Tout le monde en parle

Vous l'avez peut-être vu...je serais folle de ne pas vous avouer que c'est un élève de l'école où je travaille, mon copain lui enseigne la musique!

Rempli de talent et de potentiel ce cher David!

Irritants d'un mardi matin.

-Une mauvaise pub agressante qui me réveille ce matin à la radio.

-Essayer d'arranger des morceaux de mangue à mon fils. (J'ai beau revisionner les trucs sur Youtube, désolée, je ne maîtrise pas encore l'art d'éplucher une mangue. Me semble que c'est 3/4 de noyau pour 1/4 de chair)

-Gratter le fond et les côtés du pot de Nutella et me beurrer plus les mains que le couteau.

-Séparer un bagel pré-coupé et le briser.

-Verser un fond de lait et réaliser que personne ne m'a dit que c'était le dernier sac.

-Avoir des pas beaux cheveux ce matin.

...

Ajoutez-en, ça va me consoler!!!!

Sens de la répartie.

Mes gars sont de moins en moins malléables (le chum compris). Avant, compter jusqu'à 5 pour faire exécuter une règle était in, là, c'est plus que out, surtout quand t'as commencé cette technique depuis qu'ils ont 2 ans.

Les priver d'un privilège, leur enlever des sous (dur quand leur porte-monnaie est vide), les prendre par les sentiments, faire la technique du disque brisé (sors de ce corps la prof), crier hausser le ton de la voix, utiliser un système récompense, plus rien ne fonctionne ces temps-ci. Les enfants maîtrisent plus que tout les mots et utilisent l'humour (plate, surtout quand tout ce que tu veux, c'est qu'ils obéissent) pour me répondre.


-Là, c'est le temps d'aller te coucher, arrête d'étirer la sauce.
-Quelle sauce?

-C'est assez!
-Dit la baleine.

-Dépêche!!!!!!
-Non des pommes!

-J'en ai plein mon casque!
-T'as même pas de casque!

-Tu m'éneeeerves!!!!
-Ça m'éneeeeerve!!!! (sur l'air d'Helmut Fritz)

-Mets ta tuque, regarde, le voisin l'a mis!
-Tu me dis toujours:" Les autres c'est les autres, nous c'est nous!"

Je vais devoir revoir mon système de règles dans la maison. Car y a pas à dire, j'ai de moins en moins de "pogne", et ils sont passés maîtres dans l'art de me faire pogner les nerfs!!!...

Femme cherche temps.

Me semble que ces jours-ci, je suis toujours en train de...

-me faire réveiller par le cadran,
-écrire une nouvelle date au tableau,
-revenir du travail,
-me demander ce qu'on va manger demain,
-débuter une nouvelle semaine,
-me dire que les fins de semaine passent trop vite,
-me préparer pour aller au lit,
-tourner les pages du calendrier,
 ...

J'ai l'impression que le contenu du sablier coule trop rapidement. Les journées passent vite. Est-ce la lumière trop timide le matin et la noirceur pressée du soir? Est-ce la routine qui, bien que confortable, fait filer le temps à toute allure? Ou les journées chargées d'occupations, de commissions, de travail qui meublent trop bien chaque moment?

Quand trouverai-je un peu de temps pour...

-coudre les deux boutons tombés de ma chemise rayée?
-lire quelques pages de ma revue Châtelaine?
-faire un bon potage avec ma courge musquée qui traîne sur le comptoir?
-prendre plus que "10 minutes pressées" pour dessiner des sorcières et des citrouilles avec mon gars?
-faire le "switch" linge d'été-linge d'hiver?
-faire une job de "Remover" sur mes ongles d'orteil?
-prendre un rendez-vous avec mes cheveux?
...

Vous êtes en manque de temps vous aussi?

Mini billet car occupée.

Moi, à mes heures enseignante d'anglais:

-Comment dit-on vendredi en anglais?

Un élève, tout naïf:

-Funday?

***

La semaine dernière, en regardant la date au tableau, un élève était tout surpris de voir qu'on était le 100 octobre....

(J'avais trop collé ma date: 10octobre)

***

Il est temps que t'amène ton enfant ramasser lui-même des citrouilles dans un champs quand il pense qu'elles poussent dans les arbres.

***

Pour faire beau.

Robin et son ami Henri discutent:

-À quoi il sert le H au début de ton nom?

-À rien. C'est une décoration.

Économe.

Robin, ce matin:

-Maman, j'ai rêvé que j'avais trouvé un gros lingot d'or!!!

-Et qu'avais-tu fait avec?

-Je l'avais déposé à la caisse.

Je suis la mère la plus poche....

-Parce que leur paire de pantalons préférée est au lavage.

-Parce qu'on mange de la courge spaghetti et que c'est ben mieux des vrais spaghettis.

-Parce que je les couche à 8h00.

-Parce que pendant les devoirs, je fais écrire les mots plutôt qu'épeler.

-Parce que le matin, c'est trop frais pour partir en culottes courtes à l'école.

-Parce que la collation du soir, c'est un fruit ou un yogourt.

-Parce qu'au souper, on ne boit pas du jus. C'est du lait ou de l'eau.

-Parce qu'on verra vendredi pour inviter tel ami à coucher. Là, on est jeudi.

-Parce que je ne veux pas qu'ils écoutent Les têtes à claques.

-Parce que les soirs de semaine, on jour dehors après le souper, pas aux jeux vidéo.

-Parce qu'ils doivent faire des tâches dans la maison alors que, franchement, ils ne sont même pas encore des adultes...

Vous êtes ou avez été poche aussi?

Laits.

Aujourd'hui, dans la classe, on parlait des différentes sortes de lait.

