l'on tient à accumuler et à conserver pour aucune raison valable autre que sentimentale!

jeudi 14 avril 2011

Bas 101

Ce soir, j'ai décidé de m'attaquer à un dossier bien spécifique. Dorénavant, je ne veux plus que mes gars mettent dans le panier de linge sale ou dans la laveuse, leurs bas "en motton".

J'attends donc l'heure fatidique de la douche pour faire intrusion dans la salle de bain d'un pas ferme, refermer la porte derrière moi, prendre mon air sérieux et faire mon speech de maman tannée de devoir insérer sa main chaque soir que le bon Dieu amène dans quatre petits bas puants et humides repliés sur eux-mêmes.

Je fais ensuite la démonstration devant 4 grands yeux bleus me regardant, l'air de se demander quelle bulle a bien pu me passer au cerveau.

-Vous, quand vous vous lavez, vous vous mettez en petite boule ou vous vous tenez droit debout de tout votre long? (Points d'interrogation dans les yeux de mes gars qui n'ont rien compris du lien que je viens de faire entre leur corps et leurs bas)

Puis j'enchaîne, fière de moi et de ma belle analogie...

-Alors, vous prenez votre main, vous la rentrez dans votre bas, vous prenez le bout et le tirez jusqu'à ce qu'il sorte. Là, vous pouvez le mettre dans la laveuse ou le panier.

Puis, je referme la porte, fière d'avoir donné mon cours de bas 101.

mercredi 13 avril 2011

La fourmi est drôle?

On retourne 30 ans en arrière. Je suis assise en rond avec mes amis et Madame Huguette, mon enseignante de maternelle. Hugo commence. Il me chuchote à l'oreille: "La souris est drôle" et prend bien soin de cacher sa bouche en mettant ses mains de chaque côté. Je répète les 4 mots à Sandrine, qui les répète à Étienne, qui les répète à David...Quelques minutes plus tard, Hugo nous révèle le punch: "La fourmi Egg Roll"!!! Tout le monde rit.

Drôle de jeu le téléphone arabe. Touts petits, on trouve ça drôle, avec des phrases qui nous reviennent sans queue ni tête. Plus vieux, on trouve ça paniquant et décourageant de se faire rapporter nos propos déformés, transformés, interprétés, biaisés.

Il y a une certaine utilité et morale que l'on gagne à retirer de ce jeu. On devrait tous continuer d'y jouer de temps en temps. Ça nous ferait peut-être davantage peser le poids de nos mots...Peut-être que les paroles s'envolent...mais ce n'est pas toujours un bon vent qui les mène!

Nuages de bonheur.

Ce weekend, j'ai eu un de mes petits bonheurs annuels. Un de ces petits "quelque chose" qui m'émerveillent, qui font que j'apprécie d'être en vie, d'avoir mes yeux et mes oreilles pour savourer un si simple mais combien merveilleux moment de la nature.
Je suis sortie dehors tôt le matin et ça criait au-dessus de ma tête. Elles revenaient et on dirait qu'elles me faisaient signe de les regarder. En levant les yeux au ciel, je les aperçois. Ces petits points blancs volants synonymes de printemps. De chaleur.


Je suis tout spécialement émue et ne me lasse pas chaque mois d'avril de regarder passer dans le ciel, ces formations d'oies blanches en forme de V qui passent par milliers au-dessus de nous. C'est un hommage à la vie. C'est aussi un si bel exemple de coopération et de solidarité que de les voir se relayer l'une après l'autre pour maintenir le cap, donner la direction, couper le vent, être à la tête du groupe. Leurs cris, leur V symétrique, le son de leur battement d'ailes lorsqu'elles sont plus près, le contraste de leur blanc sur le bleu du ciel...

Et aussi, le plus souvent, le tour qu'elles nous jouent de devoir les trouver! Souvent, je les entends, mais je prends du temps à les repérer! Un jeu de cachette grandeur nature!

lundi 11 avril 2011

Cocooning

Cet après-midi, je revenais de l'école et c'était gris. Il pleuvait à certains endroits sur la route. Une épaisse brume me séparait des autres voitures. Je me sentais seule, à l'abri de tout regard.

Un lundi plus difficile, grippée, fatiguée, juste hâte à la fin de la journée pour me coucher. J'ai même mis pour meubler le silence durant mon trajet et ce, sur repeat, une des chansons les plus downantes de mon "répertoire musical automobile". Tu sais quand t'as le goût d'être à l'intérieur de toi...de philosopher, de t'imaginer que plus rien n'existe sauf toi, de te repentir, de te recueillir!

Un orage après souper. Hein? Un orage en avril? Oui oui! Le vent s'est levé, tout est devenu encore plus gris et il a plût abondamment. Il ne m'en fallait pas moins pour me faire couler un bain, enfiler mon pyjama et de me coucher en même temps que les enfants! (C'est ce que je m'en vais faire!)

J'en profite, du cocooning au printemps ou durant l'été, c'est plutôt rare! C'est fou comme ça fait du bien de temps en temps!

dimanche 10 avril 2011

Tournée de becs

Dimanche soir. Je couche mes gars. Après les becs et la colle à Louis, il tient absolument à me raconter une bonne blague:

Un petit garçon demande à son père:

-Papa, elle est où l'Antarctique?
Son papa lui répond:
-Demande à ta mère, c'est elle qui range tout dans la maison!

Je l'ai trouvé bien cute!

Puis, je continue ma tournée de becs en allant voir Robin qui me dit:

-Maman, quand je vais être grand, je crois que je vais être amoureux de toi.

J'étais loin de me douter que ma tournée de becs de dodo allait me faire vivre autant d'émotions...Je les adore mes gars xx

jeudi 7 avril 2011

Bougies et soucis.


Dans exactement 12 jours, c'est mon anniversaire. Tenez-vous le pour dit. J'aime qu'on le sache. Et je ne suis pas sur Facebook donc exit les 78 sincères (!) souhaits de bonne fête de vrais amis(!) qui se rappellent(!) ma date de naissance. J'aurai 36 ans et pour moi, ma fête a autant d'importance que si j'en avais 6.

Je veux que ce soit la plus belle journée de mon année (je suis souvent déçue!) Je veux que tout le monde soit gentil avec moi, attentionné (je suis encore une fois souvent déçue!) Je veux avoir des becs. Je veux la carte annuelle de mon amoureux qui me rappelle pourquoi il m'aime (ou m'endure!) encore. Je veux voir les dessins de mes enfants faits avec amour pour leur maman. Je veux un party. Je veux me faire chanter bonne fête. Je veux souffler des bougies et faire un voeu.

Je termine toujours cette journée avec un brin de fébrilité. Le soir, sur l'oreiller, les yeux fermés, petites prises de conscience mélodramatiques du genre:

-J'ai peut-être le tiers de ma vie de fait.
-Suis-je heureuse?
-Ai-je atteint quelques objectifs?
-Quels sont mes buts post-famille?
-Est-ce que je vieillis bien?
-Qu'est-ce que je faisais à pareille date...l'an passé? Il y a deux ans?...

Mes enfants sont chanceux de ne pas être aussi exigeants que leur mère le jour de leur anniversaire. Pour eux, 5 amis, des sacs à surprise remplis de trucs du Dollorama, une piñata, un gâteau au chocolat, une chasse au trésor, une chandelle en forme de chiffre et le tour est joué!

Le soir, sur l'oreiller, les yeux fermés et les petits poings serrés, ils s'endorment un peu plus vieux, heureux, pendant que leur maman, elle se demande si elle leurs a fait passer la plus belle journée de leur année.

mercredi 6 avril 2011

Pendant que le chat est parti...

J'ai une valeur sentimentale pour les jouets que mes enfants n'utilisent plus. On dirait que c'est difficile de les jeter/donner. Je sais que je ne veux plus d'enfants mais c'est quand même toujours une coupure, une autre page que je tourne lorsque je me départis de leurs anciens "passe-temps".

Pour mon chum, c'est tout le contraire. Lui, il tripe à les jeter/donner. Résultat: frictions et mésententes lorsqu'on aborde le sujet. Quand il part dans un blitz de ménage, je le suis en sortant des arguments dénudés de sens pour qu'on garde telle ou telle chose, qui, je l'avoue, ne sert pratiquement plus.

Le weekend dernier, je pars faire des courses. Mon chum en profite pour mettre la vieille cuisinière des gars, le module de jeux de plastique avec glissade, l'établi miniature et plein d'autres cossins sur le bord du chemin.