(É: Élèves  M: Moi)

É: Il y a du lait vert, du rose, du bleu!
M: Oui, c'est vrai, les sacs de lait ont différentes couleurs, ça dépend du pourcentage de gras.
É: Il y a du lait au chocolat!
M: Oui, un peu plus sucré, mais ça peut être bon pour ceux qui aiment moins le goût du lait.
É: Et du lait de soya!
M: Wow! C'est beau! Vous en buvez à la maison?
É: Madame Michèle, il y a un lait qu'on n'a pas nommé! Du lait de Madame!

Rires.

M:Oui, du lait de Madame, tu veux dire du lait maternel!

Tranche de vie.

-Robin assieds toi comme il faut!
-Louis, deux pattes sur ta chaise.
-Pas trop de sauce Soya dans ton riz Robin.
-Louis, écoute ton frère, tu lui as coupé la parole.
-Robin, où tu vas? T'as pas fini ton souper. (Il se lève et va faire pipi).
-Aïe!  Goûte-donc avant de dire que t'aimes pas ça.
-Là, tiens toi donc comme il faut. Si t'es fatigué, tu vas aller te coucher.
-Ah! Louis!! Tu mets du Ketchup pour une armée! Il te reste 1 morceau de saucisse!
-Pis ta journ...
-Drrrriiiiiinnnnnnggggggg!
-Non, on répond pas, on soupe.
-Ben oui, réponds Louis, c'est peut-être pour moi!
-Ben dis-lui qu'on soupe et qu'il le rappellera après.
-Bon, reviens t'asseoir, envouaille, on soupe tranquille là.

 Non mais c'est tu le fun un bon souper de qualité en famille la semaine???

Anticipation, notion du temps ou je compte les jours avant la fin de semaine.

Robin, ce soir, en direct de son lit:

-Maman, là, on est mercredi hein? Demain, je pourrai dire: Après-demain, c'est congé?

En vrac, encore!

-Quand je vois, dans un stationnement, un petit chien jappeux pogné dans un char, je prends plaisir à m'approcher de la fenêtre et à le faire japper encore plus en me faisant menaçante.

-Robin m'a dit que j'étais la plus cool des mamans. Que toutes les mères de ses amis avaient l'air poche comparé à moi. Petit velours.

-Je suis allée aux pommes. Me semble que quand j'étais jeune, les pommiers me paraissaient ben plus gros. C'est pas long à cueillir deux sacs de pommes. On a passé plus de temps dans le char qu'au verger.

-J'haïs pas ça les journées fraîches. J'aime bouger à l'extérieur sans suer. Me semble que c'est moins dur.

-Ça me prend un deuxième frigo. Quand je réussis à faire une grosse épicerie et un peu de bouffe pour la semaine, j'ai l'impression, chaque fois que j'ouvre le réfrigérateur, de jouer à Rush Hour.

-Les devoirs des enfants des parents sont commencés. C'est de la gestion après une journée de travail. Autant pour eux que pour nous...

-On est dimanche soir. J'ai toujours détesté les dimanches soirs. Les blues me prennent. Je persiste à croire que le meilleur moment dans la semaine, c'est le vendredi matin.

Bonne semaine. Comme d'habitude, ne vous gênez surtout pas pour laisser votre trace, un peu de votre vrac!

Bons moments.

L'enseignante de mon fils a demandé aux élèves de faire un dessin d'un des beaux moments de leur été. Voici le dessin de Robin:

Vous ne savez pas c'est quoi? C'est la plage! L'herbe quand on y arrive, les roches, le sable et finalement, la mer. Plutôt précis comme dessin.

Et vous, qu'auriez vous dessiné à votre prof comme meilleur moment de l'été?

Panne.

Dites-moi ce que vous mangerez cette semaine! Je n'ai déjà plus d'idées...et l'année scolaire ne fait que commencer! Vos idées de repas sont les bienvenues, c'est sûr.

De tout et de rien du tout.

-Robin mouche et éternue, il pense qu'il est allergique à l'école...qui s'en vient.

-Mon père est ici, il aide mon chum à poser un plancher de bois franc. Maudit que c'est généreux un papa.

-Parce qu'on est partis et qu'on a manqué une fois le vidage du bac de compost, il s'est rempli de vers blancs absolument dégueulasses. Je me range aujourd'hui du côté des gens qui détestent les &%??*?&*&( de bacs bruns.

-Trop tannée d'Environnement Canada qui n'est pas capable de nous annoncer une journée sans risque d'averses. Il ne mouille jamais, arrêtez!

-J'adooooooooooore ce temps de l'année pour les fèves, les carottes qui goûtent le jardin, les zucchinis démesurément gros, le blé d'inde qui dépanne.

-Mon amie enceinte me donne le goût de lui emprunter sa bedaine juste UNE journée pour sentir un bébé bouger (comme c'est magique!).

-La vieille dame près de chez moi me donne envie d'être vieille juste UNE journée pour inviter une amie à me balancer (bercer dans une balançoire) et à prendre une tasse de thé, vers 6h00, après le souper. Avec une "tite laine".

-Me semble que quand t'as le goût de manger un hot dog, tu t'achètes pas des chips.

-Chaque fois que je vais faire une virée à Montréal, je trouve que c'est trop tranquille à la campagne.

-Mon plus vieux fils ne serait pas un bon cueilleur de framboises. Quand j'y vais avec lui, il ramasse les framboises blanches-roses-pas-encore-tout-à-fait-mûres car il adore le surette.

-Je vais m'ennuyer dans 2 jours, de prendre des cafés infinis le matin. Pis je vais assurément avoir les blues quand je vais mettre un pied dans ma classe vide, bordélique. La rentrée, c'est un coup à donner.

N.B. L'image choisie pour ce billet n'a aucunement rapport. Mais j'aime pas un billet sans petit dessin qui l'accompagne.

Et vous? Des petits riens à nous confier? J'aime bien vous lire...

Respirez par le zen !

-10 trucs pour une rentrée réussie!

-Comment survivre à la rentrée.

-Astuces pour parents occupés.

-La rentrée en douce en 5 étapes!

-Parents planifiés, enfants rassurés.

-Se préparer à la rentrée: conseils de pros.

-S'armer pour la rentrée!

-...

Un petit tour sur Internet. Feuilleter quelques pages d'une revue. Regarder le thème d'un des cahiers du journal. On nous bombarde, on nous prévient, on nous alarme.

Si une maman ordinaire n'appréhendait pas cette étape de l'année, alors je vous jure qu'avec les médias, elle apprendra à avoir peur.

Faut faire nos provisions. Faut se planifier. Faut être organisés. Faut popoter. Faut un calendrier. Faut respirer par le nez. Faut se minder. Faut se précipiter chez Bureau en gros. Faut les coucher de plus en plus tôt. Faut des nouveaux espads fluos. Faut 15 pots de sauce à spag au congélo. Faut un nouveau sac à dos. Faut prévoir notre retour au boulot. Faut planifier du temps avec les cocos. Faut pas s'oublier, nous les tourtereaux. Faut déterminer qui fera quoi, avec qui, quand et pourquoi. Faut se conformer au stress de la rentrée.

À vouloir nous donner tous les trucs pour rester "zen" pour traverser cette période "fin-des-vacances-début-de-l'école", on nous stresse plus qu'autre chose, et ce, de plus en plus tôt...

Savourez le moment présent, et vivez au jour le jour! Je vous garantis que la rentrée, ce ne sera pas si sorcier!

Mauvais timing.

4h00 du mat. En camping. En tente s'il-vous-plaît. L'envie de pipi me pogne. Le festival du bruit commence.

-Dézippe le sleeping.
-Dézippe la tente.
-Rezippe la tente.
-Dézippe le vestibule.
-Rezippe le vestibule.
-Bruits des gougounes qui s'éloignent de la tente.
-Ruissellement de l'urine qui tombe sur le sol, et qui "revolle" un peu sur les gougounes.
-Gougounes qui reviennent.
-Dézippe le vestibule.
-Rezippe le vestibule.
-Dézippe la tente.
-Rezippe la tente.
-Rezippe le sleeping.

Tente de retrouver sommeil.

-Maman??? J'ai envie de pipi moi aussi!

Léger billet un jeudi matin.

J'aime quand...

-la personne à la caisse devant moi qui a fait son épicerie me laisse passer parce que je n'ai qu'un ou deux
articles.

-mon plant de basilic a l'air en shape.

-mon fils plie tout le linge qu'il y avait sur la corde, même mes strings! (C'est ce qu'il m'a dit!)

-mon chum vient me faire un refil de café sans que je lui demande.

-mon gazon est frais coupé.

-ma toune préférée joue quand j'embarque sur l'autoroute.

-le frigo est plein.

-on me met 13 maïs dans une douzaine.

-je reviens tout juste de faire mon jogging.

-je me lève alors que tout le monde est encore couché.

-la nuit, la fraîche entre par la fenêtre.

-une amie m'appelle, et non me rappelle.

-équeuter des fraises pour les congeler, comme un écureuil qui fait ses provisions.

-mettre le cadran à 4h00 am pour réveiller les enfants et partir en vacances...

À votre tour! Confiez-nous ce que vous aimez!!!

Hommage à un manuel.

Hier, gros dossier. Pose de tapisserie. Une première. Avec mon chum s'il te plaît. On mesure, on trace, on coupe, on met au niveau, on retrouve le motif pour que ça "fit", on mouille on déroule, on colle. Repeat
quelques fois. À quatre pattes dans la salle de bain, on change tranquillement le look de la pièce.

C'est concret. Je me trouve bonne. Quand c'est le temps de remettre en place lavabo et toilette, je suis même capable de donner du premier coup à mon chum sans me tromper washers, nuts, clé à molette, joints d'étanchéité...

Malgré tout, je ne suis pas hyper manuelle. Ou débrouillarde, me diraient d'autres. Tomber seule, je serais du genre à appeler un plombier au premier  tuyau qui dégoutte, à aller voir le voisin si ma tondeuse ne part pas après deux essais et à attendre la visite de papa pour poser une tablette sur le sens du monde.

Je suis chanceuse, j'ai un homme à tout faire à la maison. Et je l'admire. Bien beau dire que je gère d'autres dossiers, que je tiens la maison propre, que je popotte, que "j'habille" les enfants, j'ai recours à mon homme plus souvent qu'autrement.

-Jacques!!!!!! Mon Check Engine allume!
-Jacques!!!!! La balayeuse n'aspire plus!
-Jacques!!!!! Ça sent bizarre dans le sous-sol!
-Jacques!!!!! La corde à linge vient de casser!
-Jacques!!!! Y a un perce oreille sur la table!
-Jacques!!!! Ma lampe frontale ne marche plus pis les batteries sont bonnes!
-Jacques!!!! Le tiroir en bas du poêle débarque et ne ferme plus!
-...

Il a une solution à tout.

Je ne suis pas sexiste. Je suis certaine que beaucoup de femmes font ce que je ne fais pas. Seulement, je vis avec un homme habile, et j'en suis reconnaissante.

Merci chéri.

Money money.

-Maman, c'est toi la fée des dents hein?

-Ben non Robin, voyons! Penses-tu vraiment que je me lève la nuit pour aller mettre de l'argent sous ton
oreiller?

-Bon, alors donne-moi donc un 2$ au lieu des huit 25 cents qu'elle m'a donnés (il sait compter).

-Je n'ai pas de 2$ dans mon porte-feuille.

-Ahhh!!! Je le savais que c'était toi la fée!

Je crois que le temps était venu de percer le mystère. La veille, puisque sa dent branlait, il me disait qu'il la garderait et qu'il la mettrait chaque soir sous l'oreiller pour faire de l'argent.

Quand c'est rendu que ton enfant chercher à arnaquer la fée des dents, il est temps que tu pètes sa bulle et que tu lui dises la vérité.

Moment.