Le voisin se pointe et ramasse tout. Il est surpris qu'on se départisse de tout ça soudainement. Et mon chum de lui répondre:

-As-tu remarqué aussi que je fais toujours ce genre de ménage quand l'auto de ma blonde n'est pas là?

Il m'a raconté ça en riant à mon retour. À ceci je réplique dans ma tête: Facile de jeter des vieux jouets...mais difficile de passer au bistouri pour se faire couper le canal famille!...Tiens, la prochaine fois que sa voiture n'est pas dans la cour, j'en profite pour lui prendre un rendez-vous à la clinique!

mardi 5 avril 2011

Vive le gargarisme!


Je rêve ou il me semble que les gens "tirent de la patte" ces temps-ci ? (Et je peux m'y inclure!) Grippes, rhumes, extinction de voix, fatigue, irritabilité, impatience, démotivation, écoeurite aigüe, down de saison, creux de vague, essoufflement et j'en passe, sont des mots qui sortent des bouches que je côtoie ces jours-ci. Malgré le soleil et les petits oiseaux, j'en connais une couple qui prendraient bien un billet d'avion demain matin pour un petit répit, ou en bon français, un break.

Je sais que novembre est un mois difficile pour les humains. Mais tiens, cette semaine, j'ose ajouter avril.

Dans ma vie, j'ai toujours besoin d'un petit quelque chose avec lequel je peux me "gargariser". C'est une expression que j'aime bien utiliser. Vous savez quand on est motivés par une idée, un projet, un petit évènement qui s'en vient, un petit bonheur qu'on espère, on se "gargarise" avec ce dernier. Ça nous aide à garder le cap, le moral, à passer les bouts plus difficiles, à faire un bout, à être high.

Alors...pour ces moments plus durs, faites comme moi, tentez de vous trouver ce petit quelque chose avec lequel vous gargariser!

lundi 4 avril 2011

Aveu honteux.

Je me confesse. Hier, une connaissance (que je n'ai jamais vue) d'un ami de mon chum vient ici avec son enfant de 3 ans pour des pièces de Ski Doo, peu importe, ce n'est vraiment pas important pour l'histoire qui va suivre. La connaissance en question reste plus longtemps que prévu, moi je me retrouve à superviser le petit de 3 ans. Il joue dans la maison, je le fais dîner avec mes enfants, il se promène, fait son petit bonhomme de chemin quand...il déboule de haut en bas (logique!) les marches menant au sous-sol.

Un peu en panique, je le rejoins sans débouler, le pire, c'est que je je l'avais vu commencer à descendre les marches, je lui avais même dit de se tenir. Inutile de vous dire que le drame s'est donc déroulé sous mes yeux. Il pleure et crie à tue-tête, je le prends dans mes bras en tremblant et l'amène avec moi au congélateur pour lui donner un Ice Pack, ce petit truc de plastique magique et si pratique que j'utilise à toutes les sauces, pour tous les bobos des enfants.

Mais attention, son père, qui jasait dans le garage, "arssoud" (du verbe arssoudre, arriver tout bonnement!) dans ma maison. Ça vous donne une idée de l'ampleur du braillage. Je suis gênée, je lui explique la situation. Puis lui, en me déculpabilisant, m'explique que tous les escaliers de sa maison sont bloqués par une barrière et que son rejeton ne descend ou monte pas encore les marches...

Merci de me le dire là. Moi, on venait de couper le cordon me reliant à mes gars qu'ils étaient déjà dans les marches. Je ne me rappelle plus des mesures de précaution à prendre pour un enfant de 3 ans. Je ne sécurise plus rien dans ma maison. N'importe quel enfant pourrait se mettre les deux doigts dans mes prises de courant, se planter dans les escaliers, avaler une bille qui traîne par terre, boire un litre de Pine-Sol, bref, je ne passerais pas le test si je m'ouvrais une garderie demain. Et c'est pas avec mon gardiennage d'aujourd'hui que j'ai inspiré confiance...

J'ai quand même rendu mes gars à presque 5 et 8 ans sans aucun signalement à la DPJ...je ne dois pas être si mère indigne que ça!

dimanche 3 avril 2011

On dégèle...