Je viens de me saucer dans la piscine. Debout au comptoir en bikini, j'équeute des fraises achetées au petit kiosque sur le bord de la rue. Mon maillot dégoutte. Je me suis pris une petite coupe de vin blanc, mis Songza sur mon ordi pour avoir  des airs de blues. Le soleil entre dans la cuisine. Mon chum fait cuire les tournedos sur le barbecue en surveillant les enfants qui se baignent:"Aïe! Check ben
ma bombe!"

C'est un beau moment. Au travers des rénos, du tirage de joint, de la poussière, des couches de peinture. Au travers d'une ville endeuillée par un méchant train. Au travers de tous les petits soucis du quotidien.

Je vous souhaite de savourer un petit moment de bonheur aujourd'hui. Et pourquoi ne pas nous le partager?

Je ne sais pas recevoir. Et J'aime ça de même.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais "recevoir" du monde comme il faut ou me "faire recevoir" à 100%, c'est plutôt rare. Ah, désolée, je parle de bouffe.

Je m'explique. J'aurais trop des doigts de la moitié d'une main pour compter les fois où j'ai vraiment reçu du monde, genre fait la bouffe sans que les personnes n'apportent RIEN.

Le concept à la mode autour de moi, c'est toujours une genre de bouffe où chacun apporte quelque chose pour le repas. Cheap? Non. C'est juste la formule gagnante moins officielle et moins stressante pour la personne qui "reçoit".

Barbecue? Apportez vos viandes, je fais la salade, les papillotes.
Fondue? Apportez votre viande et une sauce.
Pâtes? Apportez des baguettes et fromages.
...

D'abord, les gens que j'invite sont souvent du genre à insister pour fournir quelque chose. Je suis un peu comme ça aussi.

Souvent aussi, quand les gens arrivent, on s'installe à l'îlot et on cuisine ensemble en prenant un verre, c'est convivial, friendly, à la bonne franquette. Ça nous dégèle de cuisiner ensemble, on jase en coupant échalottes, champignons en attendant que le buzz du premier verre de vin fasse effet!

Je ne suis pas candidate à Un souper presque parfait. Le but quand j'invite du monde, c'est pas de passer ma soirée au fourneau à stresser sur la qualité de ce que je sers à mes invités.

Quand je dis que je reçois, c'est plus que j'ouvre grand la porte de ma maison à des êtres chers avec qui ça me tente de passer du bon temps. La bouffe, c'est pas le but. C'est le prétexte.

Et c'est toujours succulent, avec une vibe relaxe.

Overdose.

Voulez-vous bien me dire comment on fait pour estimer la bonne quantité de pâtes alimentaires à faire cuire? C'est pas compliqué, j'en fais toujours pour une armée. Je pense que je pourrais cuisiner dans une cafétéria sans problème.

J'y vais à l'oeil. Oui, je sais, le truc d'un 25 cents par personne. On est 4 dans la famille et je suis capable de visualiser l'aire de ladite pièce de monnaie et de la multiplier par 4 mais bordel, y en a toujours pour 2 ou 3 piastres!!!

Ou bien je suis raisonnable au début,  j'en mets pas beaucoup. Moins que d'habitude. Pis là, en les mettant dans le chaudron, je me dis: "Y m'semble qu'y en n'a pas beaucoup". Pis j'en remets. Trop.

Y a pire que ça dans la vie me direz-vous. Des pâtes, ça coûte pas cher. Mieux vaut en avoir trop qu'en manquer. Mais y a des limites à tout. Quand t' as un repas de pâtes, 4 lunchs pour le lendemain, que le surlendemain tu les réchauffes avec une sauce différente, et qu'il y a quand même cet éternel reste dans le frigo qui devient visqueux au bout de quelques jours et qui se ramasse à la poubelle au compost, je pense que t'as un petit problème d'estimation. Ou toujours un peu peur d'en manquer!...

Une première.

Je me disais souvent: "Faudrait que j'y aille. Pas cette fois-ci, mais la prochaine
fois oui..." et autres répliques du genre.

Jusqu'à ce que je revienne du boulot dernièrement en voyant les petites pancartes de gouttes de sang un peu partout sur mon chemin. Une collecte dans mon village. Je connaissais le porte-parole. Je me suis sentie soudainement interpellée.

Probablement comme vous, je manque souvent de temps. Je n'aime pas les aiguilles. J'angoissais un peu à l'idée de me voir couchée sur un lit à regarder le sac de sang se remplir et mon corps tranquillement faiblir.

J'ai pris mon courage à deux mains. J'ai accouché deux fois. Si mon corps est capable d'en prendre, il est capable d'en donner aussi. Si prendre une heure pour donner de mon sang représentait beaucoup pour moi, je me suis imaginée ce que devait être une heure à attendre pour en recevoir. Ça m'a secouée.

Je suis ressortie avec ma petite épinglette avec un gros 1 dessus, comme dans premier don.

Ce ne sera pas le dernier.

J'espère vous sensibiliser par ce billet. Et, si vous le faites déjà, je vous félicite personnellement.

Varia.

-Sortir le matin avec mon café pour couper quelques branches de lilas et me faire un beau petit centre de table homemade.

-Me télécharger des nouvelles chansons pour m'entraîner. Avoir hâte de les
écouter en bougeant.

-Avoir commencé un casse-tête 1000 morceaux avec Robin. Avoir ce genre de discussion avec lui: "Ça me prend un coin bleu. As-tu vu un petit trou croche avec des fleurs? Je cherche le bout qui manque pour faire le château..."

-Encourager fort un numéro 40 et un numéro 18 les soirs de semaine parce que mes gars jouent au soccer. Perdre un peu la voix, pour une bonne raison.

-Faire des clubs sandwichs pour souper. Bacon. Mayo. Tomates. Kraft Singles. Salade. Poulet. Pain blanc. Cure-dents pour les tenir, bien important.