Je parlais il y a quelques minutes à mes soeurs, qui habitent toutes deux en ville. Elles m'exprimaient la folie printanière qui s'y manifeste: terrasses, chiens, enfants, places à crèmes à glace ouvertes, odeurs de frites un peu partout, musiciens et leur chapeau de cents devant eux, fruits et légumes sortis sur le trottoir devant les épiceries...

Ici, en campagne, ça sent le printemps mais autrement. Les enfants et leurs vélos,incluant la ligne de bouette derrière le manteau parce que pas de garde-boue. Cordes à linge pleines. Odeurs de purin qui nous rappellent que les champs ne sont pas loin. (fiou! il est au pluriel, je ne me rappelle jamais si champ au singulier a besoin de son "s"!) Les jeunes ados avec leur festival du scooter fraîchement sorti du cabanon...

Et surtout, surtout, et je pense que cela s'applique autant à la ville qu'à la campagne: le sable dans la maison!!!!Je capote, j'ai beau passer ma (oui...ma!) balayeuse, j'ai l'impression que mes planchers, le bout de mon lit sous les couvertes et ma galerie se sont transformés en plage.

Au moins, ça ne me coûte pas le gros prix pour avoir les deux pieds dans le sable! J'adore (avoir l'impression) de voyager à petit budget!

samedi 2 avril 2011

Le monde il est gentil!

Il y a des gens de ce monde qui, ma foi, semblent être nés pour être gentils...Ils nous font oublier tous ceux qui le sont moins.

Cet homme qui a sans doute deux fois mon âge qui me tient la porte au centre commercial. Lorsqu'il m'a vue, j'étais encore dans le stationnement, je voyais que ça lui faisait plaisir de m'attendre. Cette femme, à l'épicerie, qui me laisse passer dans la file car je n'ai que deux items et elle, un panier plein. Ce petit garçon que je ne connais pas qui me fait un beau sourire dans la rue. Ce voisin toujours prêt à venir nous aider au besoin. Cette éducatrice qui laisse un message sur le répondeur à Robin pour lui dire que ce soir, c'est la pleine lune et qu'elle sera plus grosse qu'à l'habitude. Cette amie et son petit coup de fil sans raison, juste pour parler. Cette fille avec qui je travaille à l'occasion qui me quitte avec cette phrase: Toi, si on ne t'avait pas, on t'inventerait! Ce collègue de travail qui me complimente au moment où j'en ai le plus de besoin. Cette famille que j'ai, tout autour de moi, qui est toujours inconditionnellement là.

Merci à tous ceux qui, avec leurs petites attentions bénignes, mettent du bonheur dans mes journées plus difficiles! C'est de l'or en barre!

vendredi 1 avril 2011

Surpris?


Je sais que je ne suis pas seule mais je dois bien être une des rares personnes à avoir prémédité ma joke de poisson d'avril le 31 mars au soir. J'avais acheté des croissants pour déjeuner ce matin, croissants que j'ai l'habitude de garnir de Nutella à l'intérieur, les enfants le prennent froid, mon chum et moi les faisons chauffer. J'annonce aux enfants le poisson d'avril suivant: ce matin, je ne mettrai pas de chocolat dans celui de papa, mais je le couperai en deux, je le ferai chauffer et j'y mettrai des petites taches de Nutella comme si j l'avais garni.

Robin, 4 1/2 ans, ne se peut plus et monte voir papa en lui disant qu'il lui a préparé quelque chose. Merci d'avoir presque vendu la mèche fiston. Pour ma part, je ris dans ma barbe et Louis tourne en rond autour de la table en attendant que mon chum descende. Tout a l'air anormal et suspect.

Puis, on se rassemble à table pour commencer à déjeuner. Chéri prend sa première bouchée et a à peine le temps de constater que son croissant n'a pas de chocolat que je m'étouffe sur le champ avec ma gorgée de café devant les enfants qui s'empressent de s'exclamer: Poisson d'avril papa!

Wow! Toute une blague réussie! Un peu plus et on lui annonçait deux jours à l'avance la blague qu'on allait lui faire...La subtilité était loin d'être au rendez-vous...et je dois avouer que je ne suis pas mieux que mes enfants. Aussi excitée qu'eux de faire une blague à mon chum...L'an prochain, j'appelle à la maison et je demande de parler à Monsieur S. Turgeon ou Madame Doré...j'aurai peut-être plus de succès avec ma joke!

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