-Écrire au tableau en rentrant dans ma classe, le nombre de jours restants. LE décompte si excitant. Maudit que le temps passe vite.

-Avoir réussi à enlever 4 murs de tapisserie dans ma salle de bain SANS sacrer! Avoir envie d'en remettre.

-Prendre quelques minutes pour ne pas que son blogue se fasse oublier...

Et vous? Occupés à quoi ces jours-ci?

Set up

N'ayant pas grand chose à faire au Marché aux puces hier avec une amie, on en a profité pour faire un bel arrangement afin qu'elle puisse vendre son cher "Cinquante nuances"...avec en prime deux belles Barbies! Avouez que c'est concept!!!

La guêpe.

Hier, une guêpe a fait son entrée dans ma classe en plein milieu du cours de maths.

Normal, fenêtre grande ouverte pas de moustiquaire.

Qui dit guêpe dans un local avec 15 ados ne trippant pas sur les maths et un prof ne raffolant pas trop des guêpes dit excellente raison pour prendre une pause pour tenter de chasser la bête.

Les gars du groupe en "puberté-semi-adolescence-testotérone en production " ont donc l'occasion en or pour faire preuve de courage, de masculinité et pour prouver aux filles du groupe et à la femme leur enseignant qu'ils sont véritablement des mâles. Des hommes. Des protecteurs.

Après quelques conseils et discussions à savoir qui de la meute allait aller tuer la bestiole menaçante, voilà que cette dernière se retrouve sans vie, écrasée sauvagement dans la fenêtre à grands coups de cartable. De maths, évidemment.

Un de mes coqs, fier comme un paon, s'en va jeter le cadavre qu'il tient au bout des doigts à la poubelle et se rassoit, la tête haute, essuyant ses mains non pas dans un mouchoir mais sur son jean.

Voilà. Pu de guêpe. On a repris le travail. Une chance que les hommes sont là.

À lire vite! Vite!

Encore une fois cette année, je dois effectuer avec Robin, le programme de surlecture que l'on propose en première année du primaire.

Pour ceux qui ne connaissent pas cette méthode, elle consiste à faire lire un court texte répétitif plusieurs fois à l'enfant en le chronométrant dans le but de développer la fluidité, le débit, l'identification rapide des mots et ainsi favoriser une lecture plus globale, plus rapide et un accès à la compréhension.

Je n'ai rien contre cette méthode, parce que mon fils se prête bien à cet exercice. Le chrono, battre son record, marquer son temps, lire de plus en plus vite, ça le motive. Je peux par contre comprendre que plusieurs enfants (et par le fait même, parents) détestent cette façon plutôt stressante d'apprendre.

Le sujet de ce billet n'est pas tant le programme de surlecture que le texte que mon fils devait lire hier:

Plutôt "Old school", "vieux jeu" et peu réaliste comme texte:

-Je ne suis pas toujours présente.
-Il m'est arrivé de servir à mon fils une toast au beurre d'arachides enragée, de chiâler en lui servant des céréales ou bien de lui dire de s'organiser tout seul pour son déjeuner avec un air bête.
-C'est par contre vrai que je suis loin de me reposer quand il est à l'école. Ah oui, parfois, ça donne un break d'envoyer les enfants à l'école.
-Non, je ne reste pas à la maison pour faire tout ce qu'ils disent, je travaille mais je plie quand même le linge, fais le ménage, pense à ce qu'on va manger et va à l'épicerie.
-La caisse??? Comme dans mettre mon livret à jour? On devrait lire "...paye les comptes sur Accès D..."

Quoique, d'un autre côté, ce texte fait honneur à notre rôle de mère. Il souligne tout le travail qu'on se tape fait, tout l'amour inconditionnel que l'on porte à nos enfants, nous rendant quasi indispensables.

Ça a bien tombé. C'est mon chum qui supervisait les devoirs hier.

Finalement, je ne déteste vraiment pas ça la surlecture. Je vous en reparle s'il y a un texte intitulé "Mon père".

Bonne fête des mères!

Touchant de se réveiller avec ça sous les yeux! Mais...je prendrais congé de souper ce soir :)

Pas due.

Tes peut-être pas due pour t'offrir un cellulaire quand...

-Tu as peur parce que ton chum te texte "A tentat" au lieu de "A tantot"...(vive le correcteur automatique!)

-Ça te prend tout pour réaliser que ton téléphone sonne.

-Tu as de la misère avec l'écran tactile, tu appelles du monde sans t'en rendre compte...pis ça te prend du temps avant de le réaliser. Évidemment, cela arrive lors de LA discussion sérieuse que t'as avec ton chum alors l'interlocuteur indésiré entend toute la conversation. Il se décide alors de crier: "Michèle? Michèle?! T'es là? J'entends tout!!! Tu viens de m'appeler!!"

-Tu oublies de l'apporter au moment où tu en aurais le plus besoin. Ou pire, tu l'apportes mais la batterie est morte.

-Tu ne te rappelles jamais de ton # de téléphone.

-Tu passes plus de temps à nettoyer l'écran en l'essuyant sur tes jeans qu'à utiliser le téléphone comme moyen de communication.

-Tu te dis que finalement, mettre des 25 cents dans une cabine, c'était cool.

Essentiels.

S'arranger pour avoir...

-Des bouteilles d'eau de Javel
-Quelques rouleaux d'essuie-tout
-Des Réactine et des boîtes de mouchoirs
-Des Popscicle (et oui...parce qu'il fait déjà donc bien chaud pour les enfants!)
-Du propane dans la bonbonne
-Une (ou plus) bonne bière froide dans le frigo
-Des sandales sur le bord de la porte
-De la crème solaire
-De bons règlements et de bons arguments pour le vélo dans la rue, le trampoline, le déshabillage G-R-A-D-U-E-L (non, on se se met pas en costume de bain pour s'arroser avec la "ose" en fin de semaine!)
-Des épingles à linge qui vont bien
-Un spot pour aller prendre son café dehors
-Le goût de voir des pissenlits
-L'envie d'inviter des amis
-La chance de voir les oies revenir
-Le bonheur de laver son "char"
-...

Bon weekend, bon printemps!

Se chicaner...

-Parce que c'est lui qui voulait percer le petit papier sous le couvercle du Nutella
(neuf) et piquer le couteau dedans et l'autre l'a fait avant.

-Parce que son frère a sélectionné toutes les fraises et les framboises dans la boîte de céréales et qu'il ne reste que les céréales "poches".

-Parce que l'autre a sûrement calculé le lait dans le sac: il a arrêté d'en verser juste avant qu'il n'en reste plus pour ne pas avoir à changer le sac.

-Parce qu'assis ensemble sur le divan, l'autre ne respecte pas son carré de coussin et que son pied dépasse sur le coussin de l'autre.

-Parce que quand il neigeait le matin, l'autre se dépêchait de sortir avant pour faire les premières traces dans la neige.

-Parce que sur le trampoline, l'autre rebondit plus que l'autre.

-Parce que c'était à son tour de choisir le poste de télé.

-Parce que l'autre sape en mangeant.

Je suis passée maître dans l'art de régler des chicanes de frères la fin de semaine. J'ai une liste de punitions, de stratégies, d'arguments, de systèmes de renforcements, et parfois les nerfs à boutte. C'est pas des farces, je dois faire plus de discipline à la maison que dans ma classe.

Rassurez-moi, dites-moi que c'est comme ça chez vous, que vous étiez comme ça jeunes, que dans le fond, c'est parce qu'ils s'aiment...

Rendre heureux rend heureux.

-Arriver à une intersection EN MÊME TEMPS qu'une autre voiture. Faire comprendre à l'autre automobiliste d'un petit signe de la main courtois d'y aller, avant soi. Voir la personne te remercier d'un signe de tête accompagné d'un sourire démesuré.

-Dans un endroit public, tenir la porte à quelqu'un même si cette personne est loin derrière. Apprécier le fait qu'elle te remercie, vraiment.

Se trouver soudainement gentil et se sentir si bien d'avoir fait plaisir à un inconnu, tout à fait gratuitement.

Au son

Saviez-vous que...

Robin a appris à compter en "ordre des croissants"?

Louis, lui, a une petite amie de la classe qui se serait fait enlever "le lapin 10".

Désolée, mes enfants sont mes muses. Quand je n'ai rien à écrire, ils m'inspirent.

Bonne soirée!

Bien dans mes jeans.

Selon un groupe de chercheurs de Grande Bretagne, les femmes déprimées s'habilleraient en jeans. " Les jours de blues, les femmes, auraient tendance à ne pas se préoccuper de leur apparence, à ne pas vouloir se faire remarquer..."

Non mais c'est n'importe quoi! C'est tout sauf vrai. Laissez-moi vous prouver le contraire.

-D'abord, 75% de ma garde-robe est constituée de jeans. Ce serait donc dire que les 3/4 du temps, je suis déprimée. Ce qui est faux.

-De plus, je pige chaque jour dans mes jeans, la paire selon le moment, les activités de la journée, mon humeur et ce que je mets comme haut.

-Aussi, je garde habituellement pour mon vendredi, selon moi la journée la top de la semaine, ma paire de jeans préférée.

Bref, les jeans font l'unanimité pour me couvrir les jambes. Boot cut, skinny, jambes évasées, larges, elles ont tous leur moment de gloire pour tenter de me faire honneur. Et elles sont loin de signifier que j'ai les blues...au contraire!

Et vous? Quel est votre jean préféré? Une vieille acquisition? Un récent achat? Quelle couleur? Quelle coupe? On veut savoir...

Attentionné.

Trouvé dans mon sac à lunch ce midi:

Genre de truc qui te fait sourire, qui te met les yeux plein d'eau, qui rend soudainement l'heure du lunch plus magique. Genre de truc qui te fait réaliser aussi que dans la vie, c'est vrai qu'on récolte ce que l'on sème.

Petites manies.

Petit billet ordinaire pour vous faire sourire, réfléchir et peut-être, vous faire écrire un peu. J'avais envie ce soir de vous confier quelques-unes de mes habitudes, manies...Peut-être cela vous donnera-t-il envie de faire la même chose? Juste pour me confirmer que je ne suis pas la seule avec mes petites manières, mes petits travers!...


-Dans la douche, écraser un morceau de savon devenu trop petit avec le bout des orteils afin qu'il disparaisse totalement dans le drain en passant par les petits trous.

-Mettre mon lait dans ma tasse avant de mettre mon café afin qu'il se mélange automatiquement.

-Dormir avec un bout de la douillette sur l'oreille pour isoler le son, au cas où mon chum ronflerait. (Non, je ne veux pas dormir avec des bouchons.)

-Faire un détour en char avant d'arriver au travail quand la chanson qui joue à la radio est trop bonne.

-Nettoyer le lavabo de la salle de bain avec un mouchoir (en enlevant les saletés évidentes) pendant que je me brosse les dents.

-Ne pas être capable de laisser une tablette de papier ou une feuille qui traîne blanche. Avoir toujours besoin d'y griffonner un petit quelque chose.

-Toujours dire "bonne journée" à mon chum et lui donner un bec avant de partir de la maison, même si on est en chicane. Même chose pour le "bonne nuit".

...

Et vous?

Mordre à l'hameçon...

Je viens juste de cliquer. Cliquer dans le sens de "catcher". Pas de souris et d'écran. Demain, premier jour d'avril. Comme dans joke, mauvais coup drôle, blague pour taquiner.

Contente de ne pas enseigner demain. Pas à subir les énervements d'élèves avec des poissons colorés et du Scotch Tape dans le dos.

Mais j'ai le goût de manigancer quelque chose. Avec les enfants. En catimini. Contre mon chum. Une joke à mon chum. Le prendre et le surprendre. Rire un peu de lui, parce que lui, il aime bien faire mordre les enfants, premier avril ou pas.

J'y pense...

Bon poisson d'avril! N'oubliez pas, la plupart du temps, est pris qui croyait prendre...

Des bonnes anecdotes à raconter, des idées? Laissez-vous aller!

Joyeuses Pâques!

Bons chocolats, bonnes bouffes familiales!

Divertissant l'enseignement!

Pendant qu'un élève de ma classe adore faire du "quatre troues", un autre aime bien boire une "Route Pire" avec son hamburger. J'ai su aussi qu'il y en a un qui adore aller passer le weekend "su sa ma tente".

Et durant un cours, on a abordé un peu le sujet mystérieux des drogues.Attention, j'ai entendu dire que l’hémorroïde était une drogue ultra dangereuse...

Tu te sens mère indigne quand...

Dans la nuit, tu as ce genre de conversation avec ton fils qui vient te parler sur le bord de ton lit, pendant que tu dormais:

-Maman, la nuit est trop longue!
-Non Robin, les nuits ne sont jamais assez longues, retourne te coucher.
-Mais maman,  je viens de faire un cauchemar et tu étais morte!
-Ben non Robin, je suis ben vivante pis je dors. Laisse-moi en paix pis va te coucher.

On ne réveille jamais une mère qui dort pour de telles niaiseries.

L'entre-deux poche.

Oui, je le déclare officiellement, nous nous trouvons présentement dans l'entre-deux poche. L'entre-deux saisons où il n'y a plus rien à cirer dehors avec ce vent pour écorner les boeufs, cette neige sale dure comme de la roche aucunement plaisante à gosser, cette température pas assez chaude pour entamer des projets de printemps et trop froide pour s'adonner aux plaisirs d'hiver.

Les enfants tournent en rond et ont fait le tour de l'intérieur de la maison et des jouets qu'elle contient. Dehors, c'est pas plus gai. La neige ne leur dit plus rien et il n'y a rien de le fun pour un enfant à rester piqué sur un reste de banc de neige à attendre le jour J où ses parents accepteront enfin d'aller braver tout ce qui se trouve empilé dans le cabanon pour sortir les vélos.

Bref, c'est poche. J'éprouverais une certaine jouissance à faire le ménage de mon char la musique dans le piton en coton ouaté. Je tripperais à faire ma brassée de mitaines, de tuques et de foulards pour l'étendre sur la corde et la ranger officiellement dans la garde-robe. J'arracherais les vieilles plantes mortes dans la rocaille. Je roulerais les fenêtres baissées à moitié en mangeant des frites pleines de sel et vinaigre du casse-croûte du coin.

En attendant ce passage obligé (merci Josélito), je vous écrit en prenant une bière en me faisant chauffer sous le soleil chaud qui passe à travers ma porte patio sale de l'extérieur. Un soleil de printemps, qui s'est pointé le bout du nez en nous donnant un avant-goût peut-être un peu trop tôt le weekend passé...

Vendredi soir.

Rien à raconter, j'ai mis ma switch à off.

Mon ménage.

Ma maison est relativement en ordre et je ne suis pas une freak du ménage. Contrairement à certaines personnes, je ne consacre pas le quart du weekend (lire le samedi matin) à aspirer les boules de poussière derrière les portes, ni à épousseter tout ce qui ressemble à un meuble dans la maison. La vie est trop courte pour passer autant de temps sur quelque chose qui en prend trop peu à se défaire.

Je suis plutôt du genre à sortir l'aspirateur quand j'ai quelques minutes devant moi, quand mon tapis d'entrée ressemble davantage à une plage de sable qu'à un endroit où on peut se déchausser, quand on peut savoir le menu des 5 derniers jours en jetant un coup d'oeil rapide sous la table de cuisine, vous voyez le genre.

Je deal bien avec le ménage.

Je ne veux pas de femme de ménage. Je ne comprends pas comment les gens font pour laisser entrer chez eux, une femme qui viendra nettoyer leur intérieur, dans tous les sens du terme.

Ma maison, c'est mon espace. Cheveux sur le sol, bavures de pâte à dents, poils sur le bord de la toilette, miettes de pain, doigts dans les fenêtres, traces de Nutella sur le comptoir, lits pas faits, traces de bottes sur le plancher parce que clés oubliées sur la table avant de partir travailler, poubelles pleines, ça m'appartient. Je ne veux pas que personne vienne nettoyer MA saleté.

Je ne suis pas une freak du ménage, mais je serais du genre à vouloir nettoyer tout le paragraphe précédent avant que la femme de ménage vienne si j'en avais une, pour pas qu'elle pense que je suis négligente. Tu sais, le genre à faire un "pré-ménage", qui finalement, prendrait plus de temps que le ménage que je fais moi-même, sans aide.

Je ne veux pas de femme de ménage compris? Convaincante? Peut-être pas. Mais convaincue, ça je vous le garantis!

Je ne veux pas partager.

Je ne comprends pas que tu puisses mettre des enfants au monde, que tu les aies à temps plein pendant un (trop) petit bout de ta vie, que tu te sépares, pis que tu chiales sur le temps de trop que tu passes avec tes enfants parce que c'est ton "ex" qui devait les avoir tel ou tel jour et que finalement, il y a eu un petit changement au programme.

Ça ne me rentre pas dans la tête.

Personnellement, me semble qu'à partir du moment où j'ai fait le choix d'avoir des enfants, c'était pour les avoir toujours. Pas à temps partiel.

Je ne veux jamais avoir à réduire de moitié, à calculer, à partager, ce si précieux temps que je peux passer avec mes enfants.

Ça m'énarve!!!!

Ça m'énerve quand mon chum se pointe dans la cuisine et se permet d'ouvrir le four, de soulever le couvercle des chaudrons, de fouiner pour voir ce qui s'y prépare. Ou plutôt, ce qui est presque prêt.

Le voilà le bug. Le mauvais timing. Ou le timing tout calculé.

Je ne suis quand même pas dupe. Je vois le jeu. On fait semblant d'arriver tout bonnement, à l'improviste, alors qu'en son for intérieur, on sait très bien qu'on arrive juste au bon moment. Au moment où il n'y a plus rien à faire.

Oser venir se pointer le bout du nez quand tout est fini. Ça m'énerve pas, ça m'énarve.

Sans traces

Un jour, j'ai eu un chat. Probablement en panne d'inspiration le jour où je suis allée le choisir, j'ai décidé de l'appeler Minet. Un chat jaune. Colleux. Sans malice. À la limite d'être niaiseux. Un peu comme son maître, le dernier qualificatif en moins.

Minet avait des griffes. Allait dehors. Souvent quand j'arrivais, il siégeait sur le garde de la galerie, entouré de sa gang de chums félins. Il ne protégeait pas son territoire, il se laissait envahir. Un peu comme son maître aussi.

Il m'a fait cadeau de souris, mulots. Il était très reconnaissant. Aimait me gâter. Un peu comme son maître avec ceux qu'il aime.

Un jour, nous sommes déménagés. Dans un village voisin, à une vingtaine de kilomètres. Dans le brouhaha du gros camion Budget, du réfrigérateur soulevé par des hommes forts, de l'odeur de Windex et de Monsieur Net au citron, Minet s'est enfui. 

C'était au mois de mai. Les jours passèrent. Le temps faisait sûrement la vie dure à Minet. Orages, forts vents déracinant les arbres et emportant avec eux quelques toits de maison faibles. Pas de traces de Minet.

Une quarantaine de jours plus tard, le téléphone sonne. Les propriétaires de notre ancienne maison sont au bout de la ligne avec un chat jaune no name qui se frotte en faisant une série de huits autour de leurs mollets. Minet est retourné chez lui comme un grand, bravant champs, forêts, animaux et intempéries.

Mon faible sens de l'orientation m'aurait empêchée de faire comme Minet. Émue et fière de lui, je suis retournée le chercher.

Les chats sont forts. L'homme est faible.

Petite pensée pour cet homme trouvé enseveli sous la neige en Gaspésie.

Mise au point.

Je suis assise devant la télé. Je viens de me faire un bon bol de café au lait. Je pitonne, manette à la main, comme mon chum un gars. Le portable sur les genoux, je cherche ce que je pourrais bien vous raconter.

Mon blogue doit bien avoir 2 1/2 ans. Comme un enfant, j'ai l'impression qu'il est en plein dans son "Terrible two". Il me boude. Il me chante toujours les mêmes trucs. Il est un peu plate. Je suis passée d'un billet par jour à un billet par semaine. Et ça me prend parfois tout pour le pondre. Le syndrome de la page blanche de l'étudiant immobile qui ne sait quoi écrire sur sa feuille mobile.

Avant, je regardais autour de moi, j'écrivais. Je devais même noter sur des bouts de papier durant la journée mes idées qui se bousculaient  pour ne pas oublier de vous les raconter.

L'inspiration y est moins, mais le désir d'écrire, lui, est toujours là. Le temps m'a fait faux bond. Dernièrement, j'ai de la misère à trouver un trou pour écrire et même pour vous lire dans cette course folle incluant lunchs-travail-devoirs-épicerie-lifts pour cours ici et là- rencontres-entraînement-distribution d'amour et d'attention aux enfants-entretien de la maison-entretien du couple.

Tiens, ce matin, c'est comme un petit soulagement de vous confier que je suis toujours là. J'ai enfin un peu de temps devant moi pour prendre du temps pour moi et pouvoir être plus là. Ici et ailleurs un peu.

Salon

Ce matin, salon. Pas salon comme dans divan, pantoufles, feu, télé. Non. Salon comme dans poignées de mains, condoléances, accolades, chaleur, vie, mort.

L'odeur. Les têtes grises. Le tapis. Les photos. Les fleurs. Le livre pour signer. Les mouchoirs. Les enfants qui font un petit baume et qui allègent un peu la lourdeur de la pièce. Le port des lunettes fumées dès la sortie.

Pas à l'aise pour trouver les bons mots pour de si grands maux. Pas eu beaucoup de morts dans ma vie. Pas eu beaucoup de salons à fréquenter. Pas eu beaucoup de mascara hydrofuge à appliquer.  Dieu merci.

Le papa d'un collègue est parti.

Il faut se dire qu'on s'aime.

Pas juste à la St-Valentin. Pas juste quand on sort du salon.


 

À vendre!

Il n'y a pas de pancarte "À vendre" devant ma maison. Je n'ai pas l'intention de quitter mon domicile, de me séparer, d'aller vivre ailleurs. Mais c'est plus fort que moi, c'est un truc que j'adore faire, même s'il est complètement inutile: je visite régulièrement des maisons. De chez moi, on s'entend.

Ça doit être mon petit côté "wouéreux" et ma grande curiosité qui me font tant aimer aller fouiner chez DuProprio et Remax quand j'ai un peu de temps pour flâner devant l'ordi. Dans le confort de mon salon, café à la main, je prends un plaisir fou à faire intrusion dans les cuisines, salles de bains, salons et chambres à coucher des autres sans même y être invitée.

Le fun de savoir c'est comment l'intérieur de chez Madame et Monsieur X que je connais qui vendent leur maison pour cause de séparation. Ou de pouvoir écornifler un peu cette belle demeure devant laquelle je passe tous les jours pour voir si finalement, elle est aussi belle à l'intérieur.

Ça me rend parfois jalouse, parfois envieuse, mais la plupart du temps, je réalise que je suis bien ici. Bien contente de ne pas avoir à faire de Home staging et surtout rassurant de savoir que ce matin, personne, café à la main, est en train de faire le tour de ma maison, dans le confort de son foyer sans même que je ne l'aie invité.